Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 29 Novembre 2010
Secret'R... Derrière ce jeu de mots digne d'un Thierry Beccaro des grands jours se cache le dernier titre en date de la collection Eros des éditions Soleil. Un titre qui débarque dans nos contrées alors que son auteur, Haruki, semble déjà s'être fait une belle petite réputation... justifiée ?
Daisuke Godai est diplômé d’une université de seconde zone. Par erreur, il vient d’être embauché par une entreprise majeure qui ne sait pas quoi faire de lui. Afin de le mettre à l’écart et éviter qu’il ne nuise, il est confié aux bons soins du département Secrétariat. Composé de quatre jeunes femmes, il semble avoir une place très particulière au sein de la société, au point d’être tenu sous silence dans certaines sphères. Si trois de ces femmes ont fait de Daisuke leur sex-toy, lui n’a d’yeux que pour la belle Saori qui ne serait autre que…
Comme souvent dans ce genre de titres, il ne faudra pas attendre beaucoup du scénario, surtout en ce qui concerne le comportement des jolies jeunes femmes du secrétariat, isolées de tous à cause de ces problèmes au sujet desquels nous n'avons encore aucune explication (en aurons-nous ?). Pour le reste, la recette est classique: notre héros, un blaireau de premier ordre, va se laisser faire par les plantureuses demoiselles qui l'entourent et qui n'hésiteront pas à exploiter son corps. Mais Daisuke, lui, n'a d'yeux que pour la belle Saori, la seule jeune femme prude du secrétariat. Mais en fin de tome, nous allons découvrir que Saori représnete bien plus qu'une simple employée au sen de la société, et qu'elle est également la cible d'un autre employé, un beau gosse surtout réputé pour être un arriviste de première prêt à tout pour prendre la succession du directeur de l'entreprise... Les débuts d'un semblant de scénario ?
Cela pourrait bien suffire pour apporter à la suite de cette courte série érotique une histoire plus développée que dans la plupart des autres titres du genre parus en France, mais en attendant de le savoir, intéressons-nous de plus près au vrai leitmotiv de la série: l'érotisme. Et de ce côté-là, il faut bien avouer que Haruki n'a pas volé sa réputation. De manière constante, l'auteur a un don pour mettre en avant le sex-appeal des jeunes femmes qu'il met en scène, que ce soit à travers leur aspect dominateur sur notre blaireau de héros, à travers des positions simplement sexy mettant bien en valeur les différentes parties de leur corps, des jambes aux seins en passant par les parties plus intimes, ou à travers des scènes de sexe bien rendues grâce à des plans bien choisis. Les visages sont, eux aussi, tous différents et réussis, à commencer par celui de Saori, qui rappelle d'ailleurs beaucoup une héroïne comme Iori, la vedette du manga I"s de Masakazu Katsura... Quand on vous dit que la qualité graphique est là ! Ressortent de tout ceci des jeunes femmes attrayantes et toutes différentes les unes des autres... dans une moindre mesure, et dans les limites de ce que peut nous proposer un titre du genre. Ainsi, tandis que l'une d'elle apparaît comme la "chef" de ce groupe de perverses, une autre sera surtout mise en avant grâce à sa poitrine exagérément énorme (un exploit quand on voit déjà la taille exagérée des seins des autres demoiselles, un aspect qui plaira aux amateurs de femmes pulpeuses), tandis qu'une autre, en apparence coincée, révèlera un goût pour des cosplays chauds propices à des scènes variées. Quant à cette chère Saori, sa pudeur ne manque pas de la rendre attrayante, elle aussi. Enfin, il paraît évident que les amateurs du fantasme de la secrétaire seront ici ravis.
Au final, ce premier volume de Secret'R remplit à merveille le rôle que l'on attendait de lui. Comme toujours dans ce genre de titre, le scénario reste limité, mais ce n'est pas là le principal, et Haruki parvient sans mal à nous offrir de jolies scènes mettant bien en valeur des héroïnes absolument charmantes. En résulte ce qui est probablement le meilleur titre érotique parmi les oeuvres de ce genre parues en France ces derniers mois.
Du côté de l'édition, comme souvent sur les titres de la collection Eros, les éditions Soleil ne se sont pas vraiment foulées, mais le tout reste dans la moyenne haute. La traduction évite assez l'excès de vulgarités inutiles, et l'impression reste dans les standards de la collection. La préface de l'auteur remerciant son éditeur pour l'autorisation d'incursion de pages en couleurs est d'autant plus rageante que nous n'avons pas droit à ces fameuses pages dans cette édition française.