Renard et le Petit Tanuki (le) Vol.2 - Actualité manga
Renard et le Petit Tanuki (le) Vol.2 - Manga

Renard et le Petit Tanuki (le) Vol.2 : Critiques

Korisen Man

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 08 Mars 2021

Mankichi a disparu ! Momoji, un blaireau sournois, a décidé de jouer un mauvais tour au petit tanuki, en exploitant sa naïveté et son désir, tout naturel pour une boule de poils aussi jeune, de revoir ses parents. Pour le renard noir Senzo à qui la déesse Amaterasu a confié Momoji, la disparition de ce dernier est forcément problématique... Et c'est ainsi qu'en compagnie de Mikumo et de Tachibana, il part à sa recherche. Remontant vite la piste du blaireau, ils finissent par arriver jusqu'à la montagne où Manpachi est né, mais sur place l'inquiétude règne en voyant des animaux inanimés... serait-il arrivé quelque chose à la divinité locale ?

Mi Tagawa nous offre une première petite moitié de volume dominée par cette affaire en amenant une autre puisque, tout en recherchant Manpachi, Senzo et ses acolytes finissent pas être également confrontés à un autre problème. Et si les choses restent en réalité assez simples, elles ont plusieurs mérites: installer un nouveau personnages destiné à être récurrent en Momoji, jouer efficacement sur la part de folklore avec les croyances, les divinités et leurs serviteurs animaliers... et, surtout, poursuivre l'évolution de la relation entre Senzo et Manpachi. Ainsi, le renard noir a beau se montrer encore renfrogné voire nier la chose en se mettant en colère, chacun voit bien qu'il s'attache de plus en plus au tanuki, et qu'il change grâce à ce petit être qui lui fait tant confiance... Alors, Senzo saura-t-il admettre ce qu'il ressent au fond de son coeur, et saisir la deuxième chance que la Déesse du Soleil lui a accordée ? La chose est d'autant plus efficace que les premières pages s'appliquent encore un peu plus à revenir sur l'enfance du renard noir, où il était rejeté à cause de sa différence, alors qu'il était de la même espèce que les autres renardeaux voués à servir les dieux. Quant à Manpachi, c'est son rapport à sa famille qui est vite et bien mis en évidence: si, tout enfant qu'il est, il avait forcément le désir de revoir ses vrais parents, il a également conscience qu'il a désormais une autre famille où il se sent bien, entre Senzo et Koyuki. Et de ce côté-là, au bout de cette partie, on s'amusera volontiers des petites interactions du trio quand le petit tanuki apprend à se transformer en humain.

Et c'est précisément un peu plus près du monde humain que nous emmène la suite du volume où, tandis que nos héros transformés en humains font un tour en ville, une sombre affaire de métamorphe retrouvé mort éclate. Un problème qui se met efficacement en place, et qui permet surtout à Tagawa s'installer pas mal de nouveaux visages, comme le loup Hagiri qui a un amour des chats plutôt embêtant dans un cadre où les félins sont détestés, son binôme Chiaki qui ferait bien sans lui, Shirotabi le parrain du clan des chats métamorphes de Tokyo et de ses environs, ou simplement Shiki, un adolescent humain qui voue une passion pour le folklore et en particulier pour la légende du renard noir... Il y a de quoi attendre avec intérêt le développement de cette nouvelle partie, mais déjà on reste intéressé par le sujet des relations au-delà des différences et des préjugés qui continue de se montrer au travers des cas de Hagiri et Chiaki.

Les visuels sont toujours un ravissement. Une merveille de tendresse via les bouilles adorables et un peu "disneysiennes" de Manpachi ou de Tachibana, tandis que pointent aussi quelques élans d'humour réussi et des instants plus sombres mais évitant d'être crus, l'oeuvre restant ainsi adaptée à tous les publics et trouvant bien sa place dans la collection Kizuna de l'éditeur.

Après un premier volume délicieux qui posait de très belles bases, ce deuxième tome confirme donc, dans l'ensemble, le charme de la nouvelle série de Mi Tagawa.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs