Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 03 Septembre 2020
Après de minutieuses préparations, les costumes de Marine et Juju sont prêts, et leur shooting commun est sur le point d'avoir lieu. Mais en amont, voilà que Shinju, la petite sœur de Juju, expose son dilemme à Gôjo, dilemme qui impactera le jour du shooting...
Avec cette partie de l'histoire, Shinichi Fukuda ne se concentre plus que sur Marine, mais inclus d'autres cosplayeuses pour parler des projets de groupes, et notamment des shooting qui constituent l'une des essences de la pratique. La séquence autour de la combinaison formée par Marine et Juju semblait d'avance amusante, mais le mangaka bouscule les événements pour y intégrer un autre événement, cette-fois centré sur le personnage de Shinju.
La démarche était risquée car elle pouvait paraître racoleuse. La jeune fille étant collégienne et affublée d'une poitrine démesurée, voilà qui pouvait poser un soucis morale. Fort heureusement, malgré toute la dimension sexy du manga, l'auteur prouve que l'idée d'un tel personnage ne sort pas de nulle part, et l'utilise même pour développer certaines problématiques liées à la conception d'un costume. Pour une fille à forte poitrine, comment incarner un personnage masculin, donc plat ? De la sorte, et ce même s'il arrive à Shinichi Fukuda d'utiliser la poitrine de Shinju pour quelques notes d'humour, il y a une réelle immersion dans les techniques de cosplayeurs, appuyées par des explications matérielle toujours très intéressantes. En outre, ce quatrième tome continue d'établir un juste milieu entre le côté comique et aguicheur de la série, et son aspect didactique qui renseigne véritablement sur le cosplay et la complexité des fabrications de costume.
Finalement, toute cette séquence préparatoire se révèle presque plus intéressante que le fameux shooting, dépeint un peu moins en détail. L'auteur utilise surtout cet instant pour renforcer les liens entre les personnages et revenir sur ce qu'est le cosplay, une passion, sur l'épanouissement personnel. Ça reste une bonne idée, totalement en phase avec les débuts du récit, même si on regrettera un personnage de Juju qui demeure un poil lisse pour le moment. Reste que, très globalement, le côté humain de Sexy Cosplay Doll demeure assez touchant.
La fin du tome part alors sur d'autres horizons, en amorçant le nouveau projet de Marine. Ne trahissant pas le titre français, le manga reste dans un côté très sexy en ce qui concerne les nouveaux projets de Marine. Mais derrière ça, il est intéressant d'observer une certaine vision japonaise des personnages que souhaite incarner l'héroïne, qui n'y voit pas systématiquement de l’obscénité, mais davantage une esthétique différente. C'est intéressant, et surtout pertinent en ce qui concerne les réflexions autour de la légitimité de représenter des personnages presque nus.
Entre patte graphique aguicheuse mais raisonnable, un sujet toujours détaillé et bien renseigné, et des personnages attachants dans le vécu de leur passion, Sexy Cosplay Doll reste une bonne surprise qu'on prend plaisir à lire à chaque fois. Forcément, l'envie de retrouver Marine et Gôjo dans leurs nouvelles aventures costumées est présente !
Avec cette partie de l'histoire, Shinichi Fukuda ne se concentre plus que sur Marine, mais inclus d'autres cosplayeuses pour parler des projets de groupes, et notamment des shooting qui constituent l'une des essences de la pratique. La séquence autour de la combinaison formée par Marine et Juju semblait d'avance amusante, mais le mangaka bouscule les événements pour y intégrer un autre événement, cette-fois centré sur le personnage de Shinju.
La démarche était risquée car elle pouvait paraître racoleuse. La jeune fille étant collégienne et affublée d'une poitrine démesurée, voilà qui pouvait poser un soucis morale. Fort heureusement, malgré toute la dimension sexy du manga, l'auteur prouve que l'idée d'un tel personnage ne sort pas de nulle part, et l'utilise même pour développer certaines problématiques liées à la conception d'un costume. Pour une fille à forte poitrine, comment incarner un personnage masculin, donc plat ? De la sorte, et ce même s'il arrive à Shinichi Fukuda d'utiliser la poitrine de Shinju pour quelques notes d'humour, il y a une réelle immersion dans les techniques de cosplayeurs, appuyées par des explications matérielle toujours très intéressantes. En outre, ce quatrième tome continue d'établir un juste milieu entre le côté comique et aguicheur de la série, et son aspect didactique qui renseigne véritablement sur le cosplay et la complexité des fabrications de costume.
Finalement, toute cette séquence préparatoire se révèle presque plus intéressante que le fameux shooting, dépeint un peu moins en détail. L'auteur utilise surtout cet instant pour renforcer les liens entre les personnages et revenir sur ce qu'est le cosplay, une passion, sur l'épanouissement personnel. Ça reste une bonne idée, totalement en phase avec les débuts du récit, même si on regrettera un personnage de Juju qui demeure un poil lisse pour le moment. Reste que, très globalement, le côté humain de Sexy Cosplay Doll demeure assez touchant.
La fin du tome part alors sur d'autres horizons, en amorçant le nouveau projet de Marine. Ne trahissant pas le titre français, le manga reste dans un côté très sexy en ce qui concerne les nouveaux projets de Marine. Mais derrière ça, il est intéressant d'observer une certaine vision japonaise des personnages que souhaite incarner l'héroïne, qui n'y voit pas systématiquement de l’obscénité, mais davantage une esthétique différente. C'est intéressant, et surtout pertinent en ce qui concerne les réflexions autour de la légitimité de représenter des personnages presque nus.
Entre patte graphique aguicheuse mais raisonnable, un sujet toujours détaillé et bien renseigné, et des personnages attachants dans le vécu de leur passion, Sexy Cosplay Doll reste une bonne surprise qu'on prend plaisir à lire à chaque fois. Forcément, l'envie de retrouver Marine et Gôjo dans leurs nouvelles aventures costumées est présente !
10/11/2023 
26/04/2024 