Romantic Obsession Vol.1 - Actualité manga

Romantic Obsession Vol.1 : Critiques

Boku Kara Kimi ga Kienai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Septembre 2011

Premier tome d’une série de quatre, on ouvre cet opus de Romantic Obsession avec espoir. Malgré le résumé peu convaincant, la couverture semble vouloir nous promettre un shojo pas comme les autres, plus profond peut être, ou alors original ? Il n’en est rien, cependant, et bien malheureusement. L’idée première que l’on peut se faire de l’histoire est la bonne : classique, ultra classique. Et encore, sans être un gage de qualité. Le cadre, donc. Hotaru est une jeune fille qui vient de passer au lycée. Elle a travaillé très dur pour pouvoir entrer dans l’établissement de son choix, où elle veut rejoindre l’homme qu’elle aime, M Haruna. Qui lui est un jour venu en aide dans le train et qu’elle admire en silence depuis deux ans. Il est en effet devenu professeur dans ce lycée, et la jeune fille est ravie d’y entrer, de pouvoir l’admirer chaque jour et peut être se rapprocher de lui ... Son intérêt, toutefois, n’échappe pas à Kosuke, son voisin de classe qui l’a également un peu bousculée lors de son premier jour. Hotaru s’en fait une impression très négative, pourtant elle va découvrir que le jeune homme n’est pas si méchant que ça. Qu’elle n’est pas sa surprise, pourtant, quand elle découvre que le jeune homme n’est autre que le petit frère de son professeur adoré ... L’ambigüité de Kosuke la dérange, elle ne sait plus trop sur quel pied danser ni vers qui va son cœur, d’autant plus qu’elle apprend que sa meilleure amie a totalement flashé sur lui !

Et de page en page, on va de déception en déception. Tentons de toutes les énumérer : Hotaru tombe amoureuse d’un prof à qui elle n’a jamais réellement parlé et se pâme devant lui durant deux ans. L’arrivée de son petit frère la bouleverse au point qu’elle sent son cœur hésiter. Sans plus le connaitre depuis très longtemps ... il suffit d’un service rendu et d’un regard langoureux pour que ça marche. Des filles de sa classe sont jalouses et tentent vaguement de l’intimider, cela n’ayant aucun impact puisqu’Hotaru s’en va sans même leur répliquer quoi que ce soit, effet de style très commun, donc. Inintéressant. Sa meilleure amie tombe amoureuse de Kosuke après que celui-ci l’ait juste aidé à aller jusqu’à l’infirmerie. Amour très précieux et profond, digne d’une enfant de primaire, donc. Hotaru découvre qu’elle est jalouse sans bien comprendre pourquoi. Kosuke a un banal complexe d’infériorité et a un caractère très ambivalent et contraire de ce qu’il pense vraiment, contrairement à son frère souriant au possible. Sans oublier qu’Hotaru est la fille la plus naïve que l’on ait pu rencontrer, à s’interroger perpétuellement sur des choses pourtant évidentes, à ne rien comprendre à ses pseudos sentiments, bref ... Doit-on vraiment continuer ? Tout cela nous laisse croire que la qualité de ce premier opus de Romantic Obsession est telle qu’on aurait pu le craindre, une dose d’optimisme en moins : médiocre. Aucune maturité dans la narration, un couple ridicule qui n’a aucune valeur ni profondeur, bref aucune crédibilité. Rien ne nous surprend, rien ne nous émeut, la lecture est rapide et plate, et les problèmes existentiels d’Hotaru nous passent totalement au dessus de la tête. Bref, un zéro pointé pour ce shojo digne des plus insipides lectures du genre.

Si seulement les graphismes relevaient le niveau ! Mais non, les personnages ont des soucis de proportions avec des visages parfois ronds, parfois allongés, des expressions très peu convaincantes, des facilités dans le trait qui infantilisent chaque dessin ... On dirait presque de l’amateurisme, dans la facilité du dessin et dans le peu de détails pertinents. Sans compter que les physiques sont totalement caricaturaux, que les grands yeux de l’héroïne ont quelque chose de peu crédible, et j’en passe. Bref, il est assez facile de penser que nombre d’œuvres amateurs s’en sortent beaucoup mieux au niveau de l’histoire, et certainement mieux également sur les graphismes. De A à Z, ce premier tome n’a rien pour lui et on en ressort avec une seule impression : encore trois tomes ! Mieux vaut arrêter maintenant, surtout qu’il est plutôt facile d’imaginer ce qu’il va arriver dans les prochains tomes. Et ce sans la moindre difficulté.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs