Steins Gate Vol.2 - Actualité manga

Steins Gate Vol.2 : Critiques

Steins;Gate

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Juillet 2020

Au fil d'expériences dont les résultats s'avèrent souvent étonnants et imprévisibles, le laboratoire des gadgets futuristes cerne de plus en plus les possibilités incroyables de son micro-onde temporel, et parvient également à s'agrandir en comprenant désormais 7 membres ! Et avec la pétillante Suzuha Amane, l'employée à mi-temps de la boutique de télés cathodiques, l'entreprise de Kyoma pourrait même bientôt compter une 8e pensionnaire... Et pourtant, difficile pour notre héros de se réjouir vraiment et d'être rassuré, car les questions se bousculent dans sa tête quant aux conséquences de sa machine. Le piratage du SERN, la disparition de l'IBN 5100, le changement de sexe de Luka, la transformation d'Akihabara... sans compter un message téléphonique lui affirmant qu'on l'observe, et une mise en garde mystérieuse de Suzuha concernant Kurisu Makise. Par quel moyen le laboratoire pourrait-il être sous surveillance ? Y a-t-il une implication du SERN dans tout ceci ? Quelles sont les motivations réelles de Suzuha ? Et, surtout, quelles conséquences, encore plus terribles que prévu, pourraient avoir les expériences du labo ?


A l'instar du premier volume, le tome 2 de Steins;Gate souffre de deux petites limites difficiles à occulter. Tout d'abord, le dessin, qui conserve pas mal de petites maladresses: même si l'on voit bien que Yomi Sarachi s'applique pour être fidèle aux designs d'origine du jeu, pas mal d'irrégularités et un petit manque de finesse sont là pour nous rappeler que cette adaptation fut l'une des toutes premières oeuvres de la mangaka. Ensuite, le rythme: qu'est-ce que ça reste rapide ! La série ne devant durer que trois volumes, Sarachi est vraiment contrainte d'aller à l'essentiel, quitte à parfois devoir rusher ou zapper certains éléments de l'intrigue assez vaste du jeu.


Et pourtant, la sauce prend assez bien, sans doute plus encore que dans le premier volume. La raison ? Eh bien, la narration de la mangaka reste franchement fluide, quand bien même il faut rester concentré face à la densité du récit, et les choix d'adaptation apparaissent logiques et limpides tant, d'un bout à l'autre, l'histoire se suit sans poser de problèmes de compréhension ,et parvient à exposer les grandes lignes d'un scénario s'emballant beaucoup plus autour de plusieurs aspects. Il y a, bien sûr, tous les facteurs temporels autour de la machine et les découvertes que nos héros font dessus en complexifiant encore les possibilités, mais il y a également des enjeux s'intensifiant beaucoup à partir d'un drame vers le milieu de volume, une très bonne exploitation des différentes théories et références "scientifiques"/SF, ainsi que des développements de personnages particulièrement convaincants. Que ce soit concernant le passé de Mayuri et la raison pour laquelle elle reste auprès de Kyoma, les vrais objectifs de Suzuha, la réelle identité du fameux John Titor, ou encore les interrogations sur ce que Kyoma ou Kurisu sont voués à devenir dans le futur, tout tient la route et nous rappelle à quel point le scénario du jeu vidéo d'origine est impressionnant dans ses ambitions.


En somme, Yomi Sarachi a beau montrer des maladresses visuelles et être obligé d'offrir un rythme un peu rushé, elle parvient à aborder avec fluidité l'essentiel de cette oeuvre complexe, que ce soit dans le déroulement du scénario, dans les références ou dans le développement des personnages. Ainsi, même si ça va vite, cette adaptation manga reste un bon condensé, pouvant faire replonger avec une certaine efficacité les connaisseurs dans l'intrigue du jeu, ou pouvant la faire découvrir de façon tout à fait honnête à des néophytes... qui, par la suite, auront alors peut-être envie d'approfondir les choses via le support vidéoludique d'origine.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction