Super Lovers Vol.6 : Critiques

a y est, les vacances d’été sont là. Ren ne va plus à l’école et c’est l’occasion pour lui d’amener son grand frère à l’hôpital pour faire un check up complet au niveau neurologique et psychologique. C’est l’occasion pour lui de constater que Haru est très distancié de l’accident, et ne rend pas visite à ses parents sur leur tombe. Mais cette constatation va rapidement laisser la place à une toute autre préoccupation. Devant toutes ces filles qui collent le très séduisant ancien host, Ren sent bien qu’Haru ne lui appartient pas, et il veut à tout prix le garder pour lui seul. Alors il va le harceler pour coucher avec lui. Le lui demander en face, essayer de créer la situation propice… Tout. Jusqu’à l’allumer comme il peut, avec ses maigres moyens. Mais Haru refuse en bloc. Il veut bien le peloter, le toucher, mais certainement pas aller jusqu’au bout. Il le trouve trop jeune pour ça et ne veut même pas en entendre parler, fuyant la discussion et s’imposant comme un adulte en y mettant un point final et incontestable. Il ne compte pas lui faire l’amour, point. Ren, excessivement frustré mais surtout terrifié d’être tenu à l’écart de ce qu’il ne connaît pas, va se réfugier auprès de Natsuo qui lui propose de lui apprendre. Autant dire qu’Haru ne va pas apprécier.

C’est toujours aussi bon, Super Lovers. Parce que Ren et Haru ne se comprennent pas, ne sont pas sur la même longueur d’ondes. Ren veut aller jusqu’au bout pour sentir que son grand frère lui appartient, se l’approprier. Mais pourtant il culpabilise un peu d’avoir autant besoin de l’enfermer dans son amour et auprès de lui, de l’éloigner de tous les autres. Un superbe cas de conscience qui le fait souffrir, d’autant plus que l’être aimé ne le comprend pas et continue de considérer qu’il est trop jeune. Leurs disputes les sépare un peu, les attriste. Haru n’en dort plus de jalousie et d’inquiétude. Que dire à part que ces non dits et cette tension que l’auteur fait régner sublime la narration ? On attend, on s’impatiente, on trépigne d’envie de les voir enfin concrétiser leur amour. Et pourtant, les scènes coupées, avortées, fonctionnent toujours autant alors qu’elles pourraient nous lasser. C’est un véritable bon moment de lecture qu’on savoure avec un grand plaisir. Vivement la suite, comme d’habitude !!