The Killer Inside Vol.4 - Manga

The Killer Inside Vol.4 : Critiques

Shin'ai naru Boku e Satsui wo komete

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Janvier 2021

Chronique 2 :

Alors qu'Eiji était volontairement parti dans le piège de Sai pour protéger Kyoka, la situation s'est quelque peu inversée, et Kyoka a prouvé qu'elle était loin d'être faible en étant celle qui a sauvé notre héros, au final. Une fois Sai arrêté et son gang mis hors d'état de nuire par la police, Eiji a alors choisi de faire plus que jamais confiance à sa petite amie, en lui avouant la vérité sur son secret. Bien qu'un peu bouleversée, Kyoka a néanmoins affirmé son désir d'épauler Eiji dans sa quête de vérité, et tous deux mettent même au point un moyen de déterminer qui, d'Eiji ou de B-1, occupe le corps de notre héros selon les jours. Eiji se sent un brin rassuré: il a une copine qui semble l'aime profondément, accepter son passée ainsi que son problème, et vouloir l'aider à le résoudre... Vraiment ? Quand il se rend par la suite dans une clinique psychiatrique pour une consultation, une inquiétante surprise l'attend. Non seulement, il serait déjà venu en ce lieu, chose qu'il n'a jamais faite et qui signifie donc que B-1 y est venu. Mais en plus, un patient affirme qu'il n'était pas seul et était accompagné d'une belle jeune femme: Kyôka...

Le troisième volume de The Killer Inside se refermait donc sur un nouveau petit bouleversement nous laissant sur de fortes attentes et interrogations: Kyoka cache-t-elle des choses à Eiji ? A vrai dire, dans les premières pages, ce bon petit climax semble d'abord retomber un peu comme un soufflet, principalement à cause de la manière dont Eiji se rassure vite fait bien fait en se disant que ce n'est qu'une coïncidence. Mais dans les faits, Sakurai, même s'il a des problèmes psychologiques, a bel et bien prononcé le nom de Kyoka, ce qui ne peut pas être un hasard... Au-delà de ce détail, pourtant, c'est bel et bien le volume le plus intense de The Killer Inside à ce jour qui nous attend, et cela, on le doit en grande partie à un personnage.

En effet, Rei a beau s'afficher sur la jaquette de ce tome, elle n'apparaîtra pas une seule fois ici, et c'est bien l'autre personnage principal féminin de la série, Kyôka, qui se voit approfondie au fil des pages, chose que les auteurs amènent vraiment bien. Même si le doute est toujours un peu en Eiji, on commence par des scènes plus positives: Kyôka souhaite désormais présenter notre héros à sa mère, étape forcément importante dans leur relation ! D'autant que la jeune femme a déjà pris soin de parler du passé d'Eiji à sa maman pour ne rien brusquer, et que la mère en question est une personne très ouverte et sociable. A travers cette mère, on entrevoit un peu plus l'impact positif qu'Eiji a apparemment sur Kyoka: la jeune femme est a priori bien plus heureuse et épanouie qu'avant, elle qui ne disait jamais rien à sa mère autrefois... Mais cette sorte de petit instant de grâce pour Eiji ne fait que cacher une autre vérité, dite par la mère de l'étudiante. Le genre de vérité qui ne peut que troubler plus que jamais notre héros...

A partir de là, Eiji ne peut que ressentir le besoin d'enquêter un peu plus sur sa petite amie, pour mieux la cerner, comprendre quel est son passé peut-être aussi horrible que le sien, et peut-être l'aider tout comme elle l'a aidée. Mais le cas de Kyôka et de son passé n'est évidemment pas si simple à appréhender, chose que le jeune homme va bien ressentir au fil de ses quelques investigations... Inoryu et ito commencent d'abord par garder un certain flou autour de Kyoka, et prennent surtout soin de susciter un certain malaise autour d'elle, que ce soit via quelques découvertes comme le cas un peu glaçant du chat mort, ou au travers d'éléments visuels sombres et malsains qui s'appliquent beaucoup à poser l'ambiance inquiétante (ne serait-ce que ces "hi hi hi hi hi" derrière la porte des toilettes, avec cette ombre). Et quand, enfin, la vérité finit par arriver de la bouche même de Kyoka, ce sont forcément des sentiments assez contrastés qui dominent, la tristesse accablante de l'enfance de la jeune fille laissant largement place à l'effroi des toutes dernières pages. Des toutes dernières pages qui, en plus de rattacher à merveille le rôle de L.L. dans tout ça, se raccroche également très bien à un personnage de l'arc précédent, en ne manquant pas de nous laisser estomaqué et de nous faire ressentir un récit assez bien construit.

En guise d'aparté, signalons également les brefs clins d'oeil effectuée au romancier Patrick Süskind et à son oeuvre phare Le Parfum, chose pas forcément anodine dans un manga de ce genre.

The Killer Inside continue ici de monter en puissance, les deux auteurs nous offrant même un volume particulièrement bien mené, intense, inquiétant, éprouvant, jusqu'à sa chute assez impressionnante dans sa catégorie. Il est désormais difficile de ne pas attendre la suite avec hâte !


Chronique 1 :

Bien que Eiji ait totalement pris conscience de sa double personnalité et qu'il commence à comprendre vaguement comment le changement s'opère, il reste encore de nombreuses questions sans réponse...et allant voir un thérapeute qui a déjà rencontré son double, il commence également à se poser des questions concernant Kyoka: est ce qu'elle aussi ne lui cacherait pas des choses?

Le volume précédent avait à mon sens vraiment lancé la série, après un départ un peu excessif et qui avait de quoi laissé dubitatif! Mais on a vraiment passé un cap dans le troisième opus: les personnages sont devenus plus attachants, plus intéressants et surtout on a franchi un palier dans le malsain... Alors évidemment j'attendais ce quatrième tome avec une certaine impatience, il allait être celui qui allait confirmer ou non ce sentiment: la réponse apparaît claire et évidente: c'est un grand oui!!

Tout le tome sera placé sous le signe de la suspicion et de la paranoïa! En premier lieu au sein du cabinet thérapeutique où un homme étrange parle à Eiji de la fille qui l’accompagnait, puis lorsqu'il va rencontrer la mère de Kyoka jusqu'à un repas en amoureux où notre héros, bien plus préoccupé par ses doutes concernant sa belle, sera bien incapable de profiter de la soirée...

Ainsi, si tout le volume est vu une fois de plus par le point de vue de Eiji, il va concerner quasiment dans son entièreté Kyoka! Ou tout du moins la vision que Eiji a de cette dernière!
Et pourtant tout commence plutôt bien: son passé ancien ou récent est derrière Eiji, maintenant il est heureux avec sa charmante petite amie; il va apprendre que son double suit une thérapie afin justement de régler ce problème de dissociation de la personnalité (sous entendu il œuvre dans le même sens que lui)...mais rapidement les choses vont déraper et Eiji va commencer à se poser de nombreuses questions concernant Kyoka; il va tomber dans une paranoïa extrême allant jusque le pousser à regarder en cachette son agenda, la suivre discrètement dans ses déplacements...des doutes pas forcément justifiés qui vont enfermer notre héros dans une spirale malsaine qui vont lui gâcher un bonheur simple dont il est incapable de profiter!
Certes elle lui a caché des choses qu'il va apprendre de la bouche d'une tierce personne mais ne serait ce pas uniquement pour se protéger que la jeune fille cache ses secrets?

A la paranoïa succède la culpabilité: comment a t-il pu douter d'elle et de sa sincérité?
Jusque là le tome a été plaisant à lire, on comprenait en partie Eiji tout en se disant qu'il allait trop loin, que son trouble impactait négativement sa vie sociale, apposant un filtre malsain sur ce qui ne devrait pas l'être... Et puis finalement tout va basculer dans un final aussi étonnant que choquant, aussi inattendu que perturbant! On va passer un nouveau cap dans le glauque et le dérangeant...et clairement le choc est à la hauteur du plaisir qu'on prend à lire ce titre qui parvient à nous bousculer là où on ne l'attendait plus!

Et une nouvelle fois les cartes sont redistribuées, et si on ne sait pas davantage qu'au début du tome où l'auteur veut nous entraîner, on accepte désormais de le suivre avec un réel plaisir!
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs