The Empire of Corpses Vol.2 - Actualité manga
The Empire of Corpses Vol.2 - Manga

The Empire of Corpses Vol.2 : Critiques

Shisha no Teikoku

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 06 Mars 2019

« Je dois à tout prix empêcher que la technique de nécromatisation des humains vivants ne soit disséminée de par le monde ! Ce n’est qu’ainsi que je pourrais racheter mes crimes ! »

Watson et le capitaine Frederick Burnaby ont découvert le terrible secret des nécromates surpuissants du talentueux Alexeï Karamazov : ils ont été nécromatisés de leur vivant ! C’est un véritable contrecoup pour Watson qui durant leur périple a disséqué un élément de cette nouvelle génération de nécromates. De plus, il apprend que le spécialiste russe n’a pas réussi à décrypter la partie du journal de Frankenstein qui traite de la réimplantation de l’âme. Ses espoirs de faire redevenir son ami Vendredi comme avant ne seraient-ils qu’une utopie ?
Si Karamazov leur avoue toute cette histoire, c’est avant tout pour alléger sa conscience. Mais également pour générer un électrochoc chez Watson et l’inciter à retrouver le journal de Frankenstein et le détruire pour que cette technologie ne se répande pas à travers le monde. Sa confession terminée, il se fait nécromatiser à son tour pour expier ses péchés. Watson et Burnaby reprennent alors la route, direction le Japon où le fameux journal devrait se trouver. D’après les dires de Karamazov, il aurait été subtilisé par l’ambassadeur Takeaki Enomoto. Accompagnés par Yamazawa, un membre de l’armée impériale japonaise, ils vont pénétrer dans le laboratoire d’Osato Chemicals. Ils y découvrent Enomoto parmi les cobayes. Ils présentent tous de nombreuses pustules sur leur corps, cela ne peut avoir qu’une unique signification : ils étaient destinés à devenir des armes biologiques.

Les graphismes sont toujours très soignés. Le parti pris de l’illustrateur de dessiner en noir les visages lorsque les personnages révèlent leur essence profonde est assez intéressant. On observe tout naturellement cette obscurité sur les traits de Karamazov durant sa confession, mais on peut aussi l’apercevoir chez Burnaby quand il se bat, ou encore sur les faces de quelques-uns des protagonistes secondaires.

Tout va très vite dans cette série, même trop vite. Plusieurs ellipses permettent d’accélérer l’histoire. En seulement une dizaine de pages, les héros changent de continent et accèdent à un laboratoire secret dans lequel il retrouve le journal de Frankenstein. L’auteur privilégie malheureusement l’action à l’élaboration de son récit qui apparaît décousu. Il alterne des épisodes apportant des informations aux lecteurs et des scènes de combat. Ces enchainements manquent de fluidité et ne mettent pas en valeur toute la richesse du scénario. De plus, en se focalisant sur des scènes d’action, le développement des personnages passe au second plan. Il est alors difficile d’être en empathie avec Watson et de s’attacher à lui. Sa découverte du journal est elle aussi trop rapide. Alors qu’il jurait vouloir le détruire, il hésite à peine à en faire décoder le contenu par Vendredi. Même si son choix était prévisible, l’ajout d’un brin de suspens montrant son dilemme n’aurait pas été superflu. Enfin, sa rencontre avec The One se retrouve également expédiée en quelques pages. Ce passage clé de l’histoire perd ainsi beaucoup de saveur.
Néanmoins, ce deuxième volume apporte aussi son lot de belles découvertes : un flash-back, par exemple, permet aux lecteurs d’en apprendre plus sur le passé de Vendredi et Watson, une partie du mystère qui entourait Hadaly est levé, ou encore la révélation des intentions de la première Créature...
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Gathea
13.5 20
Note de la rédaction