The Top Secret Vol.10 : Critiques

On sent que l’histoire prend une ampleur toute particulière dans ce dixième tome de The Top Secret. Premièrement, Aoki se remet doucement –ou pas- du meurtre de sa sœur. Rappelons que cette affaire avait beaucoup habité le précédent tome. La tension montait peu à peu alors qu’on devinait parfaitement le cibles du crime, rendant la vision encore plus tendue et insoutenable pour le lecteur. Ici, c’est la suite. L’enquête démarre, mais en parallèle Maki doit gérer les fuites du labo qui viendraient de l’intérieur. Les membres du labo sont tous bouleversés et cela peut se comprendre, vu ce qu’il arrive à un de leur collègues, en plus de leur propre situation. Et comme si cela ne suffisait pas, Takizawa revient dans l’équipe alors qu’il est supposé sortir de convalescence psychiatrique. Autant de connexions un peu louches et trop coïncidées pour paraître crédibles. Malgré tout, l’enquête continue en parallèle. Aoki est mis sur une piste parallèle, et explore les ressemblances du meurtre de sa sœur et de son beau frère avec une série diffusée à la télé … mais également d’autres meurtres bien plus vieux et mystérieux. Pendant ce temps, le reste de l’équipe se penche sur les cerveaux de la famille d’Aoki.

Ce tome est, comme d’habitude pour la série, merveilleux. On y redécouvre les premières questions d’Aoki concernant l’utilisation des cerveaux de proches pour une enquête policière pourtant importante. Il comprend que les paroles et les explications logiques ne suffisent pas à convaincre des proches en deuils. Une tension extrême nait au sein de la lecture. Notamment pour Maki, qui est tiraillé entre les secrets qu’il connait, ce qu’il doit dire pour gérer Aoki, ou comment contenir Takizawa sans qu’il s’en prenne aux membres de son équipe. L’avancée est passionnante et palpitante, mais surtout Maki et Aoki gagne encore en ampleur. On ne pensait sincèrement pas possible, tant les protagonistes sont déjà travaillés. Mais là, c’est au-delà encore de ce que l’on connait. A vrai dire, il devient difficile de narrer la magnificence d’une narration maîtrisée, glauque, sombre et profondément angoissante pour le lecteur. Takizawa s’impose très bien en nouvel opposant et ennemi à abattre, malgré son statut et son rôle dans tout cela. Un pur délice, comme toujours …