Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 24 Avril 2020
Bien que quasiment toutes les nouveautés manga papier aient été repoussées suite au confinement, certaines parutions numériques continuent comme elles étaient initialement prévues, et c'est le cas chez Kazé Manga ! Ainsi, celles et ceux qui suivent The Promised Neverland en version numérique peuvent déjà découvrir le tome 13 chez les e-libraires depuis le 8 avril, alors que sa version papier a été repoussée (à mai, pour l'instant). Et on ne va pas forcément se priver de cette lecture en dématérialisé, au vu du climax sur lequel se refermait le précédent volume...
Après avoir acquis de nouvelles informations suite à de longs mois d'investigations, Emma et ses compagnons ont à peine le temps de mettre au point la suite de leurs plans que leur refuge, repaire plutôt paisible depuis un an et demi, est soudainement attaqué: après avoir elles aussi enquêté pendant des mois, les troupes du clan Ratri emmenées par le redoutable Andrew ont enfin retrouvé leur trace ! D'emblée, deux enfants meurent sous les balles, et le petit Chris est grièvement blessé. Encerclés de toutes parts jusque dans les souterrains du refuge, nos jeunes héros semblent perdus: que pourraient faire des enfants face à des adultes surentraînés ? D'autant que beaucoup de membres de leur "famille" sont très jeunes et qu'il y a un blessé... A force de persévérance et de stratégie, ils entrevoient enfin une possibilité de fuite. Mais à l'heure de partir, Yugo et Lucas savent très bien ce qu'ils doivent faire: pour permettre aux nombreux enfants de s'enfuir jusqu'à la prochaine cachette, les deux adultes du groupe sont prêts à en découdre, seuls, contre les six intrus, quitte à y laisser leur propre vie...
Le 12e opus de The Promised Neverland s'achevait alors sur un climax assez haletant, et possiblement tragique puisqu'était bien mis en exergue le sens du sacrifice de Yugo et Lucas, prêts à mourir s'il le faut afin de permettre à la génération future de fuir pour continuer à essayer de changer le monde. De ce fait, c'est dans un climat assez tendu et vif que se déroule tout le première partie de ce 13e opus. Concrètement, on se doute bien de comment les choses vont finir, mais les auteurs nous livrent là plusieurs dizaines de pages intenses, portées par le dynamisme permanent des planches de Posuka Demizu, par son sens du mouvements, ses angles de vue bien variés, son rendu en totale immersion au plus près des personnages dans les intérieurs du refuge...
Du bon travail, ponctué de quelques moments forts un brin poignants, à l'image du lien passé et présent de Yugo et Lucas, de leurs souvenirs d'il y a 15 ans autour entre autres de leur amie Dina, du désir de Yugo de ne pas répéter la même erreur qu'autrefois en allant cette fois-ci à la rescousse de son ami... Sans oublier, ailleurs, tout ce que ces deux hommes ont pu apporter aux enfants qu'ils ont fréquentés pendant des mois. Ainsi, à l'heure où Emma se ronge de l'intérieur en ayant peur de ne pas avoir fait les bons choix, l'image et les paroles de Yugo lui reviennent à l'esprit pour la pousser à repartir de l'avant. Plus tard, notamment pendant la recherche de nourriture, on verra bien tout ce que Yugo et Lucas ont pu apprendre aux gosses au fil du temps, ce qui fait que quelque part ils vivront toujours en eux. Mais le désir des gamins de revoir les deux adultes créera aussi quelques tensions, ainsi qu'une bourde remettant tout le onde en danger, et montrant qu'Andrew sera, jusqu'au bout de cette partie de fuite, un ennemi aussi redoutable que fou, n'ayant aucune considération pour ses jeunes cibles...
Toute cette phase du récit s'avère donc redoutablement prenante, alors qu'il ne s'agit pourtant, en quelque sorte, que d'une transition très mouvementée devant amener nos héros jusqu'à leur nouvelle piste: l'ultime message téléphonique reçu par Lucas au moment de l'attaque du refuge, un message provenant d'un allié qui était devenu inespéré... mais encore faut-il que ce soit bien William Minerva qui se cache derrière cela. La suite du volume installe alors, efficacement, toute une nouvelle phase, laissant entrer en scène plusieurs nouveaux visages intrigants, a priori alliés mais cachant peut-être des choses, puisque dans cette série on n'est jamais à l'abri de surprises... Cela, seule la suite nous le dira, et en attendant on se retrouve ici avec un volume aussi mouvementé que riche, aussi tendu que parfois dramatique !
Après avoir acquis de nouvelles informations suite à de longs mois d'investigations, Emma et ses compagnons ont à peine le temps de mettre au point la suite de leurs plans que leur refuge, repaire plutôt paisible depuis un an et demi, est soudainement attaqué: après avoir elles aussi enquêté pendant des mois, les troupes du clan Ratri emmenées par le redoutable Andrew ont enfin retrouvé leur trace ! D'emblée, deux enfants meurent sous les balles, et le petit Chris est grièvement blessé. Encerclés de toutes parts jusque dans les souterrains du refuge, nos jeunes héros semblent perdus: que pourraient faire des enfants face à des adultes surentraînés ? D'autant que beaucoup de membres de leur "famille" sont très jeunes et qu'il y a un blessé... A force de persévérance et de stratégie, ils entrevoient enfin une possibilité de fuite. Mais à l'heure de partir, Yugo et Lucas savent très bien ce qu'ils doivent faire: pour permettre aux nombreux enfants de s'enfuir jusqu'à la prochaine cachette, les deux adultes du groupe sont prêts à en découdre, seuls, contre les six intrus, quitte à y laisser leur propre vie...
Le 12e opus de The Promised Neverland s'achevait alors sur un climax assez haletant, et possiblement tragique puisqu'était bien mis en exergue le sens du sacrifice de Yugo et Lucas, prêts à mourir s'il le faut afin de permettre à la génération future de fuir pour continuer à essayer de changer le monde. De ce fait, c'est dans un climat assez tendu et vif que se déroule tout le première partie de ce 13e opus. Concrètement, on se doute bien de comment les choses vont finir, mais les auteurs nous livrent là plusieurs dizaines de pages intenses, portées par le dynamisme permanent des planches de Posuka Demizu, par son sens du mouvements, ses angles de vue bien variés, son rendu en totale immersion au plus près des personnages dans les intérieurs du refuge...
Du bon travail, ponctué de quelques moments forts un brin poignants, à l'image du lien passé et présent de Yugo et Lucas, de leurs souvenirs d'il y a 15 ans autour entre autres de leur amie Dina, du désir de Yugo de ne pas répéter la même erreur qu'autrefois en allant cette fois-ci à la rescousse de son ami... Sans oublier, ailleurs, tout ce que ces deux hommes ont pu apporter aux enfants qu'ils ont fréquentés pendant des mois. Ainsi, à l'heure où Emma se ronge de l'intérieur en ayant peur de ne pas avoir fait les bons choix, l'image et les paroles de Yugo lui reviennent à l'esprit pour la pousser à repartir de l'avant. Plus tard, notamment pendant la recherche de nourriture, on verra bien tout ce que Yugo et Lucas ont pu apprendre aux gosses au fil du temps, ce qui fait que quelque part ils vivront toujours en eux. Mais le désir des gamins de revoir les deux adultes créera aussi quelques tensions, ainsi qu'une bourde remettant tout le onde en danger, et montrant qu'Andrew sera, jusqu'au bout de cette partie de fuite, un ennemi aussi redoutable que fou, n'ayant aucune considération pour ses jeunes cibles...
Toute cette phase du récit s'avère donc redoutablement prenante, alors qu'il ne s'agit pourtant, en quelque sorte, que d'une transition très mouvementée devant amener nos héros jusqu'à leur nouvelle piste: l'ultime message téléphonique reçu par Lucas au moment de l'attaque du refuge, un message provenant d'un allié qui était devenu inespéré... mais encore faut-il que ce soit bien William Minerva qui se cache derrière cela. La suite du volume installe alors, efficacement, toute une nouvelle phase, laissant entrer en scène plusieurs nouveaux visages intrigants, a priori alliés mais cachant peut-être des choses, puisque dans cette série on n'est jamais à l'abri de surprises... Cela, seule la suite nous le dira, et en attendant on se retrouve ici avec un volume aussi mouvementé que riche, aussi tendu que parfois dramatique !
17/11/2021 