Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 07 Novembre 2019
Le directeur Izumi avait son propre plan pour se débarrasser des monstres: tous les enfermer dans le sous-sol en compagnie de leur reine, et les laisser affamés jusqu'à ce qu'ils finissent par s'entre-dévorer. Un plan basique (si bien qu'on se demande pourquoi il n'a pas été fait avant) mais s'annonçant efficace... du moins, avant que le sous-directeur Hanajima ne saute soudainement sur Izumi pour le lacérer mortellement de coups de couteau. Alors qu'Iye et les autres, horrifiés, sont en train de se demander pourquoi il a fait ça, et que Hanajima semble lui-même ne pas comprendre ce qui lui arrive, voici qu'il se dirige vers le boutons voué à libérer tous les monstres, ceux-ci n'ayant alors plus qu'à se lancer à l'assaut de la Terre en massacrant tous les habitants...
Avec cet avant-dernier volume, Starving Anonymous prend donc encore une nouvelle tournure, dès lors que d'un côté les monstres envahissent la Terre en s'adonnant à un véritable carnage, et que d'un autre côté, dans le bâtiment, un Hanajima possédé par la reine dévoile toute la vérité à nos héros. Concrètement, dans tout ça, il y a quelques bonnes idées autour des révélations faites par la reine sur l'origine des monstres, puis sur l'origine des humains eux-même, sur pourquoi ils existent, etc... avec en filigranes une poursuite de l'exploitation de certaines tares de notre société, qui se ressent ici à travers le parcours des monstres: appétit insatiable, multiplication des habitants, difficultés à se poser des limites, destruction de leur planète à force de la surexploiter...
Mais le problème, c'est que ces quelques bonnes idées sont très vite passées en revue et finalement noyées dans un amas de n'importe quoi et de gore. On ne peut pas reprocher aux deux auteurs de faire dans le trash: c'est ce qu'ils proposent depuis le début. Mais cette fois-ci, à force de vouloir en faire toujours plus sur ce point (que ce soit du côté du carnage à grande échelle sur Terre, de la dégaine de mauvais goût de Hanajima, ou des délires de mutation de Yamabiki qui ne répondent désormais plus à la moindre logique), Kuraishi et Inabe nous perdent et lassent, d'autant plus que malgré les qualités du trait en lui-même et les angles de vue pour faire ressortir le gore, le découpage reste pauvre. Tout ceci, ça passe bien dans un manga affirmant clairement un certain second degré, mais le problème ici est que les mangakas se prennent un peu trop au sérieux... Et pendant ce temps, c'est donc l'histoire qui en pâtit: au-delà des révélations assez intéressantes sur le papier, on a des facilités et des incohérences qui s'accumulent.
Alors, on ne passe pas forcément un mauvais moment si l'on accroche à la surenchère proposée, mais à force d'accentuer cet aspect-là les auteurs partent en vrille, certains événements n'ont aucun sens, et quand on sait que le prochain volume sera le dernier on n'est pas forcément rassuré...
Avec cet avant-dernier volume, Starving Anonymous prend donc encore une nouvelle tournure, dès lors que d'un côté les monstres envahissent la Terre en s'adonnant à un véritable carnage, et que d'un autre côté, dans le bâtiment, un Hanajima possédé par la reine dévoile toute la vérité à nos héros. Concrètement, dans tout ça, il y a quelques bonnes idées autour des révélations faites par la reine sur l'origine des monstres, puis sur l'origine des humains eux-même, sur pourquoi ils existent, etc... avec en filigranes une poursuite de l'exploitation de certaines tares de notre société, qui se ressent ici à travers le parcours des monstres: appétit insatiable, multiplication des habitants, difficultés à se poser des limites, destruction de leur planète à force de la surexploiter...
Mais le problème, c'est que ces quelques bonnes idées sont très vite passées en revue et finalement noyées dans un amas de n'importe quoi et de gore. On ne peut pas reprocher aux deux auteurs de faire dans le trash: c'est ce qu'ils proposent depuis le début. Mais cette fois-ci, à force de vouloir en faire toujours plus sur ce point (que ce soit du côté du carnage à grande échelle sur Terre, de la dégaine de mauvais goût de Hanajima, ou des délires de mutation de Yamabiki qui ne répondent désormais plus à la moindre logique), Kuraishi et Inabe nous perdent et lassent, d'autant plus que malgré les qualités du trait en lui-même et les angles de vue pour faire ressortir le gore, le découpage reste pauvre. Tout ceci, ça passe bien dans un manga affirmant clairement un certain second degré, mais le problème ici est que les mangakas se prennent un peu trop au sérieux... Et pendant ce temps, c'est donc l'histoire qui en pâtit: au-delà des révélations assez intéressantes sur le papier, on a des facilités et des incohérences qui s'accumulent.
Alors, on ne passe pas forcément un mauvais moment si l'on accroche à la surenchère proposée, mais à force d'accentuer cet aspect-là les auteurs partent en vrille, certains événements n'ont aucun sens, et quand on sait que le prochain volume sera le dernier on n'est pas forcément rassuré...
05/02/2020 