Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 21 Février 2011
Les miracles existent. Plus de deux ans après la parution du volume 8, les éditions Panini se sont enfin décidées à reprendre la publication de Sidooh, d'ores et déjà annoncée à un rythme lent. Une reprise pour le meilleur malgré tout ? Evidemment !
Alors qu'ils coulaient des jours à peu près paisibles à Aizu, l'heure est venue pour Sho, Gen et Mozu de reprendre la route. Désireux de vouloir retrouver Motokichi qui a déserté Aizu, maître Hayakawa se met en route pour Kyoto, escorté par nos héros. Une fois sur place, un double évènement les attend: alors qu'ils découvrent le sort funeste qui a été réservé à Motokichi et qu'ils jurent de venger ce dernier pour le bien de Hayakawa, les trois membres du Byakurentai font la connaissance de Shinsaku Takasugi, un révolutionnaire du domaine de Chôshû, qui déclare savoir que Rugi, l'ennemi juré de Gen et Sho, se trouve actuellement dans la même ville qu'eux...
Après un huitième tome assez calme mais non dénué d'intérêt, la lutte contre l'envahisseur étranger reprend pour nos héros. Alors qu'ils arrivent à Kyoto, cette lutte prend un tournant important: tour à tour, les voici soulevés par la promesse de venger Motokichi, puis abasourdis par la rencontre avec Shinsaku Takasugi, personnage apparaissant d'emblée charismatique de par la force des convictions qu'il affiche. Un homme destiné à avoir beaucoup d'influence sur Sho et Gen tant il leur rappelle Kiyozo...
Dans ce tome, les nouveaux personnages destinés à prendre de l'importance sont légion, mais le fond reste dominé par la quête vengeresse des deux frères, qui, s'ils se voient confier un nouveau rôle à Kyoto, sont surtout à présent déterminés à venger Motokichi, et sont toujours décidés à retrouver un Rugi plus machiavélique que jamais, puisqu'il dévoile enfin ses ambitions. On devine que ces différents axes se rejoindront et que la lutte de nos héros se fera toujours plus intense et dangereuse.
Ainsi, porté ici par des personnages toujours aussi fougueux (Gen en tête) et charismatiques, et par des informations et des évolutions bienvenues, Sidooh continue de séduire allègrement, d'autant que le contexte historique, lui, est toujours aussi intéressant et porté par des faits et personnages ayant réellement existé, et que la verve des dessins de l'auteur savent immerger totalement le lecteur dans l'oeuvre.