Tanya The Evil Vol.6 - Actualité manga
Tanya The Evil Vol.6 - Manga

Tanya The Evil Vol.6 : Critiques

Yôjo Senki

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 01 Février 2019

Suite au succès retentissant de l’invasion de Dacia, le 203e bataillon est affrété rapidement sur le front de Norden pour régler le compte de l’Alliance avant que l’Armée septentrionale cède au manque de ravitaillement.

L’exercice à balle réelle qu’était le front du Grand-Duché n’étant pas suffisant pour endurcir ses hommes, Tanya y voit l’opportunité de forger un mental d’acier à son cher bataillon. Que celui-ci ne se repose pas sur ses lauriers aux vues des plans de Zettour et de l’Etat-major qui à fait du 203e un bataillon mobile, ballotté de front en front pour débloquer la situation et apporter la victoire à l’Empire. Sur ce point, « les Ailes d’argent » touche au but par son charisme macabre ; les hommes du 203e se souviennent encore du sourire sadique de leur commandant lors de leur entrainement intensif dans les Alpes. Certains d’obtenir la victoire, les mages-volants d’élite de l’Empire partent avec la ferveur patriotique et va-t-en-guerre du commandant, en route vers les terres septentrionale, le front où tout à commencé pour Tanya, son baptême du feu, son premier coup d’éclat.

C’est le grand retour dans ce volume des combats entre mages. Le 203e y affronte un nombre conséquent d’ennemis issus d’une armée de volontaire étranger, les François en tête de liste. Pixie – l’indicatif radio du bataillon – n’est pourtant pas alarmé davantage, refusant les renforts, chacun y voit ce qu’il veut. Tanya ne souhaite pas voir des hommes épuisés tomber et ralentir son ascension dans la hiérarchie militaire, ses subalternes y voient l’occasion de remporter tous les honneurs, l’Etat-major de l’Armée du Nord y ressent une intervention de l’Etat-major général sur les missions quotidiennement prises en charge par son armée régionale. Tanya profite de ce réel baptême du feu et d’acier de son bataillon pour renforcer l’efficacité de chaque compagnie en gonflant le moral de ses troupes afin d’éviter des actions solitaires comme la fait Weiss lors de l’assaut sur Dacia.

Cette dose de combat expéditif pour une armée désorganisée d’éléments de Regadonia soutenue par les François est l’occasion pour Tojô d’intercaler un nouveau passage se passant dans le futur et où l’on suit les digressions des journalistes sur cette fameuse « Onzième Déesse », leurs élucubrations les amènent à une théorie fantaisiste, les onze ‘X’ peuvent être remplacés par le terme « Unlogistics », habilement traduit par l’édition de Delcourt/Tonkam comme une défaillance vitale dans la logistique de ravitaillement, et qui peut expliquer les nombreux revers des batailles contre l’Empire. Nos journalistes sont encore loin de se douter de l’identité du Diable du Rhin, mais on commence à en apprendre davantage sur l’issue fatidique du conflit et des faits d’armes encore inédits de Tanya.

Parallèlement à cet épisode futuriste, Tanya reste l’égal de lui-même, toujours à provoquer des quiproquos malheureux et à se retrouver mêlé dans le conflit, sans aucune chance de recevoir son divin poste à l’arrière. Se servant de son expérience de sa vie antérieure ainsi que sa connaissance historique sur les conflits hivernaux, sa rhétorique sera une précieuse alliée dans son intervention auprès de l’Etat-major de l’Armée du Nord. Cette intervention brille par ses références notables à Napoléon et à l’Opération Barbarossa, mais ce volume ne se contente pas de ses références mais, comme à son habitude, nous donnent divers explications sur un terme précis ou sur une situation, l’exemple même de l’orgueil d’une armée imbattable qui sous-estime un adversaire inférieur en puissance militaire, tel l’armée américaine au Vietnam.

Cependant on peut noter l’absence d’une partie bonus habituelle mais cela ne change en rien la qualité de l’édition de Delcourt/Tonkam qui retranscrit parfaitement le clair-obscur graphique de Tojô qui est abondamment utilisé dans ce volume pour déshumaniser les hommes du 203e bataillon, allégorie subtile de leur devenir de machine-à-tuer au service de l’Etat-Major.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur

15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs