Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 01 Mars 2022
Chacune des soeurs Nakano est parvenue à aller de l'avant dans ses sentiments, et Fûtarô ne peut pas ignorer plus longtemps leur amour, mais aussi son amour. Ainsi a-t-il donné rendez-vous aux quintuplées après la fête du lycée pour, enfin, faire son choix. L'heure de découvrir qui est la dulcinée de notre héros est donc imminente. Mais avant ça, il reste encore bien des choses à aborder sur nos cinq attachantes héroïnes, au fil d'une fête décidément mouvementée...
Alors que l'attente est désormais à son comble quant au choix amoureux de Fûtarô, Negi Haruba, au lieu de basiquement nous lâcher l'information directement, a astucieusement entamé dans la dernière partie du tome 12 un schéma narratif qu'il avait déjà utilisé il y a quelques tomes, en choisissant de se focaliser, à tout de rôle, sur la manière dont chacune des filles vit le festival, son attente sentimentale, mais aussi bien d'autres petits soucis directement liées aux festivités ou plus personnelles.
Après les cas d'Ichika et de Nino, la majeure partie de cet avant-dernier opus s'intéresse donc, fort logiquement, aux trois dernières soeurs: Miku, Yotsuba, et Itsuki, pour un résultat à chaque fois réussi, touchant et séduisant dans l'ensemble, quand bien même certains éléments restent abordés assez vite (en tête, le cas de Mudô). Le focus sur Miku est avant tout un bonheur dans la manière dont la fête et la querelle des garçons et des filles cristallise toute l'évolution de la timide jeune fille, celle-ci osant exprimer mieux que jamais sont ressenti et affirmant son point de vue, en démontrant qu'elle a joliment gagné confiance en elle. Quant au focus sur Yotsuba, il met en évidence l'habituelle envie d'aider les autres de l'énergique jeune fille qui se donne à fond sur tous les plans pendant la fête... mais à quel prix ? Derrière, les doutes sur son utilité sont toujours là, l'adolescente ne pouvant s'empêcher de penser que, depuis toutes ces années et plus encore depuis ses mauvaises notes ayant mis ses soeurs dans la même situation qu'elle, elle ne sert à rien et ne devrait pas exister. Mais a-t-elle raison de penser ça ? A force de se montrer serviable avec tout le monde, il ne peut qu'y avoir des retours positifs. Enfin, le focus sur Itsuki met évidemment en avant les peurs de la jeune fille face à son avenir, elle qui rêve désormais de devenir enseignante alors même que ses notes ne décollent pas. Mais alors qu'elle décide de passer du temps à réviser pendant la fête, l'irruption d'une certaine personne remet en doute son rêve: est-ce bien son rêve à elle, ou fait-elle ça par désir de suivre les traces de sa regrettée mère ? En plus de consolider le choix d'avenir de l'adolescente, Haruba sait surtout profiter de tout ça pour, enfin, revenir sur l'un des ultimes éléments qu'il restait à développer dans l'oeuvre: la confrontation des soeurs Nakano a celui qui est censé être leur vrai père et qui les a autrefois abandonnées, l'affirmation par celles-ci de la place inestimable que leur mère garde pour elle mais aussi de la place de leur père adoptif, et enfin ce que ce dernier pense lui-même des cinq filles qu'il a élevées.
Le récit est, ainsi, intelligemment construit, jusque dans l'exploitation habile des différents événements de "second" plan animant la fête (la querelle filles/garçons, l'incendie, le cas Mudô, l'identité de la personne ayant dû faire un séjour à l'hôpital...). Et, surtout, jusque dans les derniers développements apportés par les deux derniers chapitres du volume, où l'auteur n'oublie pas de cristalliser deux autres aspects-phares. Tout d'abord, l'entente et l'amour sororal des quintuplées, qui malgré leur "rivalité" amoureuse et la tristesse qui animera forcément 4 d'entre elles, restent profondément soudées, et préfèrent encore vivre l'échec que de vivre avec des regrets. Ensuite, bien sûr, ce que les cinq filles ont-elles mêmes apportées à un Fûtarô qui, a vraiment bien changé depuis les débuts de la série, les Nakano lui ayant ouvert un paquet de nouveaux horizons et lui ayant bien fait comprendre qu'étudier ne signifier pas devoir faire une croix sur tout le reste. La présence de ses deux potes Takeda et Maeda en sont une preuve.
Mais quoi qu'il en soit, après tous ces abords de personnages faits avec beaucoup d'attachement, et au bout d'un tome bien souvent très joliment mis en scène (certaines doubles-pages, entre autres, font vraiment bien leur effet), l'heure du choix de Fûtarô doit arriver. Un choix que l'on découvre dans des toutes dernières pages menées par un forte montée de l'attente. Un choix qui décevra les uns et ravira les autres (je fais partie de la deuxième catégorie, l'élue étant ma préférée depuis le tome 1). Un choix sans doute mûrement réfléchi également, et dont on attendra tous les tenants et aboutissants dans un ultime volume que l'on espère à la hauteur.
Alors que l'attente est désormais à son comble quant au choix amoureux de Fûtarô, Negi Haruba, au lieu de basiquement nous lâcher l'information directement, a astucieusement entamé dans la dernière partie du tome 12 un schéma narratif qu'il avait déjà utilisé il y a quelques tomes, en choisissant de se focaliser, à tout de rôle, sur la manière dont chacune des filles vit le festival, son attente sentimentale, mais aussi bien d'autres petits soucis directement liées aux festivités ou plus personnelles.
Après les cas d'Ichika et de Nino, la majeure partie de cet avant-dernier opus s'intéresse donc, fort logiquement, aux trois dernières soeurs: Miku, Yotsuba, et Itsuki, pour un résultat à chaque fois réussi, touchant et séduisant dans l'ensemble, quand bien même certains éléments restent abordés assez vite (en tête, le cas de Mudô). Le focus sur Miku est avant tout un bonheur dans la manière dont la fête et la querelle des garçons et des filles cristallise toute l'évolution de la timide jeune fille, celle-ci osant exprimer mieux que jamais sont ressenti et affirmant son point de vue, en démontrant qu'elle a joliment gagné confiance en elle. Quant au focus sur Yotsuba, il met en évidence l'habituelle envie d'aider les autres de l'énergique jeune fille qui se donne à fond sur tous les plans pendant la fête... mais à quel prix ? Derrière, les doutes sur son utilité sont toujours là, l'adolescente ne pouvant s'empêcher de penser que, depuis toutes ces années et plus encore depuis ses mauvaises notes ayant mis ses soeurs dans la même situation qu'elle, elle ne sert à rien et ne devrait pas exister. Mais a-t-elle raison de penser ça ? A force de se montrer serviable avec tout le monde, il ne peut qu'y avoir des retours positifs. Enfin, le focus sur Itsuki met évidemment en avant les peurs de la jeune fille face à son avenir, elle qui rêve désormais de devenir enseignante alors même que ses notes ne décollent pas. Mais alors qu'elle décide de passer du temps à réviser pendant la fête, l'irruption d'une certaine personne remet en doute son rêve: est-ce bien son rêve à elle, ou fait-elle ça par désir de suivre les traces de sa regrettée mère ? En plus de consolider le choix d'avenir de l'adolescente, Haruba sait surtout profiter de tout ça pour, enfin, revenir sur l'un des ultimes éléments qu'il restait à développer dans l'oeuvre: la confrontation des soeurs Nakano a celui qui est censé être leur vrai père et qui les a autrefois abandonnées, l'affirmation par celles-ci de la place inestimable que leur mère garde pour elle mais aussi de la place de leur père adoptif, et enfin ce que ce dernier pense lui-même des cinq filles qu'il a élevées.
Le récit est, ainsi, intelligemment construit, jusque dans l'exploitation habile des différents événements de "second" plan animant la fête (la querelle filles/garçons, l'incendie, le cas Mudô, l'identité de la personne ayant dû faire un séjour à l'hôpital...). Et, surtout, jusque dans les derniers développements apportés par les deux derniers chapitres du volume, où l'auteur n'oublie pas de cristalliser deux autres aspects-phares. Tout d'abord, l'entente et l'amour sororal des quintuplées, qui malgré leur "rivalité" amoureuse et la tristesse qui animera forcément 4 d'entre elles, restent profondément soudées, et préfèrent encore vivre l'échec que de vivre avec des regrets. Ensuite, bien sûr, ce que les cinq filles ont-elles mêmes apportées à un Fûtarô qui, a vraiment bien changé depuis les débuts de la série, les Nakano lui ayant ouvert un paquet de nouveaux horizons et lui ayant bien fait comprendre qu'étudier ne signifier pas devoir faire une croix sur tout le reste. La présence de ses deux potes Takeda et Maeda en sont une preuve.
Mais quoi qu'il en soit, après tous ces abords de personnages faits avec beaucoup d'attachement, et au bout d'un tome bien souvent très joliment mis en scène (certaines doubles-pages, entre autres, font vraiment bien leur effet), l'heure du choix de Fûtarô doit arriver. Un choix que l'on découvre dans des toutes dernières pages menées par un forte montée de l'attente. Un choix qui décevra les uns et ravira les autres (je fais partie de la deuxième catégorie, l'élue étant ma préférée depuis le tome 1). Un choix sans doute mûrement réfléchi également, et dont on attendra tous les tenants et aboutissants dans un ultime volume que l'on espère à la hauteur.