Resident Evil - Roman Vol.2 - Actualité manga

Resident Evil - Roman Vol.2 : Critiques La crique de Caliban

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 21 Août 2015

Chris, Jill, Barry et Rebecca sont les seuls survivants du manoir Spencer. Alors qu’ils tentent de dénoncer les folies orchestrées par la société Umbrella, le monde reste muet à leur mise en garde et les S.T.A.R.S. ont même été dupés et achetés par la multinationale. Le petit groupe se trouve isolé et craint les représailles d’Umbrella pour étouffer l’affaire… Pourtant, un agent des S.T.A.R.S. et ami de Barry nommé David propose un plan à Rebecca : infiltrer un laboratoire de la société localisé à Caliban afin d’y récupérer des preuves. Bien entendu, c’est un petit groupe qui mènera l’expédition et ce grâce aux informations remises par un certain Trent dont Jill se souvient bien…

Après un premier tome de bonne facture, la licence romancée Resident Evil se permet un peu d’inédit à travers un second tome racontant une histoire totalement nouvelle, se situant entre les deux premiers opus de l’œuvre vidéoludique, le tout en continuant à traiter les quelques pistes novatrices instaurées dans le tome premier. Raconter un récit nouveau tout en restant fidèle à l’âme et à l’ambiance des jeux, tel est le pari de la romancière S.D.Parry sur ce second volume, une audace donnant lieu à un nouveau volet de bonne facture dans son ensemble.

Etonnamment, l’intrigue autour de la « Crique de Caliban » ne prend pas totalement la forme d’un récit digne d’un opus vidéoludique de la saga. Mieux encore, il choisit avant tout d’insister sur l’entre-deux épisodes, à savoir le premier et le second, en traitant la finalité du premier volet et en insistant sur les répercussions des complots d’Umbrella sur la vie des quelques rescapés du manoir Spencer. Ainsi, ce second roman démarre directement là où se terminait le premier et permet d’en savoir plus sur bien des points comme la réaction des personnages centraux vis-à-vis d’Umbrella, ou encore la manière dont ces derniers ont réagi pour étouffer le scandale. Plus que simplement écrire des histoires de zombies parallèles, on sent la volonté de l’auteure de tisser une grande histoire conforme à celle des jeux, mais plus fluide et sans transition abrupte du côté des personnages. C’est sans compter aussi que la touche inédite des romans, à savoir le mystérieux M. Trent, continue d’avoir un rôle à jouer et pourrait bien constituer le fil rouge de cette adaptation de la saga de Capcom.

C’est finalement sur sa seconde partie que le roman peut décevoir quelque peu, autrement dit le scénario inédit autour de l’infiltration d’un complexe scientifique par une petite troupe comptant Rebecca dans ses rangs. L’écrivain a tout fait pour coller au mieux aux jeux en créant un climat angoissant à base de zombies et créatures diverses, en instaurant un large mystère autour des lieux et le tout en ponctuant la quête des personnages d’une flopée d’énigmes qui ont toujours autant de mal à passer en roman. Aussi, il est curieux de noter que ce roman est presque avant-gardiste sur la suite de la saga : les zombies présents ici s’avèrent bien différents de ceux du premier roman et s’apparentent davantage aux morts-vivants présents dans les derniers opus en date où ils sont capables d’agir stratégiquement et de manier des armes à feu… La transition reste néanmoins abrupte dans le cas présent où le Virus-T reste la souche principale du bestiaire et qu’une évolution a difficilement pu avoir lieu.
On apprécie alors davantage l’aventure pour les quelques mystères qu’elle conserve ainsi que les quelques personnages nouveaux qui bénéficient de bonnes interactions entre eux, nous poussant souvent à nous inquiéter pour la survie de chacun. Les nouveaux venus manquent parfois d’approfondissement, mais n’en restent pas moins appréciables même si la présence de figures phares de la saga manque un peu au court de l’épopée.

Du côté de l’écriture, S.D.Perry s’avère parfois confuse dans la manière de présenter ses énigmes. La faute incombe aussi au rythme de l’ouvrage qui prend énormément de temps à se lancer, donnant une grande place à son excellente introduction. L’ascension au sein du complexe de Caliban en pâtit forcément ou la seconde partie de ce tome va beaucoup trop vite, empêchant l’auteure de bien développer ses énigmes, mais aussi de faire évoluer chacun de ses personnages. Ainsi, la vague amourette de Rebecca tombe comme un cheveu sur la soupe et n’a pas grand impact sur le lecteur, ce qui est dommage sachant que Resident Evil est une saga qui brille par ses personnages intéressants et les liens établis entre eux. Reste que malgré ce manque de rigueur, l’écrivain manie très bien les chemins croisés de différents groupes de protagonistes, et ce sans jamais perdre son lecteur.

Les fans de Resident Evil trouveront toujours dans cette série de roman un divertissement convaincant. Dans le cas présent, c’est la première partie axée sur l’après-manoir Spencer qui passionne tant nous sommes dans l’intrigue première de la licence. Et malgré une seconde moitié moins passionnante, car trop expédiée, le scénario de ce second volet propose quelques bonnes surprises qui nous permettent de l’apprécier. Finalement, sur les récits inédits, S.D.Perry s’en sort relativement bien, on apprécie notamment son travail sur la manière de fluidifier le scénario tout en apportant des éléments nouveaux. Gageons que c’est bien la suite que nous attendons au tournant, car en plus d’entamer le récit de l’épidémie Racoon City, ce sont deux personnages phares de la saga qui entreront en scène…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction