Shut Hell Vol.2 - Manga

Shut Hell Vol.2 : Critiques

Shut Hell

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 31 Mars 2023

Convaincu de pouvoir placer ses espoirs en Yurul après avoir discuté avec lui, son vieux serviteur tangoute Boldou lui a confié le Gyokuondô, les gravures originelles regroupant tous les caractère de l'écriture tangoute, qu'il faut continuer à protéger pour faire survivre la culture de ce peuple par-delà les âges. Mais la tâche s'annonce complexe car les guerriers mongols détruisent systématiquement les écrits tangoutes qu'ils trouvent, comme s'ils souhaiter effacer à tout jamais l'Histoire de ce peuple. Pour le duo, il n'y a donc plus d'autre solution que de fuir leur tribu des Tsog, afin de trouver un lieu où le Gyokuondô pourra être mis en sécurité, et tout désigne comme destination Chengdu du royaume des Song. Ils ne tardent pas à croiser la route d'Alfald, un marchand réputé pour être peu scrupuleux voire pour être un peu fou, et qui est tombé sous le charme de Shut Hell, cette guerrière vengeresse dont il admire la façon d'être totalement libre en enragée. Si bien qu'il décide d'utiliser Yurul pour attirer sa belle...

Un long voyage à quatre, de près de 800 km vers le sud, à dos de chameau, démarre alors dans ce deuxième volume où les enjeux principaux restent bien présents, car tandis que Yurul poursuit son but de protéger les écritures tangoutes, Shut Hell continue sa quête vengeresse en massacrant volontiers du mongol par-ci par-là sur la route, et en ayant une garantie pour attirer à elle l'homme au tigre qu'elle hait tant: son petit frère est désormais entre ses mains...

Avec notamment ce parfum de voyage dans des contrées anciennes et méconnues par chez nous, une halte à Yanzhou la ville du sel, une confrontation à un général ennemi nommé Bectel, des moments d'action sauvages à souhait portés par une Shut Hell se battant comme une véritable bête enragée, et une efficace immersion dans cette époque à travers le rendu graphique et différents détails, Yu Ito n'a aucune difficulté à insuffler encore un vrai souffle à son récit. Mais derrière la part d'aventure sauvage et historique en tant de guerre, le mangaka continue aussi, soigneusement, de tisser son propos autour de la transmission, que ce soit autour du pouvoir de l'écriture pour ça ou d'autres choses comme la détermination d'un père à protéger son enfant, quitte à être très lâche, afin de pouvoir lui aussi transmettre des choses à la génération suivante. Egalement, Yurul, que l'on voit doucement mais sûrement mûrir tout en conservant sa capacité d'ouverture aux autres, est intéressant dans sa manière de confronter Shut Hell aux limites de sa vengeance, tant elle semble s'enfermer dans un cercle vicieux de violence. On se demande facilement si, à terme, le petit garçon saura ouvrir le coeur de la guerrière enragée... à moins que la dernière page de ce tome, potentiellement terrible, n'en décide autrement.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs