Soul Keeper Vol.6 - Actualité manga
Soul Keeper Vol.6 - Manga

Soul Keeper Vol.6 : Critiques

Hito Hitori Futari

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 09 Mai 2017

En avalant de l'eau contaminée de la centrale de Fukushima, le Premier Ministre Kasuga a pris en otage sa propre vie dans le but d'attirer l'attention de tout le peuple japonais sur le problème du nucléaire. Un acte fou qui n'est que la première étape de son plan visant à faire disparaître le nucléaire du pays. Ainsi, en se rendant sur une chaine de télévision populaire après cet acte, il a une proposition forte à faire... Mais l'émission télévisée est à peine terminée qu'une terrible nouvelle lui parvient : Kôji Kubo est repassé à l'attaque, en s'en prenant à Jun Izumi, l'ancien Premier Ministre devenu un allié de poids pour Kasuga. Sur son lit d'hôpital, Izumi, qui a perdu la vue, transmet à son bras droit Tsukada les informations qu'il a pu découvrir sur Kubo...

L'impact de l'acte incroyable effectué par Kasuga dans le tome précédent est à peine peaufiné que le récit enchaîne sur une nouvelle attaque d'un Kubo toujours plus dangereux. Pourquoi donc agit-il ainsi et est-il si déterminé ? Une partie de ce tome nous propose enfin de le découvrir, via des révélations en forme de flashback. Ledit flashback, occupant plus d'un tiers du tome, défile assez vite et n'est pas dépourvu de quelques facilités narratives, mais transmet sans mal les événements qui ont conditionné un homme qui n'a jamais été gâté par la vie, a toujours vécu son pouvoir comme une malédiction... Pourtant, dans tout cela, il y a eu quelques moments heureux dus à une chose : la communication et l'attention, celles qu'un homme et son épouse lui ont accordées, mais à qui il n'a jamais pu avouer une triste vérité.

Ce flashback linéaire, rapide, mais intéressant passé, le récit repart de plus belle autour de la menace Kubo, plus forte que jamais. Les morts tombent, Tsutomu Takahashi délivre des planches profondément noires où ses encrages laissent parfois sans voix... et dans tout cela, le mangaka développer une métaphore antinucléaire plus prégnante que jamais. A l'image de la radioactivité, le pouvoir mortel de Kubo s'immisce de façon invisible, impalpable, sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit... L'attaque qu'il livre en fin de tome, où il utilise justement la menace de Fukushima, n'en gagne que plus de sens. Riyon pourra-t-elle faire seulement quelque chose face à cela ? Elle qui est en plein doute, estime avoir commis des erreurs... Pourtant, elle reste déterminée à vaincre ce "cancer" que le nucléaire et Kubo sont pour le pays, elle qui, du temps où elle était vivante, n'avait justement pas pu vaincre le cancer qui rongeait son corps...

Nous voici encore avec un volume intense et de grande qualité dans ses visuels et ses thématiques, malgré les quelques facilités du flashback sur Kubo.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs