The Cave King Vol.1 - Actualité manga

The Cave King Vol.1 : Critiques

Dôkutsu ô kara Hajimeru Rakuen Life

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 17 Août 2021

Friandes de récits de fantasy depuis longtemps, les éditions Doki-Doki ont lancé en juillet un nouveau représentant du genre: le manga The Cave King. Prépublié au Japon depuis 2020 dans le magazine Comic Walker de Kadokawa avec 2 tomes parus à l'heure où ces lignes sont écrites, ce manga voit le dessinateur Takao Demise (jusque là inconnu en France) adapter un light novel, Doukutsu Ou kara Hajimeru Rakuen Life, écrit par Hajime Naehara et illustré par Hatori Kyôka.

The Cave King démarre donc dans un monde où, au sein du Royaume de Sanfaress, les humains naissent tous avec une marque appelée "Emblème" leur apportant une puissance spécifique. Mais Heal a beau être le 17e prince du royaume, il n'a pas eu la chance d'obtenir un Emblème puissant, au contraire de ses nombreux frères et soeurs. A vrai dire, l'Emblème du jeune garçon ne semble même pas avoir le moindre pouvoir, si bien qu'il est la risée de sa famille et qu'il provoque l'exaspération de son roi de père, ce dernier finissant par le condamner à l'exil. Après tout, il a bien d'autres enfants pour pouvoir se passer d'un "bon à rien" pareil... Voici donc Heal exilé dans l'indifférence générale sur l'écueil de Sheoll, une île déserte perdue au milieu de l'océan à dix jours de bateau de la capitale, dans des eaux où aucun navire marchand ne passe. Un endroit particulièrement inhospitalier, fait de roches abruptes, et où il découvre sur la plage nombre d'ossements à l'air libre, sans doute d'êtres n'ayant pas réussir à y survivre. Mais en entreprenant de les enterrer, le jeune prince de 15 ans a la surprise de voir son Emblème enfin s'activer, et une vois lui déclarer qu'il est devenu le roi des grottes ! La faculté de Heal est toute trouvée: sa puissance à lui, c'est de pouvoir créer toutes sortes d'artefacts grâce aux minerais qu'il extrait...

Dans un registre déjà très représenté, The Cave king semble vite apte à montrer sa petite pointe d'originalité à travers cette capacité qu'a notre personnage principal, capacité le vouant à réaliser plus spécifiquement ses exploits dans l'art de creuser, de dénicher des minerais et d'en faire de précieux ustensiles. En dehors de ça, ce début de récit suit un schéma standard: arrivée très rapide sur l'île, début d'exploration des lieux et des grottes, apprentissage de la maîtrise de son Emblème par Heal, rencontre d'un premier compagnon avec le slime Shell... et, surtout, arrivée d'un navire de gobelins échoué ! Est-ce là un danger ? En réalité, les auteurs prennent vite une autre voie, en installant une relation d'amitié et de confiance entre deux espèces censées se haïr depuis toujours, finalement un peu à la manière d'un Moi, quand je me réincarne en slime où le héros Limule sympathise avec toutes sortes de "monstres". Et Heal fera même tout son possible pour le bien de Li, une jeune princesse gobeline maudite, qui voit peu à peu sa vie consumée par ladite malédiction. Loin d'avoir affaire à des ennemis sans cervelle, Heal découvrira vite et bien des gobelins peut-être plus humains que sa propre famille qui l'a abandonné, ceux ci ayant leur propre sociabilité, leur propre mode de vie, etc...

On suit alors les premières avancées de Heal dans une ambiance qui serait presque feel good parfois, ce qui n'est clairement pas déplaisant, d'autant que le tout est porté par une narration certes parfois trop rapides, mais globalement bien rythmée en ne s'attardant jamais trop sur les événements. La lecture s'écoule toute seule, portée par un dessin assez classique mais expressif, vif, régulier et suffisamment soigné dans les décors bien présents.

Côté édition, Doki-Doki livre une bonne copie. Les 4 premières pages en couleurs sont sympathiques, le papier allie souplesse et épaisseur, l'impression est très bonne, le lettrage du Studio Charon est soigné, et la traduction de Frédéric Malet fait très bien le job avec un rendu limpide et bien vivant.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs