Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 27 Novembre 2009
Produit entre janvier 1960 et février 1961, « je suis sarutobi » de Tezuka est une des premières mais pas la seule adaptation de l’histoire de Sasuke dont Sanpei Shirato débutera une autre adaptation plus longue en 1961 ou 1962. La version de Shirato, hélas encore inédite en français, est illustrée de façon semblable mais racontée de façon plus réaliste que le double album de Tezuka que nous propose Cornelius.
Le héros est dans la version de Tezuka, un ninja sortant de son apprentissage et doté de pouvoirs magiques démesurées par rapport à sa maturité. Son maitre suspendant régulièrement les pouvoirs de Sasuke quand celui-ci se montre irresponsable ou violent, sasuke est accompagné d’une douce jeune fille possédant à peu près les mêmes pouvoirs que lui. Tezuka ne se prive pas pour puiser dans toute la littérature écrite sur Sasuke et dans son propre humour absurde fait d’anachronismes et d’influences visuelles qu’il ne se gêne pas pour citer (Fantasia de Disney, entre autres) et retranscrite une version édulcorée et mouvementée d’une bonne qualité pour un jeune public.
Pour rétablir la vérité sur le personnage, Sarutobi Sasuke figure dans de nombreux contes d’enfants entre 1911 et 1925. Le nom de Sasuke devient après cette adaptation de Tezuka et celle de Shirato un sobriquet pour tous les ninjas de fiction. Le personnage est répute avoir été conçu à partir d’un authentique ninja nommé Kozuki Sasuke.
Il est le plus célèbre des 10 braves de Sanada, un groupe de ninja qui auraient assistés le seigneur Sanada durant la bataille d’Osaka à l’époque de l’unification du Japon.
Le travail d’adaptation est toujours assez correct (j’ai noté quelques traductions pas en adéquation avec les images comme cette pluie de lances qui est décrite comme une pluie de flèches) et une édition complète en un seul tome de plus de 300pages qui se révèle malgré tout une grosse hémorragie pour un portefeuille d’acheteur moyen.
On peut globalement regretter ce manque d’accessibilité à l’œuvre d’un auteur majeur par le prix élevé uniformément appliqué sur ses séries par tout les éditeurs (pas seulement les plus indépendants).