Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 10 Décembre 2021
Kazuya est étonné de voir que Kuri, son ami, est en couple avec une jolie demoiselle. Mais la plus grande surprise, c'est que Ruka, la concernée, est aussi une petite-amie de location, et devine rapidement l'emploi de Chizuru ! Fort heureusement pour le faux couple, Ruka n'a pas l'intention de vendre la mèche à leur sujet. Cependant, elle semble fortement s'intéresser à Kazuya...
Plus de cinq mois séparent la parution du troisième volume de Rent-A-Girlfriend du quatrième. Une patience qui fut assez rude puisque la série de Reiji Miyajima proposait un rebondissement intéressant avec l'intégration de Ruka à l'intrigue, mais un délais pour lequel on ne saurait blâmer Noeve, jeune éditeur qui se lance avec un bon paquet de séries, et qu'une telle inauguration de catalogue dans un contexte si complexe doit relever du calvaire éditorial.
Alors, que donne cet arc intégrant Ruka Sarashina à l'histoire de Kazuya et Chizuru ? Si les deux protagonistes ont trouvé une certaine stabilité dans leurs interactions et tandis que des sentiments commencent à germer chez le garçon qui en oublie son ex petite-amie, la seconde compagne de location arrive à point nommé pour chambouler les choses. L'idée d'intégrer une seconde petite amie aussi rapidement pouvait sembler hâtif, voire opportuniste, mais force est de constater que le mangaka n'amène pas ce nouveau personnage à la légère et a de la suite dans les idées. Dans ce même ordre d'idée, celui d'un procédé un peu précipité, on peut imaginer que l'idée de romance entre Ruka et le personnage central arrive bien vite en besogne. Fort heureusement, le traitement de cette histoire amène un réel plus.
Ruka est donc bien la figure centrale de la première grosse partie de ce volume. D'abord imperceptible, puis un chouïa irritante, elle se révèle être une demoiselle à la backstory plutôt innovante, même si les raisons de son attachement envers Kazuya peuvent sembler fallacieuses. Qu'à cela ne tienne, le personnage gagne alors en couleur et en pertinence, servant à la fois d'entremetteuse à la relation entre les deux têtes d'affiche sans que ce rôle soit exacerbé, et de personnage vivant ses propres dilemmes. On imagine mal son « amourette » avec le héros aller bien loin, mais on reste attentif à ce que deviendra la jeune fille au cours de la série.
Et si le personnage de Ruka amène bien une idée forte avec elle, c'est la justification de l'emploi qu'elle occupe, elle et Chizuru. Difficile de voir une stabilité dans le job de petite-amie de location, et si on n'attendait pas forcément d'explication là-dessus, Reiji Miyajima choisit de donner à chacune un motif, selon le vécu personnel de chacune des deux. Pour Chizuru, l'information arrive comme une révélation dans un dernier acte de tome au déroulement un poil cliché, mais que le mangaka parvient quand même à rendre poignant, et même touchant. Les sentiments que développent Kazuya pour Chizuru sont montrés comme sincères et aboutissent à une cruauté ressemblant à celle de l'amour à sens unique, chose ici très bien mise en scène par l'artiste. On se doute évidemment que ce n'est pas un statut quo qui s'éternisera étant donné la longueur de l'œuvre, mais on aime voir chez l'auteur une aisance dans sa capacité à capter les émotions à l'instant T.
Voilà donc un quatrième tome qui confirme tout le joli potentiel de Rent-A-Girlfriend, une comédie romantique centrée sur de jeunes adultes ponctuée d'un casting pétillant, de situations abracadabrantesques et d'un véritable dynamise. Même quand il fait dans le classique, le récit de Reiji Miyajima sait se montrer efficace. Maintenant, croisons les doigts pour que Noeve trouve une stabilité et puisse nous offrir la suite à un rythme plus régulier. L'éditeur ayant récemment repris activement ses parutions, c'est ce qu'on est en droit d'espérer.
Plus de cinq mois séparent la parution du troisième volume de Rent-A-Girlfriend du quatrième. Une patience qui fut assez rude puisque la série de Reiji Miyajima proposait un rebondissement intéressant avec l'intégration de Ruka à l'intrigue, mais un délais pour lequel on ne saurait blâmer Noeve, jeune éditeur qui se lance avec un bon paquet de séries, et qu'une telle inauguration de catalogue dans un contexte si complexe doit relever du calvaire éditorial.
Alors, que donne cet arc intégrant Ruka Sarashina à l'histoire de Kazuya et Chizuru ? Si les deux protagonistes ont trouvé une certaine stabilité dans leurs interactions et tandis que des sentiments commencent à germer chez le garçon qui en oublie son ex petite-amie, la seconde compagne de location arrive à point nommé pour chambouler les choses. L'idée d'intégrer une seconde petite amie aussi rapidement pouvait sembler hâtif, voire opportuniste, mais force est de constater que le mangaka n'amène pas ce nouveau personnage à la légère et a de la suite dans les idées. Dans ce même ordre d'idée, celui d'un procédé un peu précipité, on peut imaginer que l'idée de romance entre Ruka et le personnage central arrive bien vite en besogne. Fort heureusement, le traitement de cette histoire amène un réel plus.
Ruka est donc bien la figure centrale de la première grosse partie de ce volume. D'abord imperceptible, puis un chouïa irritante, elle se révèle être une demoiselle à la backstory plutôt innovante, même si les raisons de son attachement envers Kazuya peuvent sembler fallacieuses. Qu'à cela ne tienne, le personnage gagne alors en couleur et en pertinence, servant à la fois d'entremetteuse à la relation entre les deux têtes d'affiche sans que ce rôle soit exacerbé, et de personnage vivant ses propres dilemmes. On imagine mal son « amourette » avec le héros aller bien loin, mais on reste attentif à ce que deviendra la jeune fille au cours de la série.
Et si le personnage de Ruka amène bien une idée forte avec elle, c'est la justification de l'emploi qu'elle occupe, elle et Chizuru. Difficile de voir une stabilité dans le job de petite-amie de location, et si on n'attendait pas forcément d'explication là-dessus, Reiji Miyajima choisit de donner à chacune un motif, selon le vécu personnel de chacune des deux. Pour Chizuru, l'information arrive comme une révélation dans un dernier acte de tome au déroulement un poil cliché, mais que le mangaka parvient quand même à rendre poignant, et même touchant. Les sentiments que développent Kazuya pour Chizuru sont montrés comme sincères et aboutissent à une cruauté ressemblant à celle de l'amour à sens unique, chose ici très bien mise en scène par l'artiste. On se doute évidemment que ce n'est pas un statut quo qui s'éternisera étant donné la longueur de l'œuvre, mais on aime voir chez l'auteur une aisance dans sa capacité à capter les émotions à l'instant T.
Voilà donc un quatrième tome qui confirme tout le joli potentiel de Rent-A-Girlfriend, une comédie romantique centrée sur de jeunes adultes ponctuée d'un casting pétillant, de situations abracadabrantesques et d'un véritable dynamise. Même quand il fait dans le classique, le récit de Reiji Miyajima sait se montrer efficace. Maintenant, croisons les doigts pour que Noeve trouve une stabilité et puisse nous offrir la suite à un rythme plus régulier. L'éditeur ayant récemment repris activement ses parutions, c'est ce qu'on est en droit d'espérer.
22/03/2024 