Scumbag loser Vol.3 - Actualité manga

Scumbag loser Vol.3 : Critiques

Saiteihen no Otoko

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 21 Mars 2014

Le lieutenant Shimowada poursuit son enquête en allant rencontrer la mère de Yamada, ce qui lui permet de rencontrer la dénommée Maya, la petite amie aussi sexy qu'inquiétante du garçon, qui lui fixe rendez-vous dans un café pour... lui apprendre certaines choses. De son côté, Yumi, après une rencontre fracassante avec Masahiko, se fixe une mission : protéger sa chère Haruka de ce gros tas ! Quant à Masahiko, le voici prêt à se rendre au concert du groupe d'idoles STH24 pour enfin en finir avec celle qui est à l'origine de tout.
Tous sont destinés à se retrouver après le concert, pour une petite "surprise" qui se transforme rapidement en un bain de sang et en une succession de révélations percutantes...

Le deuxième volume de Scumbag loser décontenançait plus encore que le premier, Mikoto Yamaguti y ayant ouvert plusieurs nouvelles pistes dont on attendait avec fébrilité de voir les aboutissants... pour un résultat qui frôle le sans-faute dans ce dernier tome !

C'est un tome survolté et qui fait encore monter la tension et l'horreur malsaine que nous offre l'auteur, qui enchaîne ici les rebondissements imprévisibles nous faisant plonger toujours plus dans les vices les plus tordus de l'âme humaine. Qu'il s'agisse de la passion dévorante du producteur Nishimoto pour sa fille, du fan trop hardcore qui néglige et bat sa femme pour vivre sa passion, ou de la façon perturbante dont plusieurs parents considèrent leurs enfants, Yamaguti ne nous épargne rien, offre un contenu plus extrême et dérangeant que jamais, porté avant tout par des révélations inattendues où quasiment tout s'emboîte. Quelle est la vérité sur la mort de Haruka cinq ans auparavant ? Quel lien la Haruka d'aujourd'hui a-t-elle avec elle ? Pourquoi a-t-elle épargné la vie de Masahiko ? Pourquoi se tient-elle à distance de ses congénères ? Est-elle vraiment l'ennemie la plus dangereuse ? Que sont ces créatures infâmes ? Comment les abattre ? Quel est l'intérêt de l'odorat de Masahiko dans tout ça ? L'auteur répond à quasiment tout en surprenant constamment, en nous faisant régulièrement changer d'avis sur certains personnages aussi détestables qu'effrayants, mais que l'on peut également prendre en pitié.

Tout n'est évidemment pas parfait. Au registre des éléments un peu oubliés, il y a notamment l'identité des alliés que Masahiko a avec lui en début de tome. Du côté des personnages un peu sous-exploités, il y a le lieutenant Shimowada, mais aussi et surtout Yumi dont le rôle est finalement moindre par rapport au temps qu'on a passé à la suivre dans le tome 2. Mais ces quelques défauts mineurs n'effacent pas la qualité d'un récit haletant, qui sera resté surprenant et unique jusqu'à une dernière ligne droite parfaitement dans le ton de l'oeuvre. Cette dernière ligne droite, point d'orgue de l'intensité de la série, laisse entrevoir les véritables émotions des deux personnages centraux et ce qu'ils ont toujours souhaité avoir sans le trouver, tout en évitant de tomber dans le larmoyant grâce à une fin sanglante et percutante, plus pessimiste que rassurante, dont l'ultime message est sublimé par un épilogue d'une délicieuse ironie. Voir que toutes ces horreurs sont parties d'une simple mauvaise blague puérile fait rire jaune...

Scumbag Loser, c'est un peu une extrapolation poussée à fond, de façon monstrueuse, de la manière dont la folie et le vice peuvent s'immiscer chez les gens comme une spirale infernale touchant peu à peu tout le monde. Et malgré quelques petits défauts, le résultat est globalement bluffant. Vous êtes à la recherche d'une histoire malsaine, extrême, cynique et jouissive ? Penchez-vous sur le cas du Scumbag Loser, vous n'en ressortirez sans doute pas indemne.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs