Shooting star lens Vol.1 : Critiques

Nagareboshi lens

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 21 Février 2019

Arrivé en 2013 en France aux éditions Panini par les mains de Mayu Murata, Shooting Star Lens est un titre qui malgré un synopsis vendeur, n’avait pas été à la hauteur des ventes espérées. L’auteure à également un deuxième manga dans son répertoire : Mata Ashita, paru en trois tomes au Japon mais jamais publié en France. Ici, nous entrons dans la peau d’une collégienne, encore innocente, qui rêve de découvrir le sentiment amoureux.

A priori, rien ne rapproche Risa Hanakago, une collégienne de quatorze ans, timide et discrète, de Yûgure, le garçon le plus populaire de l’école. Elle n’a aucune expérience en amour mais elle est très attentionnée et très appréciée par ses amies. Elle rêve en secret, de découvrir l’amour et se sent insignifiante face à Yûgure qui fait craquer toute les filles. Mais un jour, un concours de circonstances est l’occasion pour Yûgure d’adresser la parole, pour la première fois, à la jeune fille. Et quelques temps après, le destin fait que les deux collégiens se croisent à de nombreuses reprises dans et hors de l’école. Peu à peu, l’espoir naît dans le cœur de Risa, des étoiles lui parcourent les pensées et ses joues s’embellissent dès qu’elle échange avec son camarde.

Une petite histoire d’amour, comme nous les connaissons, est en train de se peaufiner. C’est comme nous le disions, avec pleins d’étoiles dans les yeux que la protagoniste apparaît ici, douce et mignonne. La mangaka n’a pas cherche à rendre Risa isolée ou encore avec des défauts, rien de tout ça, c’est une simple fillette qui cherche à faire comme ses copines. Et c’est avec une touche de délicatesse qu’elle aborde Yûgure qui semble lui aussi être intéresser par la jeune fille mais dans quel sens ? C’est encore une question à élucider pour Risa.
Après les trois premiers chapitres assez courts mais efficaces, les deux sortent rapidement ensemble. Ceci est certes poussé pour un début, mais pour cette œuvre, le fait de tourner autour du pot aurait vite été lassant. On se concentra d’avantage sur l’effet de leur relation par rapport à eux-même et leur entourage. Car le tombeur est en couple, mais ça n’empêche pas que toutes les filles continuent de le regarder et le pourchasse comme des hystériques, que certaines critiquent ouvertement Risa ou que des garçons commencent à voir Risa qui était jusqu’à présent, fondue dans la masse.

Après, nous ne pouvons pas dire qu'il y ait beaucoup d'originalité dans cette histoire. Le scénario a un goût de largement déjà-vu, les situations sont courus d'avance, et les personnages sont très stéréotypés. Le personnage le plus convoité du collège face à la relative naïveté de Risa. Enfin, n'oublions pas que nous somme ici face à un shojo finalement très classique, et à ce titre, les scènes de ce genre sont très fréquentes.
Une gêne se fait ressentir par rapport au fait qu’ici, nous sommes en compagnie de collégiens, qu’ils ont donc 14 ans mais qu’ils tiennent un discourt semblable à leurs aînés…

Tout ceci, il faut bien l'avouer, est amené de manière très classique, et au final, Shooting Star Lens n'a vraiment rien d'un manga transcendant... Et pourtant, la lecture s'avère agréable. En effet, bien que basique, la bonne humeur du titre est réellement communicative, et on s'attache facilement aux personnages. Ici, l'auteure s'essaie à son premier genre, et le fait plutôt bien. Son trait fin, expressif, précis et dynamique se prête volontiers aux scènes d'humour et aux passages plus mignons. Là non plus, rien d'exceptionnel, mais nous avons un travail de qualité, et c'est bien là l'essentiel.
Un mot sur l'édition Panini, qui s'avère réellement satisfaisante. La traduction et le lettrage sont plaisants, l'impression et l'adaptation graphique ne souffrent d'aucun défaut majeur, et le papier utilisé est très agréable, ce qui n'est pas toujours le cas chez l'éditeur.

Mélange assez classique, ce premier volume remplit bien sa fonction de divertissement, et plaira à quiconque aime le genre amoureux, et rebutera probablement ceux qui y sont allergiques car il peut vite devenir assez gnangnan. En attendant de lire la suite qui, espérons-le, ne tombera pas dans un schéma répétitif... car c'est là un risque qui est bien présent.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koalam
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs