Saint Seiya - Episode G - Assassin Vol.6 : Critiques

Alors que Shura vient de vaincre Lancelot, un des Gladiateurs engagés dans cette nouvelle guerre sainte, ce dernier va revêtir une nouvelle armure: celle du Cancer! Il fait partie des Gold Saints de cette nouvelle génération, mais ne combat pas pour Athéna et ne semble n'avoir aucun respect pour la précédente génération!
Encore un mystère insondable que Shura va devoir percer!

Et encore un mystère insondable pour le lecteur qui ne comprend vraiment pas à quoi joue l'auteur! Depuis quand un chevalier est-il détenteur de deux armures à la fois? Et depuis quand les armures d'or ne respectent plus la volonté d'Athéna?
Et pourtant l'idée n'est pas mauvaise, bien au contraire! Au lieu de ne se servir que des Saints créés par Kurumada, l'auteur crée une nouvelle génération et apporte sa pierre à l'édifice gigantesque Saint Seiya (encore faut-il voir la gueule de la pierre). Donc sur le papier c'est une bonne idée, dans la manière d'amener les choses ce n'est pas encore ça. Mais pour le coup on peut espérer quelques bonnes surprises.

Ensuite, on vit un véritable choc dans cette série: des chapitres calmes, où les personnes discutent tranquillement sans porter d'armure et sans se battre, où ils vivent leurs vies sereinement, allant même dans des bains! On retient deux choses frappantes avec ces chapitres qui à priori ne devraient pas être les plus intéressants...et pourtant!
Premièrement l'auteur prend enfin le temps de faire avancer l'intrigue autrement qu'en cours de combat, les personnages échangent, émettent des hypothèses et certaines choses deviennent un peu plus claires! C'est donc vraiment rafraîchissant.
Mais surtout, en second lieu, vu que les personnages ne s'affrontent pas, Okada ne nous fait pas saigner les yeux avec des arrières plans flashy dégueulasses symbolisant le cosmos dans lesquels se noient les personnages jusqu'à ce qu'on ne les distingue plus correctement... Enfin un chapitre clair et lisible, où on profite des personnages...c'en est presque émouvant!

Mais rassurez vous cela ne dure pas et rapidement un nouveau combat s'engage avec un adversaire qu'on a déjà vu à plusieurs reprises qui revient se frotter à Shiryu qui va être secouru par...Seiya! Le revoilà, on ne l'avait pas encore assez vu dans les précédentes séries, il fallait bien que Okada nous le ressorte, incapable de laisser briller Shura comme il le prétendait!
Et Okada se montre là encore brillant d'originalité, Seiya va faire du Seiya, c'est-à-dire qu'il va prendre branlés sur branlés jusqu'à atteindre le paroxysme de son cosmos pour revêtir une armure divine! C'est tout de même affligeant un tel manque d'originalité dans le traitement des personnages; respecter une œuvre ce n'est pas faire du copier-coller de ce qu'elle faisait déjà il y a 30 ans!

Il  a donc de bonnes idées dans ce tome laissant présager quelques surprises agréables, il y a du fan service pas si inintéressant (même si Okada ne semble se reposer que sur ça depuis le début de sa série), il y a même, et c'est incroyable, un chapitre totalement lisible qui ne vient pas niquer les yeux, mais il y aussi tellement de défauts et maladresses qu'on n'arrive pas à se dire qu'on a passé un bon moment...mais un meilleur que pour les précédents volumes ça c'est sur!