The Ride-on King Vol.9 : Critiques

Après les récents événements, l'heure est venue pour Ploutinov, ses compagnons, Lina et même les rois ogres de mettre la main à la pâte pour rebâtir petit à petit la capitale royale, dans un premier temps pour passer l'hiver, ce qui est notamment l'occasion de voir le rapprochement collant mais amical de Lina avec Saki, ou de constater que même dans ce genre de situation notre héros présidentiel trouve le moyen de chevaucher des monstres, en l'occurrence ici un arbre géant sacré qui aura son rôle à jouer dans la reconstruction ! Mais ils ont à peine le temps de s'atteler à leur tâche qu'ils apprennent une très inquiétante nouvelle: Kanya est vouée à être sacrifiée dans deux jours, pendant la Pleine Lune, pour être intégrée dans le réceptacle qu'est Mina, le tout sous l'oeil de ses autres soeurs elfes suprêmes. Forcément, il est hors de question pour Ploutinov de rester sans rien faire: accompagné de ses deux compagnes habituelles et de Kelmer qui, pour l'occasion, s'offre une bien éclatante évolution, notre héros s'envole pour la geôle royale, mais va vite se confronter à un très gros problème: celle-ci est entourée par de colossales charognes qu'il semble particulièrement difficile de purifier...

L'essentiel de ce tome se partage alors entre deux axes visant tous les deux au sauvetage de Kanya, mais pas uniquement.
D'un côté, c'est Kanya elle-même qui, face à sa mère qu'elle a tant cherchée, à Mina et aux autres elfes suprêmes, tâche d'agir, jusqu'à peut-être s'éveiller au pouvoir qui sommeille en elle, pour un résultat assez intéressant, car en plus du plaisir de voir Kanya s'activer pour ne pas être une simple "princesse en détresse" qu'il faut sauver, celle-ci évolue quelque peu et affiche même un lien plus nuancé et intéressant avec Mina et ses soeurs.
Et de l'autre côté, on retrouve un Ploutinov qui va avoir fort à faire pour purifier les charognes, si tant est qu'il y parvienne. Amas de haine et de rancoeur capables d'absorber la magie (si bien que celle-ci est inutile contre elles) et pouvant se régénérer à l'infini (ce qui fait que les dégâts physiques ont peu d'impact réel sur elles), ces charognes se présentent comme des menaces aussi gigantesque que puissantes, chose que Yasushi Baba s'appliquera à bien nous montrer via l'intervention des dragons célestes. Alors, quelle solution trouvera Ploutinov ? Eh bien, la réponse est intéressante puisque, une nouvelle fois, il souhaite avant tout comprendre l'autre, et donc apprendre quelle est l'origine de la rancoeur de ces charognes, le tout sans montrer d'hostilité à leur égard. Une chose qui, en prime, apportera quelques révélations certes rapides mais assez prenantes et sombres autour des manigances sordides de la tour noire.

Malgré un déroulement assez classique et où l'on regrettera un peu le manque d'utilité des compagnons de Ploutinov cette fois-ci, ce volume est plutôt rondement mené et, derrière sa part d'action, amène quelques informations ainsi que certaines petites évolutions (chez Kalmer et Kanya en particulier). On reste sur une lecture très facilement prenante, d'autant plus que Ploutinov y reste encore et toujours fidèle à ses jolies convictions.