Rosario + Vampire Saison II Vol.14 - Actualité manga

Rosario + Vampire Saison II Vol.14 : Critiques

Rosario to Vanpiru Season II

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 08 Décembre 2014

Alucard libéré, sa colère se déchaîne dans le monde des humains. Pour le contrer, le proviseur Mikogami use de toute sa puissance. Pendant ce temps, Moka est mortellement touchée à la poitrine et se meurt à petit feu dans les bras de Tsukune…


En considérant les deux saisons de Rosario+Vampire, nous en sommes au vingt-quatrième tome de la série, mais aussi le dernier de la série. Alors que la série avait entamé une montée en puissance constante grâce à un scénario prenant de plus en plus d’ampleur durant la saison 2, il est grand temps de dire adieu à cette brochette de héros par le biais d’un combat final occupant la totalité de ce volet. La construction du tome est d’ailleurs particulière puisque nous n’avons là qu’un unique très long chapitre ainsi qu’un épilogue. L’auteur explique ceci par une optique de ne pas vouloir compromettre le rythme de son final, une initiative louable puisque ce dernier épisode est riche en évènements et apporte un dernier acte mené tambours battants.


Le combat contre Alucard entre dans sa phase finale, et nombreux sont ceux qui s’opposent à lui. D’ailleurs, Tsukune n’est pas tant le héros de l’affrontement, sauf durant ses toutes dernières pages, puisque des monstres emblématiques font office de challengers de choix. Les seigneurs des ténèbres ont ainsi le beau rôle, le moment opportun pour découvrir la véritable apparence ainsi que les pleins pouvoirs du proviseur Mikogami. Mais ce sont aussi de vieilles connaissances qui se jettent dans la bataille, tous les alliés de Tsukune étant nécessaire pour vaincre celui qui est sur le point de compromettre l’équilibre entre la société humaine et celle des monstres.


L’habileté de ce final, c’est sa manière de faire concorder l’ensemble des éléments de l’intrigue comme la nature du lycée Yokai, l’identité d’Alucard ou encore le rôle du clan de Moka. Finalement, tous les éléments scénaristiques présentés dans le premier volume de la saison 1 entrent en cohérence, même si l’auteur n’avait certainement pas chaque élément de l’histoire en tête au début de la publication. Les derniers rebondissements qui surviennent, même s’ils tiennent parfois du deus ex machina, tiennent la route et rares sont les points de l’intrigue restant superficielle.


L’ultime joute de Rosario+Vampire est ainsi le combat de tous les personnages. On retrouve même, en guise de caméo, de vieilles connaissances de la première saison afin d’offrir un bel adieu à la série, une idée résultant d’un fan service bien que celui-ci soit très modéré. La bataille assume bien le tournant pris par la seconde saison, à savoir des joutes spectaculaires où la surenchère de puissance a sa place, ce qui va de pair avec le design toujours plus monstrueux des créatures ou encore le trait précis et dynamique de l’auteur. De nombreux personnages se surpassent et si on peut reprocher à la bataille de se terminer de manière simpliste, les derniers assauts des héros sont suffisamment percutants pour nous combler. La mention spéciale revient au proviseur Mikogami, mais à l’ultime alliance entre Moka et Tsukune qui bénéficient même d’un design leur conférant un grand charisme. Nous sommes bien loin des premiers tomes où chaque joute se réglait par un simple coup de pied de la demoiselle.


Outre les combats, le tome nous offre quelques rebondissements d’un point de vue scénaristique. Le plus important concerne Moka et sa double personnalité, un développement qui devait s’achever éminemment. Le choix d’Akihisa Ikeda est déroutant tant le sort de Moka n’est pas si joyeux qu’il ait pu l’être. Pour le lecteur et bien qu’il y ait eu des explications depuis, Moka est cette vampire si douce et chaleureuse tandis que la personnalité froid de la créature est une facette que nous avions plus de mal à appréhender. Ainsi, le twist du volume a de quoi faire mal au cœur, pour nous comme pour Tsukune. Deux interprétations de la fin surviennent alors, de quoi permettre à quelques lecteurs de se faire leur propre idée du final de la série.


On apprécie que la série se termine sur un épilogue qui apporte de très bonnes ouvertures au récit. En soi, Rosario+Vampire est terminé pour la simple raison que l’intrigue tournait essentiellement autour du mystère de Moka et de sa famille, un point désormais clôt et sur lequel il est impossible de revenir. Maintenant, il serait possible d’étendre la série par de nouveaux combats, chose qu’admet l’auteur qui se laisse une possibilité de revenir ultérieurement pour une éventuelle saison 3. La manœuvre est assez habile, l’épilogue nous offrant une fin qui n’en est pas vraiment une, et une ouverture qui pourrait ne pas être là.


C’est avec un grand pincement au cœur que nous refermons le dernier tome de Rosario+Vampire. La série eut des débuts difficiles, Akihisa Ikeda ayant eu du mal à cerner véritablement ses intentions qui oscillaient entre la simple comédie sentimentale et le shônen d’action pur jus. Finalement, avec la saison 2, le mangaka a trouvé un rythme et une trame, proposant ainsi depuis la moitié de saison des tomes de grande qualité qui n’ont faut qu’accroître notre intérêt pour la série. A la fois joyeuse et douce-amère, cette conclusion est une réussite qui se paie le luxe de s’octroyer une ouverture pour une possible suite. Rosario+Vampire tire sa révérence dans la réussite et pour nous console, on relira l’intégralité de la série avec un plaisir immense, tout en évitant son adaptation animée qui relègue l’histoire d’Ikeda au rang de simple titre pantsu.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs