Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 31 Août 2022
En compagnie du binôme Danword/Oskar qui ont été envoyés par l'Ordre pour les aider, Ashaf et Guido ont entamé leur investigations pour atteindre la Reine de la Nuit, une femme énigmatique qui pourrait bien être sous l'influence de la sorcière Angela. Mais leur infiltration dans une réception vampirique tourne au fiasco: non seulement nos deux héros ont été repérés, mais en plus le vampire déchu Danword a fini par laisser éclater ses velléités envers ses semblables dans un duel. Ce dernier, toutefois, a pu dénicher l’adresse de celui qui pourra les mener jusqu’à la Reine, et il s'avère que cette "passerelle" entre Congrad et Gunir est une très vieille connaissance à lui...
Avec ce 7e volume poursuivant l'arc dans le monde des vampires, on peut dire que Kôsuke Satake prend un peu tout son temps pour faire avancer son intrigue globale: il faut effectivement attendre la dernière partie du tome pour que les choses sérieuses s'intensifient un peu autour de la fameuse Reine de la nuit, une femme qui, derrière ses charmes fatals, recèle quelques particularités, notamment une hybridité que l'on vous laisse découvrir et qui pourra peut-être poser quelques questions et problèmes à nos héros. mais une chose est sûre: l'ombre de la sorcière Angela n'est vraiment pas loin ici...
Avant d'en arriver là, tout est surtout question d'ambiance au fil des quelques avancées du quatuor principal de cet arc, en particulier à travers le personnage de la "Passerelle", un être que Danword connaît forcément étroitement en lui rappelant encore quelques faces de son passé, avec qui il semble avoir de nettes différences de valeurs, et qui amène autant d'ambiguïté dans ses desseins exacts que d'atmosphère un brin sulfureuse et malsaine au vu de certaines de ses pratiques et de certains sous-entendus vis-à-vis de la chair humaine. Ce nouveau personnage ne fait que renforcer la propre ambivalence de Danword, ce dernier restant très partagé entre son obligation d'assister notre duo principal et ses désirs de vengeance personnels... Alors, Guido et Ashaf pourront-ils lui faire pleinement confiance ?
Dans tout ça, on regrettera un peu qu'Oskar soit tant en retrait pour l'instant. En revanche, le mangaka parvient assez bien à profiter de la situation pour continuer de jauger le lien de confiance qui unit plus ou moins Ashaf et Guido, ce duo restant plaisant à suivre. Et bien sûr, Satake continue de porter son ambiance efficacement grâce à son travail visuel léché, notamment certains de ses décors très travaillés et immersifs se révélant toujours aussi impressionnants.
A l'arrivée, cet arc suit plutôt honnêtement son cours. Un peu longuet dans certaines étapes mais assurément réussi niveau ambiance, le récit continuer de piquer notre intérêt, d'autant plus que le prochain volume devrait faire monter les choses d'un cran au vu des dernières dizaines de pages.