The Yakuza's Guide to Babysitting Vol.6 : Critiques

Le quotidien du yakuza baby-sitter Kirishima, de la petite Yaeka et de leur entourage se poursuit tranquillement au fil de ce sixième tome, en ayant ici pour principal mérite d'alterner suffisamment entre le QQ du clan Sakuragi, l'école et d'autres lieux extérieurs, tout en exploitant une bonne partie du casting voire en l'enrichissant encore de quelques nouvelles têtes.

Ici, Kirishima part se recueillir sur la tombe de ses parents, ce qui est l'occasion d'entrevoir brièvement un autre aspect de son passé, le tout sur fond de langage des fleurs. Là, une visite du patron Kyôsuke Takamatsu, qui adore les enfants, nous vaut une petite discussion avec Yaeka qui permet d'en apprendre un petit peu plus sur le boss Sakuragi, un homme qui derrière ses activités de yakuza est gaga de sa fille et de sa femme. Puis un match de base-ball part en vrille à cause d'un certain "chien fou" dans l'équipe adverse, une chasse au trésor en famille à l'école oblige Kirishima à faire attention à ne pas se trahir devant le papa de Kaede qui est un policier très (très très) sérieux, Kanami a l'occasion de sympathiser avec Rei autour d'un café, Ayumu essaie d'en apprendre plus sur les goûts de son crusch Kanehira, Masaya se comporte comme un gamin avec le fils d'un ainé du clan Ninomiya, une journée à la plage vaut quelques mésaventures à Sugihara pendant que Kirishima éloigne des dragueurs de Kanami...

Si la lecture reste sympathique grâce à sa légèreté de ton, il faut bien avouer qu'avec ce tome, Tsukiya commence à montrer les limites de son schéma: quand certains chapitres ne sont pas trop classiques du genre (coucou le passage à la plage qui se contente d'enchaîner quelques poncifs), ceux qui affichent de chouettes idées (la découverte d'une face du passé de Kirishima, l'amitié naissante entre Kanami et Rei, la découverte du papa flic de Kaede...) ne font que survoler les possibilités puisque chaque chapitre est décidément bien trop court. Dans l'immédiat, on reste sur une tranche de vie qui a toujours un certain capital sympathie, mais il va falloir que l'auteur montre un peu plus de choses s'il ne veut pas finir par lasser.