Rinne Vol.31 - Actualité manga
Rinne Vol.31 - Manga

Rinne Vol.31 : Critiques

Kyoukai no Rinne

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 26 Mai 2021

Une étonnante épée rouillée "polymorphe" envoyée par son père à Tsubasa. Une tête à coiffer qui se retrouver possédée par Rinne lui-même suite à ses mésaventures capillaires avec Rokumon. Des bouquets de mariées qui n'atteignent jamais leurs cibles car ils sont comme chapardés en cours de route par une mystérieuse présence. La boîte météo de Rinne qui ne fait plus de profit pour une énigmatique raison. Une bouillotte maudite qui revient toujours répandre son liquide même quand on la jette. Avec ce 31e volume de Rinne, Rumiko takahashi choisit d'offrir encore une poignée de petites histoires auto-conclusives d'un seul chapitre... Mais cette fois-ci, la mangaka semble se montrer un petit peu plus inspirée ! Et ce, pour plusieurs raisons, à commencer tout simplement par l'exploitation tout à fait honnête de différents personnages secondaires comme les Mikazuki dans le premier chapitre, ces derniers étant toujours au taquet pour essayer de refiler leur camelote. Mais sans doute appréciera-t-on plus encore le fait que, dans certaines de ces histoires, l'autrice ne se repose pas uniquement sur le concept de fantômes à exorciser. Oh, bien sûr, il y en a encore quelques-uns, par exemple avec l'affaire du bouquet de mariée ou celle de la bouillotte, mais généralement elles sont assez bien campées et aboutissent sur quelques gags sympathiques, jonglant entre l'absurde et l'humour noir. Et à ce titre, on pourra par exemple beaucoup aimer la chute presque cruelle mais amusante de la toute dernière histoire du tome. Et en dehors de ces histoires-là, on pourra notamment retenir ce chapitre où Rinne, un peu malgré lui, en vient à être celui qui est à l'origine d'une possession (la tête à coiffer, en l'occurrence).

Mais au-delà de ces chapitres indépendants, là où ce volume fait plaisir, c'est qu'il propose également sur toute une moitié (pendant 5 chapitres sur 10) deux histoires qui, en plus d'être un petit peu plus longues, s'avèrent bien campées.
Dans l'une, voici Renge mal partie, puisque son Kain adoré est sur le point de découvrir qu'elle n'est pas le shinigami sérieuse et appliquée qu'il pense, mais une damashigami criminelle ! Trouvant par hasard une licence de shinigami, elle décide alors de la falsifier, au risque d'aller de mal en pis... Comment s'en sortira-t-elle ? Et qui donc a pu être assez stupide pour égarer sa licence de shinigami ? Au fil de ces trois chapitres, Takahashi livre un récit appréciable, à la fois car il change de l'ordinaire dans la série, et parce qu'il exploite avec malice Renge, Ageha et Rinne, en particulier certaines de leurs tares entre les petites magouilles de l'une, la bêtise de l'autre et l'appât du gain du troisième.
Et dans l'autre, qui dure donc deux chapitres, une assemblée des sorcières à laquelle se rend Annette a des conséquences plutôt embêtantes puisque Rokumon se retrouve fusionné avec... une pizza. Que tout le monde a envie de manger, surtout le pauvre Rinne, ça va de soi. Une idée absurde joliment exploitée, donc, d'autant qu'elle donne lieu à quelques bons petits rebondissements pour essayer de redonner son apparence normale au chat noir, et qu'elle aboutit même un un but un peu inversé par rapport à d'habitude: en effet, plutôt que d'exorciser un fantôme, cette fois-ci il va au contraire falloir en retenir un pour qu'il répare sa bourde.

Au final, on a alors un volume franchement sympathique, suffisamment inspiré même si la recette n'évolue pas foncièrement. Si la série traîne en longueur depuis bien longtemps, Rumiko Takahashi montre là qu'elle peut encore avoir quelques chouettes petites fulgurances.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction