School Caste - Edition Deluxe - Manga

School Caste - Edition Deluxe : Critiques

School Caste

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 09 Novembre 2021

Il arrive que l'éditeur Hot Manga souhaite nous gratifier d'une édition plus luxueuse que la moyenne pour certains de ses hentai, à l'image d'Elven Bride en juillet 2019, de Scandale sorti en juillet dernier... et d'un autre ouvrage paru lui aussi dans notre pays ce été, School Caste. Derrière ce titre se cache le deuxième recueil professionnel d'Okayusan, un auteur jusque-là inédit en France et faisant uniquement dans le hentai. L'ouvrage, faisant un peu plus de 220 pages est paru au Japon en 2016 aux éditions GOT, et regroupe 7 histoires initialement parues entre 2014 et 2016 dans le magazine Comic Anthurium.

Parmi ces histoires, la plus en vue est évidemment celle qui offre son nom au recueil et qui est largement la plus longue puisque, en s'étirant sur 6 chapitres plus un petit prologue, elle occupe environ 120 pages, soit plus de la moitié de l'ouvrage. Le concept de cette longue histoire est simple: dans tout établissement scolaire, il existe des castes invisibles: les filles hyper populaires qui ont beaucoup de succès, celles qui sont vue comme craignos et qui restent dans leur coin, et celles qui peuvent être considérées comme normales, en ne sortant pas spécialement du lot. C'est d'ailleurs à l'une de ces filles que se consacre le prologue de 10 pages: Suzuki, qui a parfaitement conscience de ces castes, a toujours pris soin de rester dans la moyenne. Elle ne fait jamais de vagues, veille à ne jamais trop attirer l'attention, ne se montre jamais trop égocentrique ni trop déprimante... Bref, elle ne montre aucune présence car elle estime que c'est la meilleure option pour elle... et c'est précisément ce qui lui permet, après les cours, de se lâcher, de se laisser aller, de s'éclater comme une folle, y compris côté sexe !

Ce sont toutefois les 6 chapitres mêmes de la série qui sont les plus intéressant, en gravitant autour de deux étudiants: Gotô et Mishima. Gotô a la chance d'avoir la petite amie de rêve en Kawakami, une fille faisant partie de la caste populaire, et étant même l'une des 3 filles attirant le plus l'attention des garçons ! Et pourtant, depuis déjà un moment, le jeune homme ne peut s'empêcher de se sentir attiré par une fille a priori si insignifiante qu'elle est considérée comme craignos: Matsui. Cette jeune fille est pourtant une otaku de première restant toujours dans son coin avec ses semblables, elle n'est pas spécialement jolie si l'on se fie au critères de la majorité, elle a une petite poitrine... mais voilà, cela fait un bon moment que Gotô ne peut s'empêcher de fantasmer sur elle, se masturbant même en pensant à celle-ci. Alors, le jour où il a l'occasion de lui parler pour la première fois pourrait marquer un tournant... Pendant ce temps, Mishima, lui, se désespère de ne pas avoir de copine, est un peu jaloux de Gotô alors que lui-même a tant envie de "baiser", comme il le dit si élégamment. Alors quand il découvre le secret d'une des amies otaku et binoclarde de Matsui, il entreprend de la faire chanter et de profiter de son corps bien plus généreux qu'il ne l'aurait cru... mais il ne s'attendait sans doute pas à ce que les rôles entre maitre-chanteur et victimes inversent complètement ! Seulement, Mishima s'en plaindra-t-il vraiment ? A partir de ces situations de base, le mangaka va se faire un plaisir de jouer vite fait sur ces "castes" pour offrir des scènes de sexe assez astucieuses dans leur idée, entre les fantasmes otaku de Matsui ou le côté dominatrice délicieux de son amie à lunettes, pour un résultat mettant finalement bien en valeur tout le charme que peuvent avoir ces filles trop sous-estimées... et c'est alors là qu'une petite frustration arrive: les personnages féminins sont tellement chouettes et le concept de départ est si prometteur que, tout compte fait, on regrette de ne pas en voir plus, de ne pas assister à plus de situations, tant il y avait du potentiel.

Alors, finalement, tout ça passe un peu vite... et c'est une constatation qui fonctionne aussi pour les 6 histoires courtes occupant les 100 dernières pages. Pour le coup, celles-ci sont donc vraiment courtes en se contentant toujours de 15-20 pages. C'est en réalité une moyenne normale pour des histoires courtes hentai, mais le fait est qu'Okayusan les contextualise un peu trop vite. Néanmoins, une palette assez variée de personnages féminins y est aperçue, entre une plantureuse littéraire extériorisant ses fantasmes à la bibliothèque, une leçon de piano qui tourne à un autre type de leçon, une scientifique qui veut récolter le sperme de son collègue pour ses expériences, une petite amie bien trop tête en l'air, une espionne acculée... avec même quelques conclusion bien tournées.

Sur le plan visuel, Okayusan dévoile un trait tout à fait ravissant au niveau de ses personnages: les masculins campent honnêtement leur rôle, mais ce sont évidemment les féminins qui ont droit à tous les honneurs avec des allures, des looks et des gabarits suffisamment variés, ainsi qu'une palette d'expressions assez honnête. Les scènes de sexe en elles-mêmes, elles, pourront plaire ou non selon les goûts, en particulier parce que le dessinateur a certains partis-pris, comme le fait de se débarrasser de tout découpage clair des cases quand les ébats sont à leur paroxysme, ce qui peut donner une impression un peu brouillonne. néanmoins, l'ensemble est vraiment bien enrichi et approfondi par la colorisation, suffisamment nuancée et réalistes dans les teints de peau.

Car l'une des spécificités de ce recueil est sûrement d'être quasiment entièrement en couleurs, en dehors de la dernière histoire ! Hot Manga a vraiment souhaité, à travers cela, offrir l'ouvrage le plus qualitatif possible, ce qui se ressent encore plus au vu de l'excellente qualité du papier et de l'impression, mais aussi de la couverture cartonné rigide. On regrettera juste des micro-censures (des toutes petites bandes noires ne cachant en réalité quasiment rien, voire rien du tout), mais à part ça l'album vaut bien son appellation de deluxe.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction