Royaumes Carnivores (les) Vol.2 - Actualité manga
Royaumes Carnivores (les) Vol.2 - Manga

Royaumes Carnivores (les) Vol.2 : Critiques

Jasmin

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Mai 2017

Après avoir sauvé les enfants Zèbres d’une mort atroce, Bueno prend la route de la forêt de Sctou qui serait le repère de la Démone Blanche, seule créature pouvant tenir tête aux lions. Mais la forêt est habitée par la tribu des chimpanzés, ingénieuse et redoutable dans l’art du combat, une armée dont les tensions avec l’ennemi sont croissantes. Dans ce contexte, Buena pourra-t-il en faire des alliés ?

Après un premier tome réussi par son rythme et sa manière de transposer des contextes humains à travers les animaux de la savane, Les Royaumes Carnivores poursuivent leur bonhomme de chemin avec un second volume, différent, qui met en place le front contre les lions et ne se contente plus de jouer dans la survie, contrairement au premier volet. Alors, c’est donc un récit guerrier, véritable intrigue de fantasy, qui se met en place avec toutes les mécaniques que cela implique : développement d’enjeux, mise en place de différentes factions, actions, trahisons et affrontements. En ce sens, le tome se révèle tout à fait passionnant, ce par l’entrée en scène de la tribu des chimpanzés puis celle des bonobos, un tout qui apporte un grand relief à l’univers qu’on ne peut plus dissocier de l’Histoire humaine et ses guerres de pouvoir et d’intérêts. En ce qui concerne le rythme, celui-ci est maintenu de manière habile, allant crescendo : les phases diplomatiques amènent une complexification dans les rapports entre clans, jusqu’à ce que la lutte soit inévitable. La fin du tome fait bel et bien monter l’adrénaline, parfois par des rebondissements classiques, mais qui fonctionnent sans grand mal.

Si jusque-là on pouvait attribuer des alter-egos historiques aux différents clans en place (les lions pouvant facilement rappeler un système totalitaire comme le nazisme même si c’est davantage l’Empire Romain qui est rappelé par l’esthétique autour des lions, une impression qui se confirme par la mégalomanie de Marsias), les chimpanzés et bonobos élargissent le champ des comportements humains face à un envahisseur redoutable. Ainsi, les chimpanzés sont présentés comme de fiers guerriers tandis que les bonobos sont de faibles pacifistes n’aspirant qu’à la paix, quitte à se soumettre aux puissants. La réflexion sur la psychologie humaine en cas de guerre se développe donc et pour le lecteur, difficile de ne pas prendre parti tant les bonobos paraissent lâches, en opposition à Buena, les Zèbres ou les Chimpanzés. Du coup, la réflexion sur la consommation se fait plus légère et n’est reflétée que par les désirs de Marsias qui aimerait bouloter la Démone Blanche, un point assez dommageable puisque le traitement de cette thématique faisait l’une des forces de l’opus premier. Qu’à cela ne tienne, il reste encore un tome aux Royaumes Carnivores pour traiter cela.

Après un très bon volume deux, différent du premier, mais bien mené dans ses ambitions, on attend le troisième tome avec un certain enthousiasme… mais aussi une pointe d’inquiétude. En effet, l’œuvre de Yui Hata étant une trilogie, la fin des Royaumes Carnivores est imminente, une sacrée surprise étant donné tout ce que la série a à traiter, que ce soit en termes de thématiques ou d’avancées scénaristiques. Difficile d’imaginer une issue convenable en si peu de temps pour le combat de Buena, mais croisons les doigts tant l’auteur a le talent nécessaire pour ne pas nous décevoir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs