Sasaki et Miyano Vol.4 : Critiques

La fête de la culture du lycée approche à grands pas, et sera l'occasion d'un concours cross-dressing entre les classes. Du côté de celle de Miyano, le participant est tout désigné, le joli minois du garçon faisant de lui le candidat idéal. Au même moment, Miyano tombe par hasard sur la fille dont il était autrefois amoureux, ce qui ne manquera pas de piquer la jalousie de Sasaki...

A un stade crucial de l'histoire, c'est à dire le moment où Miyano doit se rendre compte ou non de ses sentiments pour Sasaki, l'histoire aborde un classique parmi les classiques du manga lycéen : La fête culturelle. Pour pimenter l'événement, c'est un concours de cross-dressing qui va guide l'intrigue, en quelque sorte. Et comme à chaque fois que Shou Harusono fait dans le classique du genre, c'est avant tout pour utiliser les ficelles comme prétexte au développement de ses personnages, et surtout de ses deux protagonistes.

Ainsi, l'épreuve de réflexion dont doit faire preuve Miyano est parsemée de petits chamboulements, à commencer par la fameuse fêtes et des retrouvailles qui amèneront, pour la première fois, un certain malaise avec Sasaki. Les sentiments des deux personnages sont donc mis à rude épreuve dans cette succession d'événement, l'occasion pour « Mya » d'évoluer par rapport à son côté androgyne, et pour son ami de montrer des faces plus sombres, ce qui a de quoi décontenancer le lecteur.

Mais à travers ça, la mangaka ne veut finalement qu'une chose : Ancrer la relation entre les deux protagonistes dans la pure romance adolescente, avec le lot de petits drames que ça implique. En ce sens, la jalousie répétée de Sasaki, qui a conscience de ses torts, constitue cette facette de lycéen qui s'ouvre pour la première fois à l'amour. Certaines situations mettent volontairement mal à l'aise mais servent un but. Et du côté de Miyano, les interrogations de l'adolescent poussent la questionnement sur ce qu'est l'Amour, interrogation légitime à cet âge. Au final, ce qu'il ressent pour Sasaki est-il aussi profond que ce qu'éprouve ce dernier pour lui ? Le lectorat se le demande lui aussi, et c'est en ayant conscience de ça que Shou Harusono achève son opus avec un cliffhanger qui fait regretter de ne pas avoir la suite à portée de mains.

Enfin, notons qu'une fois encore, l'aventure principale se termine relativement tôt au sein du tome, pour laisser place à des chapitres bonus qui croquent davantage le quotidien de Sasaki et Miyano avec leurs camarades. Les personnes plus attachées au récit phare s'en aggaceront, mais cette facette du récit demeure un aspect fort du manga, que les récents événements n'ont pas forcément l'occasion de traiter. Toujours est-il que cette phase garde une atmosphère feel good tout à fait appréciable.