Riku-Do - La rage aux poings Vol.13 - Manga

Riku-Do - La rage aux poings Vol.13 : Critiques

Rikudo

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 04 Mars 2019

Chronique 2
  
Le premier tour du "Strong Korakuen" est enfin terminé et nous connaissons désormais les quatre demi-finalistes, Riku faisant parti de ceux là! Mais le match suivant va l'opposer à un champion en quête de reconnaissance, se montrant systématiquement agressif et n'affichant que du mépris pour notre jeune héros...il va devoir se concentrer sur son match, quoi qu'il advienne!

Jusqu'à maintenant le titre et ses personnages se sont montrés plutôt convaincants...mais il se pourrait bien que ce tome s'avère en dessous des précédents, avec un adversaire qui nous apparaît "too much" pour être crédible...et à bien y regarder c'est dans la continuité de ce qui a précédé...

La série démarrait de façon assez glauque, nous faisant penser à "Coq de combat", puis elle avait fini pas ce centrer réellement sur la boxe, délaissant quelque peu le coté dérangeant. Mais avec la mise en place de ce tournoi nous assistons à une recrudescence d'adversaires borderline. Après le tueur, après le fils de yakuza entraîné par un pervers, voilà le sociopathe amoureux de sa sœur, frappant tout ce qui bouge!
On a compris le message, l'objectif est de nous faire détester ce personnage...à ce niveau pas de soucis. Mais si certains excès dans une œuvre de fiction sont acceptables, voire bénéfiques, ici ceux de Kamishiro ont tendance à nous sortir du récit. Un boxeur professionnel qui ferait de tels excès en permanence serait sanctionné par les fédérations, et ce manque de réalisme dans un titre qui prétend l'être pourrait nous sortir de la lecture.
A cela s'ajoute un passage avec la sœur de Mihara dont on se demande bien ce qu'il vient foutre là. On a le sentiment que l'auteur tente par moment de continuer à distiller un coté dérangeant à son titre en dehors de ses boxeurs mais qu'il ne sait plus comment faire...

Des points négatifs vraiment importants qui ne jouent pas en faveur de ce tome.
Pour autant on trouve également de très bonnes choses à commencer par le retour de Cabella indiquant qu'une fois vaincu les adversaires de notre héros ne disparaissent pas de la série.
On apprécie grandement la prise d'importance de Mihara qui devient le partenaire / coach de Riku, un peu comme un Apollo Creed qui aide Rocky Balboa (j'étais obligé de ne pas citer cette référence)!
Et surtout nous avons l'affrontement qui est d'une intensité incroyable, on y ressent toute la violence échangée entre les deux combattants, et la mise en scène est suffisamment bluffante que l'auteur parviendrait presque à nous faire douter de l'issue du match (qui pourtant est assez évidente).

Bref nous avons là un tome en demi teinte, avec d'excellentes choses, mais aussi des éléments très décevants qui pourraient bien entamer l’intérêt des lecteurs!
Pour ma part je choisis de continuer à faire confiance à l'auteur et à la série.
  
 
Chronique 1
  
Le prochain match du tournoi Strong Korakuen opposera Riku à Kamishiro, tête brûlée qui agresse quiconque ne lui revient pas. L'heure est alors aux préparatifs, et notre jeune boxeur peut compter sur le soutien de Naeshiro, mais aussi celui de Mihara qui a dû mettre fin à sa carrière suite aux blessures de son dernier match. Mais la sœur de ce dernier voit d'un très mauvais œil le fait que Mihara soutienne Riku, à son propre club, et s'apprête à le faire savoir...

Toshimitsu Matsubara profite de son arc en cours pour développer ses personnages, et ce treizième tome ne fait pas exception. Aussi, loin d'être évincé de la série, Mihara devient un personnage de soutien de plus en plus attachant, créant une petite alchimie autour du club de Riku des plus appréciables. Notre héros n'est plus seul, et le cercle qu'il s'est créé apporte une dimension assez conviviale des plus appréciables... quand elle n'est pas perturbée par quelques rebondissements dramatiques.

Ainsi, l'assaut de la sœur de Mihara nous rappelle que dans l'univers de la série, tout n'est ni tout noir ni tout blanc, mais est constitué d'une bonne dose de noir. L'idée de contrebalancer l'harmonie par du drame est quelque chose qui sied bien à la série, et son exécution dans ce volume aurait pu être intéressante, si l'auteur n'était pas retombé dans ses vieux travers. Encore une fois, il en fait beaucoup trop, dans mettre en avant sexe et agressions sexuelles qui, pourtant, n'ont rien pour émoustiller le lecteur (et heureusement). C'est gratuit et peu subtil... on se demande quand le mangaka le comprendra. Et sachant qu'il nous amène une romance entre un frère et une sœur avec des idées de mariage, ce traitement ne semble pas prêt de s'arrêter.

Reste que malgré ce point lourdeau, le tome regorge de bonne idées, notamment dans le combat entre Riku et Kamishiro. Outre le fait qu'on aimerait voir la tête à claque assumer une cuisante défaite, c'est encore une fois dans la mise en scène démentielle et la narration mettant en exergue l'opposition des deux personnages que Toshimitsu Matsubara nous fait vivre un grand moment. Sa patte visuelle est toujours aussi impressionnante, tandis que son jeu contre son adversaire reflète ses doutes d'antan. Riku a évolué, mais comment ne pas retomber dans les travers du passé ? Le développement du protagoniste est évidente, et particulièrement prenante, d'autant plus que pour une fois, le match ne laisse pas entendre une victoire de Riku. Pour la série, c'est assez original et surtout bien mené au niveau des thématiques. Si l'auteur corrigeait ses quelques travers, Rikudo serait une grande série dont chaque tome mettrait une claque. Mais ce n'est pas encore le cas...

Un treizième tome aussi nuancé que les précédents, donc, mais dont le cœur apporte un grand moment de narration et d'évolution pour Riku. Le volume suivant se fera attendre avec une cruelle impatience, tant il y a de quoi avoir hâte de découvrir le dénouement de l'affrontement contre Kamishiro.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction