Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 31 Juillet 2019
Critique 2
Sakuragi a pu honorer le défi imposé par Akagi, et a ainsi intégré le club de basket du lycée ! Par amour du sport ? Non, rien d'aussi noble. Si Sakuragi est devenu basketteur, c'est uniquement pour les beaux yeux de Haruko, la petite-soeur d'Akagi. Pour autant, le jeune homme n'est pas prêt à prendre les entraînements au sérieux. Pourtant, il a tapé dans l’œil de quelqu'un : celui d'Aota, capitaine du club de Judo, qui voit un grand talent en Sakuragi. Et tous deux partagent un point commun : leur amour pour Haruko...
L'amorce de Slam Dunk pouvait se montrer un poil déroutante pour ceux qui, comme votre serviteur, découvraient le manga sportif incontournable de Takehiko Inoue à travers cette nouvelle édition. Loin d'entrer directement dans le vif du sujet, à savoir les matchs, ce premier volet prenait son temps pour développer l'entrée du protagoniste dans le club de basket, mais aussi son caractère désinvolte et un poil je-m'en-foutiste.
Avec ce second tome, l'auteur poursuit cette introduction, et ne se prive d'ailleurs pas de jouer avec la personnalité volontairement tête-à-claque de sa figure principale, pour amener quelques situations burlesques et ne pas se cantonner au récit de basket. Le duel avec Aota prend même une forme guignolesque, en s'appuyant sur la fascination des deux personnages un poil flippante pour Haruko, ce qui pourrait constituer le point le plus gênant du tome.
C'est pourtant très subtilement que le propos principal, le basket, est amené : Malgré lui, Sakuragi s'affirme comme un basketteur, quelque chose de visiblement inconscient qui amène de grandes promesses par rapport au héros du manga. D'ailleurs, passé l'épisode Aota, qui était gentiment amusant mais un poil longuet il faut le reconnaître, le sport devient l'enjeu du volume. Takehiko Inoue développe agréablement l'intérêt que porte Sakuragi pour la sport, tout en s'intéressant aux réactions de son entourage à ce sujet. Point agréable : Malgré le potentiel du héros, il lui reste un énorme chemin à parcourir, et on apprécie que le titre s'intéresse autant aux bases du basket, d'autant plus que l'auteur rend ses explications toujours fluides et précises.
Il faudra seulement apprécier, ou du moins accepter, les pitreries du protagoniste pour entrer pleinement dans ce second volume. Il reste énormément de chemin à faire à Sakuragi, donc le caractère doit évoluer s'il veut devenir un membre de l'équipe digne de ce nom. Peut-être que le troisième tome, qui présentera le tout premier match de la série, lui permettra d'aller de l'avant. Et aussi longuette puisse paraître cette introduction, la manière qu'a l'auteur de prendre son temps pour amener le propos de la série reste un plus qui mérite d'être souligné, un luxe que ne pourraient pas s'octroyer bien des auteurs aujourd'hui.
On notera aussi que le tome est vendu à prix fort, tandis que son épaisseur est à peine plus fournie qu'un tome classique. La pilule peut avoir du mal à passer, surtout si on trouvait déjà le prix de cette réédition bien trop chère par rapport à la qualité globale, mais les éditions Kana ont ici une excuse : elles se fient à l'exacte même édition japonaise, et il se trouve que ce second tome y a autant de page. Pas de panique alors, les prochains volumes seront plus épais, ce second opus étant apparemment le plus mince.
Critique 1
Sakuragi vient de rejoindre le club de basket mais du fait de sa forte tête, le capitaine doute encore de lui... Pourtant le géant aux cheveux rouges suscite les convoitises d'un autre club: celui de judo! Sakuragi va t-il changer de club ou faire preuve de détermination?
Suite à un premier opus particulièrement amusant, qui plantait le décor, nous présentait les principaux personnages et le contexte, ce second opus va surtout s'intéresser à la progression de Sakuragi...et il a justement besoin de progresser car malgré ses capacités hors normes, il ne maîtrise rien sur le sujet!
Mais avant cela on va s'attarder un moment sur une autre rivalité: celle avec le capitaine du club de judo!
On l'a vu avec le premier tome, l'auteur avant de se centrer uniquement sur le basket va mettre en avant le coté "baston" du titre afin d'attirer les lecteurs, s'en servant comme prétexte pour ensuite ne s'intéresser qu'au basket. Et bien ici nous allons assister à un "duel" entre Sakuragi et le capitaine du club de judo, éternel rival de Akagi... C'est amusant (notamment lorsque les "recruteurs" du club de judo reviennent bredouilles...et avec des séquelles), mais ce n'est clairement pas la phase la plus passionnante du récit...au contraire, on sait pertinemment que cela ne débouchera sur rien, que cela n'apportera rien au titre et tout en lisant ces chapitres il nous tarde déjà de les conclure pour passer à autre chose, c'est à dire au basket, ce que les lecteurs sont venus chercher.
Malgré tout, cela aura tout de même quelques conséquences puisque ce sera l'occasion pour notre héros de réaffirmer sa détermination à faire du basket, ce qui va également redorer son blason aux yeux de Akagi.
Ensuite on revient sur des choses plus classiques et standards dans un titre sportif: l’entraînement visant à faire progresser le héros! Et comme ce dernier part de très loin, il doit donc passer par un entraînement de base! Bien que classique cela reste bien fait et suffisamment intéressant pour qu'on prenne du plaisir à lire ceci, d'autant que l'humour est toujours aussi présent...rien que dans les attitudes de Sakuragi, il y a de quoi s'amuser, le simple fait qu'il renomme les paniers de ses coéquipiers "paniers de paysans" est vraiment très drôle...de simples petites touches qui s'avèrent très efficaces.
Et cet entraînement de base, grand classique des titres sportifs, est aussi et surtout un moyen d'expliquer les techniques de bases, puis les techniques plus poussées aux lecteurs qui ne connaîtraient pas ce sport!
Et ainsi on se dirige vers le premier match de cette nouvelle équipe, un match amicale mais pour lequel l'auteur commence déjà à placer des rivalités.
Cela fonctionne toujours autant et on a hâte de lire (ou relire) la suite!
15/03/2024 
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