Stupid Story Vol.1 - Actualité manga

Stupid Story Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Mai 2009

« A-t-il vraiment dit mon nom pendant son sommeil ? Où n’était ce que le fruit de mon imagination ? »

Après tant d’attente, un avis mitigé sur cette nouveauté de la collection yaoi de Taïfu. Yanik, un garçon un peu perdu et timide, arrive dans son nouveau lycée et tombe d’admiration devant Alan, qui a toutes les filles à ses pieds. Seulement voilà, quand celui-ci l’embrasse, ce très récent respect descend plus bas que terre. Yanik étant fragile, il se terre chez lui et ne retourne pas au lycée. Mais un soir, il se retrouve obligé d’aller à une soirée, habillé en fille qui plus est ! Et là, qui voit il ? Un Alan dans toute sa splendeur. Second problème : le grand brun tombe amoureux de cette « fille » qu’il voit comme l’amour de sa vie. Et quand il découvre qui se cache sous la perruque blonde, rien ne va plus … Autant prévenir les fans : pas de câlins au programme. Un ou deux bisous, rien de plus. Il faudra attendre le deuxième et dernier tome de cette série allemande pour satisfaire la frustration de la dernière page.

C’est donc un manga léger qui se profile à l’horizon. On commence avec une première partie plutôt simpliste lorsque l’auteur nous livre le point de vue de Yanik. Cependant cela s’améliore peu à peu, amenant Alan à une réflexion plus profonde que son compagnon sur sa position et ses sentiments, à la fois maladroits et sincères. Le problème de l’homosexualité en elle-même est survolé, notamment grâce aux regards des autres. Finalement, ce qui ressort de ce premier tome, c’est la remise en question constante des deux partis dans une relation amoureuse. Ça, et ce que l’inconscient peut nous faire voir ou sentir. Pourtant cela a pour conséquence de faire de ce manga une grande interrogation. La première moitié de la lecture est assez lourde, un peu rapide et très surfaite, alors que la fin est bien plus posée, lente et tournée dans tous les sens. Au final, cela laisse un goût de scénario un peu instable, mais en moyenne intéressant, juste mal équilibré. Il manque aussi un peu d’humour, mais le personnage d’Aki, les qui proquos et la sensibilité des garçons sont autant d’éléments rafraîchissants faisant oublier ce détail.

« Aujourd’hui j’ai eu peur de le regarder dans les yeux … Car j’essaie de me raccrocher à l’image que je vois dans mes rêves. »

Si la couverture et les pages couleurs sont très belles, soignées et colorées avec goût, les en têtes de chapitre ne sont pas en reste, livrant quelques très belles esquisses disséminées un peu partout dans le volume, ce qui est une excellente initiative. Pourtant, les dessins en eux même manquent un peu d’expressions et de profondeur, le graphisme étant assez plat et lisse. Le fait de rajouter des lunettes à Yanik est une bonne idée en ce sens, bien que cela n’intervienne que trop tard dans la lecture. L’histoire est donc mignonne, sans prétention, même si le début est un peu trop facile. Une lecture au final pas indispensable, mais agréable et sympathique à suivre, agrémentée d’un certain charme esthétique, singulier mais dynamique dans un découpage maîtrisé. On ne peut pourtant que reconnaître que les œuvres occidentales ont moins de charme, et néanmoins remercier les éditions d'agrandir leurs collections …


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs