Tank Chair Vol.4 : Critiques

Après un troisième volume qui a en quelque sorte marqué la fin d'une première phase dans la série, ce quatrième tome nous immisce presque intégralement trois ans avant la bataille de Guicheng, à une époque où Nagi et Shizuka faisaient encore partie de l'Académie dirigée par le Professeur. C'est là que Yûri Oboro, une jeune fille de 14 ans qui est la fille d'une bonne amie du Professeur, arrive à l'Académie en tant que nouvelle élève. Elle (et le lecteur par la même occasion) y découvre rapidement certains aspects de l'établissement et de sa hiérarchie où le traitement des élèves dépend de leur rang, et affiche tout aussi vite un but précis: aller à la rencontre de Nagi, alors élève numéro 1, et le vaincra fin de prouver sa valeur à sa grand-mère. Mais ce que l'adolescente ne sait pas encore à cet instant, c'est qu'elle va devenir le jouet d'un complot visant à bouleverser l'Académie... et à précipiter un peu plus la fuite de Nagi et de sa petite soeur de cet établissement.

Ce tome constitue ainsi, en quelque sorte, une sorte de flashback qui permet notamment d'entrevoir un petit peu plus le fonctionnement de l'Académie, la vie que Nagi et Shizuka y menaient et les capacités de Professeur, mais qui a surtout pour objectif d'installer un nouveau personnage visiblement voué à gagner en importance en la personne de Yûri, adolescente qui, derrière son allure assez digne, cache en réalité un certain manque de confiance en elle, pour des raisons directement liées à son contexte familial, à son passé et au pouvoir particulier qui réside en elle. Tout ceci, l'auteur va nous l'exposer de manière assez rapide mais suffisamment efficace, non sans esquisser aussi (un peu à l'arrache pour le coup) une petite pointe sentimentale cherchant à humaniser encore un peu plus cette jeune fille et, sûrement, à justifier de plus belle son but en venant à la rencontre de Shizuka dans le présent du récit. Et voir un certain épanouissement chez ce personnage, au fil de ce volume, a aussi quelque chose de naturellement attachant.

Néanmoins, cette installation assez chouette du personnage de Yûri passe par l'affaire de complot au sein de l'Académie que l'on a évoquée plus haut et qui, elle, est somme toute beaucoup plus convenue. Les grandes lignes se devinent très rapidement, les personnages-clés de cette affaire ne sont vraiment que des fonctions, et mêmes si les designs sont cools et l'action aussi rapide que prenante on sent bien que tout ceci n'est qu'un prétexte pour justifier la mise en place de Yûri.

A l'arrivée, on a un tome assez convenu et (comme ses prédécesseurs) un peu rapide et lisse dans la plupart de ses avancées, mais où l'essentiel reste assuré. Désormais, on attend juste, après ce tome dont l'intégralité fut surtout axée sur Yûri, que cette dernière gagnera bel et bien en importance par la suite... et au vu des dernières pages intrigantes, cela devrait bel et bien être le cas !