Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 11 Août 2021
Qui aurait cru que Sense ferait un jour son retour en France ? Voici effectivement sept ans et demi que nous étions sans nouvelles de la série érotique de Haruki dans notre pays, le tome 6 étant paru dans notre langue en février 2014. Mais les éditions Taifu Comics n'ont pas oublié la série en l'ayant relancée le mois dernier avec la publication de son 7e volume, tandis que les tomes 8 et 9 devraient aussi paraître cette année, et que le rythme de parution japonais devrait être rattrapé en 2022. Avouons que c'est plutôt courageux de la part de l'éditeur, pour une série qui ne semble pas rencontrer un franc succès dans sa catégorie, et dont la qualité s'effritait déjà dans les précédents opus.
Au Japon, Sense est une série que Haruki poursuit à rythme lent: s'il s'était écoulé 3 ans entre la sortie des tomes 6 et 7, l'auteur a ensuite poursuivi sa série coquine au rythme d'un volume par an. A ce jour, 12 tomes sont sortis, le tome 12 datant d'août 2020.
On retrouve donc ici Makoto Satô, ce jeune professeur dans un lycée pour filles, dont l'imagination coquine tend vite à devenir débordante quand il est entouré de certaines de ses jolies collègues et élèves... Et il a beau être secrètement amoureux d'Ibuki Sugiura, la starlette de l'établissement, ce n'est pas ça qui va arrêter les nombreux fantasmes de son esprit, encre plus au vu de ce qui lui arrive dans ce tome ! D'un côté, après avoir aidé Kotomi dans son projet de scénario, le jeune homme se voit proposer par celle-ci de passer de temps à autre au club de théâtre afin de poursuivre ses coups de main et où il rencontrera une président de club peu farouche. Et d'un autre côté, sur proposition de la directrice qui semble vouloir le "tester", le voici catapulté au poste de professeur référent du club de tir à l'arc, une tâche qui s'annonce délicate au vu de la personnalité de sa présidente...
Kotomi, Kanna, Hasegawa, Ibuki, la directrice... aucune des grandes figures féminines de Sense n'est mise de côté pour le retour de la série en France, et chacune d'elles va une nouvelle fois faire l'objet de bien des fantasmes chez notre héros, qui s'imaginerait volontiers leur faire un paquet de choses coquines. Mais le volume est avant tout marqué par l'entrée en scène de deux nouvelles têtes, présidentes de leur club respectif. D'un côté, la jeune Saeki, présidente du club de théâtre désireuse d'apprendre à jouer un homme et d'améliorer sa technique, se présente aussi comme une adolescente très peu craintive voire un peu trop naïve, puisqu'elle se promène à moitié nue sans que ça la gêne spécialement ou qu'elle n'y voit le problème. De quoi faciliter un peu plus l'érotisme voulu par l'auteur... Et d'un autre côté, Yuri Takemura, présidente du club de tir à l'arc et représentante des élèves, disant détester Makoto qu'elle trouve frivole, et étant tellement sérieuse et stricte qu'elle a fait fuir toutes les autres élèves du club. Mais tandis que Makoto va devoir essayer de ramener des filles au club, on va surtout découvrir en Yuri une adolescente peut-être un brin différente de l'image très propre sur elle qu'elle renvoie... Makoto n'est pas forcément le seul à se faire toutes sortes de fantasmes, ce qui renouvelle un tant soit peu les choses.
Enfin, "renouveler" est un bien grand mot, car dans les faits la série nous revient avec les mêmes impressions mitigées sur lesquelles elle nous avait laissés il y a plus de 7 ans. Elargir encore le casting féminin et apporter un peu de neuf via Yuri, c'est bien beau, mais pour le reste Sense reste malheureusement au raz des pâquerettes, tant les différents moments érotiques de fantasmes interviennent un peu n'importe comment, sans réel préparatif ni contexte, et avec des héroïnes qui tout compte fait se ressemblent souvent beaucoup trop au niveau du visage, en plus de ne jamais montrer beaucoup de personnalité. Les miss sont tellement interchangeables que l'on passe de l'une à l'autre sans ressentir grand intérêt. Qui plus est, Haruki donne cruellement l'impression d'avoir régressé sur le plan visuel, avec un rendu peu inspiré, des expressions faciales qui se ressemblent toutes voire qui ne collent pas avec ce que sont censés ressentir les personnages... Peut-être que la qualité d'impression, plutôt moyenne, joue aussi sur ce sentiment.
Le retour de Sense après une très longue absence n'est donc pas forcément des plus enthousiasmant. Là où Haruki pouvait autrefois séduire par la finesse de son dessin, l'auteur peine désormais à mener à bien un récit souvent poussif dans ses situations, inégal dans ses dessins, et ne racontant quasiment rien. La petite recette, qui pouvait être plaisante au début, s'est bien étiolée...
Au Japon, Sense est une série que Haruki poursuit à rythme lent: s'il s'était écoulé 3 ans entre la sortie des tomes 6 et 7, l'auteur a ensuite poursuivi sa série coquine au rythme d'un volume par an. A ce jour, 12 tomes sont sortis, le tome 12 datant d'août 2020.
On retrouve donc ici Makoto Satô, ce jeune professeur dans un lycée pour filles, dont l'imagination coquine tend vite à devenir débordante quand il est entouré de certaines de ses jolies collègues et élèves... Et il a beau être secrètement amoureux d'Ibuki Sugiura, la starlette de l'établissement, ce n'est pas ça qui va arrêter les nombreux fantasmes de son esprit, encre plus au vu de ce qui lui arrive dans ce tome ! D'un côté, après avoir aidé Kotomi dans son projet de scénario, le jeune homme se voit proposer par celle-ci de passer de temps à autre au club de théâtre afin de poursuivre ses coups de main et où il rencontrera une président de club peu farouche. Et d'un autre côté, sur proposition de la directrice qui semble vouloir le "tester", le voici catapulté au poste de professeur référent du club de tir à l'arc, une tâche qui s'annonce délicate au vu de la personnalité de sa présidente...
Kotomi, Kanna, Hasegawa, Ibuki, la directrice... aucune des grandes figures féminines de Sense n'est mise de côté pour le retour de la série en France, et chacune d'elles va une nouvelle fois faire l'objet de bien des fantasmes chez notre héros, qui s'imaginerait volontiers leur faire un paquet de choses coquines. Mais le volume est avant tout marqué par l'entrée en scène de deux nouvelles têtes, présidentes de leur club respectif. D'un côté, la jeune Saeki, présidente du club de théâtre désireuse d'apprendre à jouer un homme et d'améliorer sa technique, se présente aussi comme une adolescente très peu craintive voire un peu trop naïve, puisqu'elle se promène à moitié nue sans que ça la gêne spécialement ou qu'elle n'y voit le problème. De quoi faciliter un peu plus l'érotisme voulu par l'auteur... Et d'un autre côté, Yuri Takemura, présidente du club de tir à l'arc et représentante des élèves, disant détester Makoto qu'elle trouve frivole, et étant tellement sérieuse et stricte qu'elle a fait fuir toutes les autres élèves du club. Mais tandis que Makoto va devoir essayer de ramener des filles au club, on va surtout découvrir en Yuri une adolescente peut-être un brin différente de l'image très propre sur elle qu'elle renvoie... Makoto n'est pas forcément le seul à se faire toutes sortes de fantasmes, ce qui renouvelle un tant soit peu les choses.
Enfin, "renouveler" est un bien grand mot, car dans les faits la série nous revient avec les mêmes impressions mitigées sur lesquelles elle nous avait laissés il y a plus de 7 ans. Elargir encore le casting féminin et apporter un peu de neuf via Yuri, c'est bien beau, mais pour le reste Sense reste malheureusement au raz des pâquerettes, tant les différents moments érotiques de fantasmes interviennent un peu n'importe comment, sans réel préparatif ni contexte, et avec des héroïnes qui tout compte fait se ressemblent souvent beaucoup trop au niveau du visage, en plus de ne jamais montrer beaucoup de personnalité. Les miss sont tellement interchangeables que l'on passe de l'une à l'autre sans ressentir grand intérêt. Qui plus est, Haruki donne cruellement l'impression d'avoir régressé sur le plan visuel, avec un rendu peu inspiré, des expressions faciales qui se ressemblent toutes voire qui ne collent pas avec ce que sont censés ressentir les personnages... Peut-être que la qualité d'impression, plutôt moyenne, joue aussi sur ce sentiment.
Le retour de Sense après une très longue absence n'est donc pas forcément des plus enthousiasmant. Là où Haruki pouvait autrefois séduire par la finesse de son dessin, l'auteur peine désormais à mener à bien un récit souvent poussif dans ses situations, inégal dans ses dessins, et ne racontant quasiment rien. La petite recette, qui pouvait être plaisante au début, s'est bien étiolée...
26/05/2023 