Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 11 Mars 2020
Chronique 2
L'arc de Goldy Pond est désormais achevé, et ce douzième opus de The Promised Neverland va alors marquer le début d'une nouvelle partie, non sans doublement nous marquer avant même la lecture. Tout d'abord, grâce à la folie simple de sa jaquette, dont l'illustration est d'une beauté folle, entre l'angle choisi, les yeux d'Emma reflétant une multitude de choses, et ses cheveux roux qui auraient presque des allures d'ailes de phénix. Ensuite, grâce à la nouvelle édition collector proposée par Kazé Manga: à l'instar du volume 9 en août dernier, le tome 12 a effectivement droit, parallèlement à l'édition simple, à un joli coffret en carton joliment élaboré, contenant également le deuxième roman "Souvenirs de mamans" (sorti en même temps que ce tome au Japon, en janvier 2019, Kazé restant donc cohérent), un nouveau marque-page métallique et, cette fois-ci, un carnet de notes illustré aux couleurs de la série, le tout sans augmentation de prix par rapport à l'achat séparé des deux livres !
Emma, Ray, Yugo et leurs nouveaux compagnons venus de Goldy Pond ont enfin regagné sans trop d'encombres le refuge B06-32, où ils sont désormais 63 à vivre... et à préparer la suite de leurs plans. Ayant gagné deux précieux alliés adultes en Yugo et Lucas, Emma, Ray et leurs compagnons, tout en attendant des nouvelles de leurs alliés via le téléphone de la pièce secrète, doivent désormais trouver les sept murs, rencontrer un mystérieux interlocuteur, et conclure une nouvelle promesse. Pour ça, ils doivent commencer leurs recherches par l'endroit nommé Cuvitidala, et espérer y trouver des indices... Mais il leur faudra sans cesse préparer leurs arrières au repaire et éviter de se faire repérer, car en plus des démons, ils ont désormais un autre ennemi bien défini: le clan Ratri, ce dernier ayant lancé sur leurs traces Andrew, un redoutable tueur qui, avec ses sbires, a pour mission de les retrouver pour tous les éliminer...
Après l'arc de Goldy Pond plutôt orienté action pure, chose jusque-là assez rare dans la série, la nouvelle partie lancée ici prend presque des allures de jeu de piste, à travers les recherches que doivent désormais effectuer Emma et Ray, cette fois-ci accompagnés par Gilda et Don (qu'on est heureux de revoir un peu sur le devant), tandis que les deux adultes restent au repaire pour protéger les autres enfants au cas où. Et ce "jeu de piste" prend, à certains égards, des allures presque mythologiques et mystiques, un aspect apportant encore quelque chose de neuf dans l'oeuvre... quand bien même la remontée des pistes est traitée on ne peut plus rapidement par Kaiu Shirai. On comprend bien le choix du scénariste, logique: non seulement cela lui permet de jouer efficacement dans le temps par le biais d'ellipses faisant s'écouler un paquet de mois (l'occasion d'ensuite retrouver nos héros un tout petit poil plus grands), mais en plus il évite ainsi de trop traîner sur des péripéties qui auraient pu paraître longues. En revanche, il reste un peu dommage de ne pas avoir un peu plus un sensation de danger à certains moments, on pense notamment à l'infiltration dans la ville des démons jusqu'au temple qui ne montre, étonnamment, aucun petit couac.
Le tome est donc intéressant dans son parti-pris, et très important dans les nombreuses et rapides avancées de nos héros, mais il paraîtrait presque trop calme... du moins, jusqu'à sa dernière partie, où pour le coup les auteurs ont su très bien ménager leur effet en faisant soudainement redécoller la tension et le parfum de danger. Alors, certes, ça arrive vraiment au moment opportun, pile quand Emma et les autres ont fini leurs recherches pour la suite, mais le changement de ton est d'une redoutable efficacité, on ressent très bien la façon dont nos héros se retrouvent quasiment acculés de toutes parts dans leur repaire, c'est aussi là que le vrai parfum de mort revient au galop avec des têtes qui tombent (une chose qui manquait à l'arc Goldy Pond, finalement très "sage", et enfin il y a ces toutes dernières pages qui ne font qu'annoncer une suite encore plus intense et possiblement dramatique...
Si certains choix ne convainquent pas à 100%, The Promised Neverland reste pourtant ici la série passionnante que l'on a quasiment toujours connue jusqu'à présent. Les choses avancent vite, l'intensité revient au galop dans la dernière partie, et c'est presque fébrilement que l'on attendra le tome suivant, qui s'annonce très prenant.
Chronique 1
Suite à la bataille de Goldy Pond, durant laquelle les humains ont pu triomphé de Leuvis, Lord Bayon et de leurs acolytes démons, la famille d'Emma s'est largement agrandie, et tous on pu rejoindre leur repaire. Mais pas le temps de se reposer : Emma, Ray et une poignée de leurs camarades forment un petit groupe pour partir vers Cuvitidala, et en apprendre plus sur les 7 Murs afin de négocier une nouvelle Promesse. Mais un danger rôde : une troupe de mercenaires, envoyée par la famille Ratri qui veut protéger la situation actuelle entre humains et démons, est en quête du repaire des évadés afin de les faire taire à jamais...
Le douzième tome de The Promised Neverland a une saveur assez particulière. Outre le fait que la quête principale d'Emma et les siens puisse reprendre après la bataille de Goldy Pond, Kazé offre à cet opus un nouveau coffret collector, en l'incluant avec le second roman dédié aux « mamans » de la série, ainsi qu'avec un carnet de note et un nouveau marque-page métallique. Un bien bel objet qui aura fière allure sur étagères, aux côtés du premier, dont le mérite est d'être proposé à l'exact même prix que les deux ouvrages séparés. Autant dire que ceux qui veulent aussi se procurer les romans auront tout intérêt à passer par la case coffret, tant celui-ci est joli et agréable.
Alors, ce douzième volume entame un nouvel arc, une partie qui reprend la quête principale de nos héros, ce qui rend le cours des événements plutôt imprévisibles. Pourtant, une menace est vite présentée en la personne d'Andrew, un soldat menant une équipe cherchant à dénicher les évadés. Une amorce simple mais efficace, puisque le danger représenté par ces ennemis va monter en puissance jusqu'à une fin de tome assez intense, et qui laisse prévoir un début de treizième opus qui l'est tout autant.
Une menace qui n'a d'ailleurs rien d'anodin, et qui confirme que l'un des vrais ennemis de la série n'est autre que l'Humain, ou plus particulièrement le pouvoir tenu par la famille Ratri. C'est une approche intéressante et qui permet un certain renouveau des enjeux, mais aussi de l'action proposée au sein du titre. Au final, on ne saurait dire qui est le plus effrayant entre les démons et les humains, tant chaque camp en veut à nos évadés, pour des motifs différents.
Et au milieu de tout ça, on apprécie voir le voyage d'Emma pour les 7 Murs réellement progresser, peut-être même un peu trop vite. Car au terme de ce douzième tome, et sans trop en dire, la quête principale aura fait un bond de géant ! On comprend toutefois le parti-pris de Kaiu Shirai dans son écriture : un pure voyage très typé RPG comme celui-ci serait longuet et peut-être barbant s'il était décortiqué dans le moindre détail, aussi seules les grandes étapes sont réellement présentées. Celle-ci appuient d'ailleurs un autre pan de l'univers, un peu plus mystique, ce qui donne un côté onirique à certaines séquences du volume. C'est un choix dont on appréciera certainement la teneur lorsque l'intrigue progressera encore davantage, certainement vers le climax de la série, et qui se révèle alors intéressant.
Un 12e tome assez dense, donc, puisqu'il alterne très habilement entre l'action intense et le voyage pur qui permet à l'intrigue de progresser à un rythme assez dément. L'intérêt de The Promised Neverland est une nouvelle fois rehaussé, et on attend surtout de voir comment se conclura l'évasion du repaire, qui ne semble pas partie pour s'achever sur une happy-end étant donné la page finale du tome...
L'arc de Goldy Pond est désormais achevé, et ce douzième opus de The Promised Neverland va alors marquer le début d'une nouvelle partie, non sans doublement nous marquer avant même la lecture. Tout d'abord, grâce à la folie simple de sa jaquette, dont l'illustration est d'une beauté folle, entre l'angle choisi, les yeux d'Emma reflétant une multitude de choses, et ses cheveux roux qui auraient presque des allures d'ailes de phénix. Ensuite, grâce à la nouvelle édition collector proposée par Kazé Manga: à l'instar du volume 9 en août dernier, le tome 12 a effectivement droit, parallèlement à l'édition simple, à un joli coffret en carton joliment élaboré, contenant également le deuxième roman "Souvenirs de mamans" (sorti en même temps que ce tome au Japon, en janvier 2019, Kazé restant donc cohérent), un nouveau marque-page métallique et, cette fois-ci, un carnet de notes illustré aux couleurs de la série, le tout sans augmentation de prix par rapport à l'achat séparé des deux livres !
Emma, Ray, Yugo et leurs nouveaux compagnons venus de Goldy Pond ont enfin regagné sans trop d'encombres le refuge B06-32, où ils sont désormais 63 à vivre... et à préparer la suite de leurs plans. Ayant gagné deux précieux alliés adultes en Yugo et Lucas, Emma, Ray et leurs compagnons, tout en attendant des nouvelles de leurs alliés via le téléphone de la pièce secrète, doivent désormais trouver les sept murs, rencontrer un mystérieux interlocuteur, et conclure une nouvelle promesse. Pour ça, ils doivent commencer leurs recherches par l'endroit nommé Cuvitidala, et espérer y trouver des indices... Mais il leur faudra sans cesse préparer leurs arrières au repaire et éviter de se faire repérer, car en plus des démons, ils ont désormais un autre ennemi bien défini: le clan Ratri, ce dernier ayant lancé sur leurs traces Andrew, un redoutable tueur qui, avec ses sbires, a pour mission de les retrouver pour tous les éliminer...
Après l'arc de Goldy Pond plutôt orienté action pure, chose jusque-là assez rare dans la série, la nouvelle partie lancée ici prend presque des allures de jeu de piste, à travers les recherches que doivent désormais effectuer Emma et Ray, cette fois-ci accompagnés par Gilda et Don (qu'on est heureux de revoir un peu sur le devant), tandis que les deux adultes restent au repaire pour protéger les autres enfants au cas où. Et ce "jeu de piste" prend, à certains égards, des allures presque mythologiques et mystiques, un aspect apportant encore quelque chose de neuf dans l'oeuvre... quand bien même la remontée des pistes est traitée on ne peut plus rapidement par Kaiu Shirai. On comprend bien le choix du scénariste, logique: non seulement cela lui permet de jouer efficacement dans le temps par le biais d'ellipses faisant s'écouler un paquet de mois (l'occasion d'ensuite retrouver nos héros un tout petit poil plus grands), mais en plus il évite ainsi de trop traîner sur des péripéties qui auraient pu paraître longues. En revanche, il reste un peu dommage de ne pas avoir un peu plus un sensation de danger à certains moments, on pense notamment à l'infiltration dans la ville des démons jusqu'au temple qui ne montre, étonnamment, aucun petit couac.
Le tome est donc intéressant dans son parti-pris, et très important dans les nombreuses et rapides avancées de nos héros, mais il paraîtrait presque trop calme... du moins, jusqu'à sa dernière partie, où pour le coup les auteurs ont su très bien ménager leur effet en faisant soudainement redécoller la tension et le parfum de danger. Alors, certes, ça arrive vraiment au moment opportun, pile quand Emma et les autres ont fini leurs recherches pour la suite, mais le changement de ton est d'une redoutable efficacité, on ressent très bien la façon dont nos héros se retrouvent quasiment acculés de toutes parts dans leur repaire, c'est aussi là que le vrai parfum de mort revient au galop avec des têtes qui tombent (une chose qui manquait à l'arc Goldy Pond, finalement très "sage", et enfin il y a ces toutes dernières pages qui ne font qu'annoncer une suite encore plus intense et possiblement dramatique...
Si certains choix ne convainquent pas à 100%, The Promised Neverland reste pourtant ici la série passionnante que l'on a quasiment toujours connue jusqu'à présent. Les choses avancent vite, l'intensité revient au galop dans la dernière partie, et c'est presque fébrilement que l'on attendra le tome suivant, qui s'annonce très prenant.
Chronique 1
Suite à la bataille de Goldy Pond, durant laquelle les humains ont pu triomphé de Leuvis, Lord Bayon et de leurs acolytes démons, la famille d'Emma s'est largement agrandie, et tous on pu rejoindre leur repaire. Mais pas le temps de se reposer : Emma, Ray et une poignée de leurs camarades forment un petit groupe pour partir vers Cuvitidala, et en apprendre plus sur les 7 Murs afin de négocier une nouvelle Promesse. Mais un danger rôde : une troupe de mercenaires, envoyée par la famille Ratri qui veut protéger la situation actuelle entre humains et démons, est en quête du repaire des évadés afin de les faire taire à jamais...
Le douzième tome de The Promised Neverland a une saveur assez particulière. Outre le fait que la quête principale d'Emma et les siens puisse reprendre après la bataille de Goldy Pond, Kazé offre à cet opus un nouveau coffret collector, en l'incluant avec le second roman dédié aux « mamans » de la série, ainsi qu'avec un carnet de note et un nouveau marque-page métallique. Un bien bel objet qui aura fière allure sur étagères, aux côtés du premier, dont le mérite est d'être proposé à l'exact même prix que les deux ouvrages séparés. Autant dire que ceux qui veulent aussi se procurer les romans auront tout intérêt à passer par la case coffret, tant celui-ci est joli et agréable.
Alors, ce douzième volume entame un nouvel arc, une partie qui reprend la quête principale de nos héros, ce qui rend le cours des événements plutôt imprévisibles. Pourtant, une menace est vite présentée en la personne d'Andrew, un soldat menant une équipe cherchant à dénicher les évadés. Une amorce simple mais efficace, puisque le danger représenté par ces ennemis va monter en puissance jusqu'à une fin de tome assez intense, et qui laisse prévoir un début de treizième opus qui l'est tout autant.
Une menace qui n'a d'ailleurs rien d'anodin, et qui confirme que l'un des vrais ennemis de la série n'est autre que l'Humain, ou plus particulièrement le pouvoir tenu par la famille Ratri. C'est une approche intéressante et qui permet un certain renouveau des enjeux, mais aussi de l'action proposée au sein du titre. Au final, on ne saurait dire qui est le plus effrayant entre les démons et les humains, tant chaque camp en veut à nos évadés, pour des motifs différents.
Et au milieu de tout ça, on apprécie voir le voyage d'Emma pour les 7 Murs réellement progresser, peut-être même un peu trop vite. Car au terme de ce douzième tome, et sans trop en dire, la quête principale aura fait un bond de géant ! On comprend toutefois le parti-pris de Kaiu Shirai dans son écriture : un pure voyage très typé RPG comme celui-ci serait longuet et peut-être barbant s'il était décortiqué dans le moindre détail, aussi seules les grandes étapes sont réellement présentées. Celle-ci appuient d'ailleurs un autre pan de l'univers, un peu plus mystique, ce qui donne un côté onirique à certaines séquences du volume. C'est un choix dont on appréciera certainement la teneur lorsque l'intrigue progressera encore davantage, certainement vers le climax de la série, et qui se révèle alors intéressant.
Un 12e tome assez dense, donc, puisqu'il alterne très habilement entre l'action intense et le voyage pur qui permet à l'intrigue de progresser à un rythme assez dément. L'intérêt de The Promised Neverland est une nouvelle fois rehaussé, et on attend surtout de voir comment se conclura l'évasion du repaire, qui ne semble pas partie pour s'achever sur une happy-end étant donné la page finale du tome...
17/11/2021 