Love Pistols Vol.1 - Actualité manga

Love Pistols Vol.1 : Critiques

Sex Pistols

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Août 2009

« Je suis encore allé trop vite. Tu viens tout juste d’apprendre ta véritable nature, tu dois être un peu perdu. »

Que dire de Love Pistols à part que ce titre est une grosse blague ? Le contexte sur lequel se base l’histoire est loufoque au possible, et totalement déstabilisant. Très ingénieuse, l’auteur a fait preuve de beaucoup d’imagination. Mais au final, c’est un peu le brouillard … La race mêlée qui est ici abordée permet d’entrer dans une spirale sensuelle, violente et animale, là où il faut se battre pour s’accoupler avec quelqu’un de rare et/ou désirable. Tout est calqué sur le fonctionnement des animaux, à savoir des prédateurs, des proies, des espèces particulièrement appréciées … Et au milieu de ça, on rajoute quelques beaux garçons pour donner le change, histoire que tout le monde désire tout le monde. Entre situations loufoques (Yonekuni, où comment ne pas supporter les hommes …) et ridicules (le héros, tout simplement et comme d’habitude), ce titre laisse le lecteur dans la plus totale incompréhension : faut il rire ou pleurer devant un humour si maladroit, grossier et décalé ? Au final, c’est une drôle de sensation qui reste après la lecture, sans que l’on sache, en définitive, de quoi il retourne. Yonekuni est assez intéressant, Norio est ennuyant, on ne sait plus où donner de la tête. Il reste toutefois suffisamment d’intérêt dans ce volume pour donner envie d’aller lire le deuxième, ne serait ce que pour prolonger cette fin si frustrante.

En matière d’édition, il y a en fait deux tirages de Love Pistols. Le premier, en avant première à la Japan Expo, n’était pas parfait, notamment au niveau de la disposition des ombres (qui débordent) et leur pixellisation désagréable. Elle a donc été vendue moins chère à cette occasion (7 euros). Mais que les lecteurs se rassurent, la sortie de la nouvelle édition est enfin arrivée, après avoir pris le temps de corriger les erreurs. Et malgré les pages un peu fines, le premier tirage est satisfaisant si l’on daigne oublier le problème des ombres : les nuances sont clairement mal mises en avant, mais le prix abaissé le justifie. Le deuxième, quant à lui, corrige en partie les désagréments rencontrés lors de la lecture.

Les graphismes sont assez dérangeants, surtout à la première lecture : les proportions des corps sont exagérées (le petit chétif à côté des grosses brutes), et leur esthétique n’est pas au rendez vous : carrés, anguleux, les membres des personnages sont assez grossièrement dessinés, et le peu de détails accordés à l’œuvre n’arrangent pas l’impression du lecteur. En effet, les expressions sont caractéristiques, efficaces, mais pas touchantes ou prenantes : aucune émotion ne passe réellement dans les regards fixes, les arrières plans sont vides, le cadrage un peu anarchique et le manque de dégradés ne rattrape pas un character design décevant. Au final, on ne retient pas grand-chose de ce premier tome. L’idée est originale, certes, mais pour l’instant un peu maladroite. La deuxième partie du volume est plus prometteuse, et l’humour est là si l’on veut bien se donner la peine d’aller le chercher, au-delà des dessins, de la lourdeur des SD et des situations un peu tirées par les cheveux.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs