Rokudenashi Blues Vol.12 - Manga

Rokudenashi Blues Vol.12 : Critiques

Rokudenashi Blues

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 30 Octobre 2024

Yakkun, l'ancien ami de Chiaki épris d'elle, n'est autre que Yakushiji, l'un des quatre "rois célestes", autrement dit l'un des plus forts de Tokyo. Quand ce dernier retrouve celle qu'il aime toujours, ses hommes lancent un raid contre la bande de Maeda. Ce dernier ne voit pas le rapprochement entre Chiaki et Yakushiji d'un très bon œil, et la confrontation va gagner en ampleur jusqu'à se déplacer à Asakusa, le terrain de prédilection de l'adversaire...


Après un onzième volume davantage axé vers de courtes histoires autour des personnages qui forment le microcosme du lycée Teiken, Masanori Morita développe un nouvel arc plus ambitieux, via un affrontement entre Maeda et d'autres voyous de Tokyo qui va prendre des proportions fortes tout en mettant à rude épreuve les émotions et les sentiments des uns et des autres.


De nouveau, la formule de ce type d'arc fait mouche dans cette bataille à Asakusa, contre Yakushiji et ses hommes. Un type de récit sur lequel l'auteur est particulièrement habile tant les rebondissements sont légion et les développements de personnages présents, tandis que la narration se révèle parfois touchante grâce aux émotions de plusieurs des protagonistes de cette intrigue. Morita caractérise toujours au bon moment les émois de ses personnages au moment propice, de manière à ce que Rokudenashi Blue ne soit pas qu'un simple manga de bagarre des rues, mais développe des thèmes forts tels que l'amitié, le regret, l'honneur et l'amour. Des concepts vus et revus à maintes reprises, mais qui, entre les mains du mangaka et exécutés par les différents personnages de l'œuvre, donnent lieu à des situations puissantes.


Et dans cette intrigue, c'est une sorte de fil conducteur qui vient lier la bataille à celle qui opposait le groupe de Maeda à celui d'Onizukia : le concept des quatre "rois célestes". Une mécanique très commune, que ce soit dans les mangas furyô ou underground, mais qui fait ici mouche tant elle ancre Maeda dans une caste de l'ordre du sacré, ce qui ne correspond absolument pas aux valeurs du héros. Alors, si la bataille contre Onizuka était plutôt grave et intense, celle face à Yakushiji et ses hommes a quelque chose de plus intimiste et solennel, ce grâce à l'enjeu phare de cette histoire : Chiaki. Le combat est donc celui de l'amour, de deux adolescents pour le cœur de celle qu'ils aiment, avant d'évoluer vers une pure bataille de fierté. Si le traitement de Chiaki est bien daté aujourd'hui, et assez cliché, on oublie rapidement cette désuétude grâce aux tempéraments des personnages et la manière dont Masanori Morita amène son drame. Ainsi, toute la bataille à Asakusa nous emmène avec elle du début à la fin, sans jamais souffrir de longueur (là où l'arc face à Onizuka avait quelques soucis de rythme), et nous offre une guerre aussi chevaleresque qu'épique, émouvante et parfois amusante.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs