Sun-Ken Rock Vol.24 - Actualité manga
Sun-Ken Rock Vol.24 - Manga

Sun-Ken Rock Vol.24 : Critiques

Sen Ken Rokku

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 06 Juillet 2016

L'heure du combat final approche. Au sein du grand hôtel de Pusan, La Pioche, Kae-Lyn et Do-Heun ont tout donné, au point de se sacrifier, pour permettre à leur boss Ken et à Yumin de gravir les marches jusqu'à atteindre la pièce où se trouve Ryû Yoshizawa, le chef de Hakuryû-kai, responsable de la mort des parents de Ken, et père de Yumin. L'alliance du puissant Ken et de la sexy en diable Yumin semble devoir mettre un terme sans mal à la puissante organisation mafieuse... mais est-ce si sûr que cela ? Dans l'ombre de Yoshizawa, son plus proche sbire finit par dévoiler toutes ses véritables intentions, au coeur desquelles se trouve son profond désir pour celle qu'il a toujours adorée, Yumin. Autant pour Hakuryû-kai que pour la belle jeune femme, l'affrontement entre Ken et Rain peut commencer. Il sera le plus intense de tous.

Le plus intense, car au-delà de la puissance visuelle que l'on connaît chez Boichi pour le rendu des coups (au corps à corps, sans armes, la plus pure et instinctive manière de combattre entre deux hommes aussi opposés qu'ils se ressemblent), le mangaka dépeint au fil des pages et des poings des enjeux plus grands et ambivalents que jamais autour de la figure de Yumin, qui, toute passive soit-elle ici, n'en finit pas d'intriguer tant ce qu'en dit Rain est déstabilisant et promet une fin de série de haute volée dans le prochain tome.  On le sait, Yumin est à l'origine de beaucoup de choses dans Sun-Ken Rock, c'est notamment par amour pour elle que Ken est parti la suivre en Corée. Boichi ne loupe pas le coche en faisant écho à plusieurs choses s'étant passées dans la série.

Et c'est donc dans une atmosphère très particulière qu'a lieu ce duel. Une atmosphère emprunte de violence, mais aussi de tension folle (autant dans l'hôtel qu'à l'extérieur, où plusieurs visages connus que Boichi n'a pas oubliés se battent et se sacrifient eux aussi d'une façon lourde de sens), et d'une portée dramatique où ambition, vengeance et amour semblent devoir se mêler avec fracas. Pour dépeindre tout cela, le style de Boichi reste impeccable. En dehors de l'intensité des coups et des visages déjà évoqués, il y a des personnages plus forts en gueule que jamais, entre un Rain et un Rain qui se confrontent physiquement et verbalement avec une puissance infinie. Et puis il y a ces moments où l'auteur prend le soin de peaufiner son ambiance, par exemple lorsque la pluie commence à tomber.

Aucun doute possible : entre un combat qui tient ses promesses et les enjeux autour de Yumin et de l'avenir du Hakuryû-kai et des personnages, Boichi installe violence brute, portée dramatique et possibles surprises, avant une toute dernière ligne droite qui promet beaucoup.

N'oubliez pas de lire la postface de Boichi, qui revient sur son aventure française en juillet 2015 à l'occasion de Japan Expo ! Une postface où l'on ressent toute la gentillesse de l'auteur et le plaisir qu'il a eu à rencontrer ses fans et son éditeur français, et qui est ponctuée de quelques anecdotes fort sympathiques !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs