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Saiyuki Vol.1 : Critiques

Saiyuki

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Janvier 2009

Saiyuki raconte l’épopée de quatre hommes au destin peu commun. Ainsi, un moine haut gradé du nom de Sanzo se voit assigné d’une mission par la Trinité Bouddhique, et il devra emmener avec lui trois compagnons de voyages aussi étranges que charismatiques. En effet, après de longues années de guerre, la paix était enfin revenue entre les yokais (démons) et les humains. Mais voilà que quelqu’un tente de faire revenir à la vie Gyumao, le sanguinaire démon taureau. Cette décision, déjà dangereuse en elle-même, mêle la chimie et la sorcellerie dans une alliance taboue, qui perturbe brutalement l’équilibre du monde. De paradis terrestre, la belle terre paisible du Togenkyo se transforme en une boucherie, dans laquelle les humains vivent dans la peur de la soudaine et incontrôlable violence des yokais. C’est ainsi que Sanzo et ses acolytes sont dépêchés pour empêcher la résurrection du démon Gyumao, et ainsi mettre un terme à la folie grandissante des yokais. Vers l'Ouest !

Voilà, l’intrigue est posée. Dès les premières pages, on sait où l’on va. Ainsi, un fil conducteur est tissé tout le long du volume, et probablement durant le reste de la série. C’est un bon point pour Saiyuki, le fait d’assurer une histoire déjà claire dans les esprits. D’une part, on comprend la majorité du manga sans avoir besoin de le relire, d’autre part on peut espérer éviter les débordements dans le scénario … Celui-ci paraît d’ailleurs original au premier abord, et ce même s’il se base sur la légende du roi des singes. Ainsi, la mangaka reprend une vieille légende chinoise, se basant sur la quête d'un prince concernant les sutras qui le mènera jusqu’en Inde (ici Tenjiku) , de la délivrance de Songoku par ce même prince, et même le compagnon qui ne sait résister aux tentations est représenté (Gojyo …). Les mésaventures de Songoku seront, elles aussi, reprises plus tard par l’auteur. Pourtant, la touche personnelle de Kazuya Minekura a le don de nous faire oublier la légende originale, notamment à travers sa vision de la religion et de ses représentants (violent, corrompu et colérique … En somme peu fréquentable !)

Ainsi, l’auteur joue sur le charisme de ses personnages et leur humour. On retrouve le gosse affamé et naïf, l’insensible de service dont l’expression fétiche est « Crève ! » ou « Je vais te buter ! » tandis qu’il distribue des coups à tort et à travers, le tombeur de ces dames imbu de lui-même, et le guerrier serviable au destin tragique … Cette bande hétéroclite est néanmoins attachante, surtout par les rapports qu'ils entretiennent les uns envers les autres. Entre Gojyo et Goku qui se disputent, Sanzo qui passe ses nerfs sur eux et Hakkai qui couve tout ce petit monde … De plus, leur passé semble couvert de ténèbres, et de nombreuses questions restent en suspens. Pourquoi les trois joyeux drilles qui accompagnent un moine dans sa quête sont ils des yokais ? Et comment ont-ils échappés à la folie ? Au moyen de ces fameux « contrôleurs de pouvoir yokai » dont on ne sait rien ? La petite bande mise à part, le clan adverse intrigue également, surtout qu’ils n’ont pas l’air si méchants que cela … La rencontre des deux côtés promet des étincelles, et plein d’humour ! Le même humour qui est présent tout le long du volume, concernant les caractéristiques des personnages (la nonchalance de Sanzo, le calme à toute épreuve de Hakkai, le côté pervers et susceptible de Gojyo, et enfin les réactions infantiles et instinctives de Goku qui ne pense qu’à manger et à jouer (sonc se battre)…)

Un petit mot sur les dessins … Qui, sans être exceptionnels, collent bien aux caractères des personnages et à l’ambiance parfois un peu glauque de la série. Les scènes de combats sont très claires, malgré l’agitation qu’on y trouve. Les combats sont d’ailleurs amusants à suivre, mais on espère un peu plus de difficultés dans le volume 2 ! Ce premier tome est très bien servi par les conflits avec les « sous-méchants », et l’humour fréquent qui les accompagne, mais cela a tout intérêt à évoluer vers plus de maturité, même au risque d’une perte en ce qui concerne l'hilarité de la lecture … Le point faible, graphiquement, reste l’esthétique pur : les visages, notamment les yeux de Sanzo, sont tombants et étonnants. Mais une fois habitués, les lecteurs apprécieront de retrouver ce graphisme particulier qui, s’il aurait pu dénaturer l’intérêt que l’on porte à la série, n’en fait rien. Par contre, à ne pas mettre dans toutes les mains. Car si les bustes de femmes dénudées ne sont pas trop choquants, les entrailles représentées dans certaines scènes peuvent être dérangeantes ...

Et enfin l’édition, qui n’a pas fait beaucoup d’effort pour une série au public pourtant assez présent … Certaines pages sont trop claires, et les traductions parfois agrémentées de quelques fautes. Par contre le format est clairement adapté à la série, qui aurait été difficilement compréhensible une fois réduite à un format plus classique. Et mis à part le prix, Panini a donc globalement été correct sur ce début de série …
Dont on attend beaucoup pour la suite.
   


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs
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