Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 01 Août 2023
Le festival de musique traditionnelle est lancé. Meiryô, l'un des grands favoris de la compétition, a surpris l'assemblée par sa prestation époustouflante qui a fixé au plus haut la barre des enjeux. Mais il reste un peu de temps avant que ce soit au tour des élèves de Tokise de performer, aussi Takezô et ses camarades comptent utiliser ce temps à bon escient. Mais voilà qu'un incident, pur fruit du hasard, met en péril la participation du club...
Avec cet arc du festival musical, le climat est bien plus intense que lors de l'étape de démarrage de la série, celle où le club de koto de Tokise a dû interpréter "Ryûseigun" lors d'une assemblée générale. Cette fois, c'est à une vraie compétition que les protagonistes se frottent, un concours qui inclue son lot de rivaux aux potentiels parfois étonnants.
Après la démonstration endiablée du lycée Meiryô en fin de volet précédent, la mangaka fait un choix judicieux en ne se penchant que très succinctement sur les différentes participations, afin de mieux se centrer sur le ressenti des héros, leurs appréhensions, et tout simplement sur leurs liens qui pourraient se trouver changés suite à cette étape de l'histoire. L'autrice a notamment l'idée d'introduire une note de suspense supplémentaire autour du personnage de Chika, en entretenant un flou volontaire sur sa capacité à jouer. De cette "menace", Amu dresse le moment le plus puissant de son manga, quand le tour de jeu du lycée Tokise intervient.
Depuis le départ, la sincérité du récit et les liens forts entre ses protagonistes sont des forces indéniables de Sounds of Life. Des notes qui amènent toujours un côté feel good dans la série, et qui atteint une sorte d'apogée dans le présent tome, lors de la performance des personnages dans ce concours. Partant d'un suspense solide, la mangaka représente une partition visuelle comme une ode aux émotions des héros, par des planches qui nous subjuguent au point de nous transmettre ces ressentis. Le moment est incroyablement fort, et est renforcé par les moments qui suivent la prestation de Tokise. Alors, on en oublierait presque l'importance qu'est Meiryô en tant que club rival, tant l'essentiel vient de ce que ces jeunes personnages ont accompli entre eux, et musicalement.
Dans ce programme dense, l'artiste réussit à trouver une place à Takinami, le professeur responsable du club, dont le flegme cache une certaine ambigüité. À vrai dire, on ne s'attendait pas forcément à un tel traitement pour l'enseignant qui, en quelques pages, prend bien plus de couleurs, tandis que les nuances le concernant s'épaississent. Si la représentation de ce traitement au sein du tome est assez classique, on ne se soucie guère de la forme au détriment d'un fond qui trouve parfaitement sa place dans le manga, par ses thématiques.
Alors, Amu nous propose un véritable opus majeur de Sounds of Life, peut-être le premier d'une liste conséquente selon l'évolution de l'œuvre. Les qualités si humaines du récit demeurent, et sont poussées à leur paroxysme, via des phases de narration à nous couper le souffle. Un tome aussi intense que beau et puissant dans sa capacité à communiquer les émotions des protagonistes. Un moment de lecture aussi haletant qu'envoutant.
Avec cet arc du festival musical, le climat est bien plus intense que lors de l'étape de démarrage de la série, celle où le club de koto de Tokise a dû interpréter "Ryûseigun" lors d'une assemblée générale. Cette fois, c'est à une vraie compétition que les protagonistes se frottent, un concours qui inclue son lot de rivaux aux potentiels parfois étonnants.
Après la démonstration endiablée du lycée Meiryô en fin de volet précédent, la mangaka fait un choix judicieux en ne se penchant que très succinctement sur les différentes participations, afin de mieux se centrer sur le ressenti des héros, leurs appréhensions, et tout simplement sur leurs liens qui pourraient se trouver changés suite à cette étape de l'histoire. L'autrice a notamment l'idée d'introduire une note de suspense supplémentaire autour du personnage de Chika, en entretenant un flou volontaire sur sa capacité à jouer. De cette "menace", Amu dresse le moment le plus puissant de son manga, quand le tour de jeu du lycée Tokise intervient.
Depuis le départ, la sincérité du récit et les liens forts entre ses protagonistes sont des forces indéniables de Sounds of Life. Des notes qui amènent toujours un côté feel good dans la série, et qui atteint une sorte d'apogée dans le présent tome, lors de la performance des personnages dans ce concours. Partant d'un suspense solide, la mangaka représente une partition visuelle comme une ode aux émotions des héros, par des planches qui nous subjuguent au point de nous transmettre ces ressentis. Le moment est incroyablement fort, et est renforcé par les moments qui suivent la prestation de Tokise. Alors, on en oublierait presque l'importance qu'est Meiryô en tant que club rival, tant l'essentiel vient de ce que ces jeunes personnages ont accompli entre eux, et musicalement.
Dans ce programme dense, l'artiste réussit à trouver une place à Takinami, le professeur responsable du club, dont le flegme cache une certaine ambigüité. À vrai dire, on ne s'attendait pas forcément à un tel traitement pour l'enseignant qui, en quelques pages, prend bien plus de couleurs, tandis que les nuances le concernant s'épaississent. Si la représentation de ce traitement au sein du tome est assez classique, on ne se soucie guère de la forme au détriment d'un fond qui trouve parfaitement sa place dans le manga, par ses thématiques.
Alors, Amu nous propose un véritable opus majeur de Sounds of Life, peut-être le premier d'une liste conséquente selon l'évolution de l'œuvre. Les qualités si humaines du récit demeurent, et sont poussées à leur paroxysme, via des phases de narration à nous couper le souffle. Un tome aussi intense que beau et puissant dans sa capacité à communiquer les émotions des protagonistes. Un moment de lecture aussi haletant qu'envoutant.