Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 23 Octobre 2025
Toujours portée par sa quête du "banquet des biscoteaux", Koyô finit par atterrir dans un bar où, grâce à ses connaissances, il va falloir donner une bonne leçon à M. Kyô, un vieillard dont les mains deviennent beaucoup trop baladeuse dès qu'il a un coup dans le nez... A cet instant, la jeune fille ne peut pas se douter de l'identité réelle du vieil homme qu'elle a en face d'elle, et on se demande facilement quel impact cette rencontre pourra avoir plus tard.
En attendant, Keiun, toujours dans l'optique de retenir en ville la jeune fille qui doit assurément devenir un atout pour lui, lui propose d'installer sa propre clinique sur place jusqu'à ce qu'elle déniche le soi-disant banquet... Une perspective que notre héroïne ne peut qu'accepter, même si elle sait qu'il faudra que son père, qui a toujours refusé de la laisser opérer jusque-là, ne découvre pas la situation.
Assez vite, ce volume s'axe alors sur les préparatifs visant à l'ouverture de la clinique afin que Koyô puisse examiner les patients qui en ont besoin, et de manière tout aussi rapide un obstacle se dresse: les difficultés à obtenir certains éléments essentiels de l'équipement médical, en particulier des aiguilles creuses suffisamment fine, ce qui sera la raison toute trouvée pour aller chercher satisfaction dans le quartier des artisans... mais sur place, quelqu'un est-il suffisamment astucieux pour trouver comment concevoir les aiguilles adéquates ? Rien n'est moins sûr.
Honnêtement, si cette phase n'a rien de surprenant tant on devine immédiatement qui va avoir quel rôle dans la conception des aiguilles, l'ensemble n'en reste pas moins bien mené, car Tohru Himuka, en plus d'offrir une incursion rapide mais efficace dans certains aspects de l'artisanat, sait toujours rendre entraînant son récit sous l'impulsion de sa talentueuse et rigolote héroïne, qui reste toujours fidèle à elle-même (et c'est tant mieux), parfois au grand dam de Keiun qui aimerait bien la voir s'intéresser à des choses plus délicates et "féminines".
A côté de ça, la mangaka, même si c'est de façon sommaire, n'oublie pas non plus d'entretenir différents enjeux, que ce soit autour des manigances de Dame Ro, de ce que prépare Shôshin de l'Ordre des racines, de la petite présentation de Yû Haku le troisième prince... sans oublier un petit focus bref mais suffisamment intéressant sur l'enfance de Keiun et sur la manière dont la concubine Ro a pris la place de sa mère.
La lecture reste alors sympathique au fil de ce tome plus axé sur l'artisanat, où les choses sont toujours un peu prévisibles et faciles (cette faculté de Koyô a toujours tomber sur les bonnes personnes et les gens importants...), mais où le rythme entraînant, la qualité graphique et la personnalité bien campée de l'héroïne suffisent largement à compenser les petites limites.
14/08/2025
13/11/2025