Red raven Vol.1 - Actualité manga

Red raven Vol.1 : Critiques

Red raven

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Juillet 2012

La mafia. Alors qu'elle est craint de tous et que personne n'aimerait l'avoir aux trousses, celle-ci cependant passionne depuis longtemps de bien nombreuses personnes; d'ailleurs les oeuvres majeures portant sur le sujet sont les classiques Scarface et la trilogie du Parrain et inutiles de dire qu'ils sont des bijoux cinématographiques. Le manga a lui aussi son oeuvre culte, tout droit sortie du Jump : Reborn. Mais voici qu'un nouveau né de Square Enix vient voir le jour en France chez Kana, Red Raven, et nous allons découvrir comment ce titre revisite ce mythique thème de la mafia.

Red Raven, c'est l'histoire d'un monde régi par la mafia, chaque région étant sous la tutelle d'une grande famille. Cependant, tout le monde sait que les mafiosos ne sont pas des enfants de coeur, c'est pourquoi le gouvernement a crée une élite afin de limiter les débordements de ceux-ci : les "Red Raven". Qui sont-ils ? Un groupe de personnes prêtes à agir au moindre ordre pour la mise à mort d'un individu potentiel à de futurs troubles dans la société. Outre ceci, cette élite a aussi pour rôle d'enquêter sur un éventuel trafic de "Sccaggs", des armes soi-disant ensorcelées donnant à son possesseur des capacités de combat nettement supérieures à la moyenne.
Parmi ces Red Raven se trouve Andy, notre héros. Jeune adolescent taciturne, celui-ci est le quatrième Red Raven et surtout est lui-même une arme car sous son cache-oeil se trouve justement un Sccaggs lui permettant d'apercevoir et donc d'éviter toutes les balles ! Combiné avec une guillotine énorme digne du boucher de votre village, Andy se révèle être une véritable arme sur pattes, surtout quand celui n'hésite pas à écouter le moindre ordre.

S'il fallait comparer Red Raven à d'autres mangas, on prendrait sans doute comme exemple Code:Breaker et Black Cat. Pour le premier on retrouve un héros qui a son sens de la justice qu'il obéit à la lettre et qui bat des ennemis par tous les moyens possibles avec ses armes au lieu des pouvoirs. Cependant notre héros a tout de même plus de charisme et ne passe pas pour un classique "brun ténébreux". Quant à Black Cat, on retrouve le petit côté chasseur de prime et même l'univers est très similaire.
Quand on lit le premier chapitre, il faut avouer qu'on a tout d'abord l'impression qu'on va lire un énième shonen avec un héros avec des capacités hors du commun : on a le classique schéma du vilain pas beau qui terrorise un village alors que notre héros mystérieux entre dedans comme ça et bat son adversaire en deux temps trois mouvements sous les yeux ébahis d'autres personnes. En fait, ce chapitre sert vraiment d'introduction tout comme il aurait pu servir d'épisode pilote à la série. Mais c'est après que le récit devient plus poignant ! Les personnages se présentent peu à peu à nous, le récit aborde vraiment la mafia et on comprend petit à petit l'intérêt qu'ont ces gens de trafiquer ces mystiques Sccaggs.
Le reste du tome nous offre donc des combats plutôt dynamiques ainsi qu'un lot de révélations qui nous présentent clairement l'univers dans lequel l'auteur veut nous transporter, un univers où la mafia domine et où il faut lutter pour survivre.

Il est clair que Red Raven ne nage pas dans le même bain que Reborn : ici pas de personnages complètement barrés, pas vraiment d'armes surréalistes (le peu de Sccaggs qu'on a vu n'ont rien de très fantastiques); la mafia elle aussi est traitée autrement, certainement avec un peu plus de maturité (bien que certains arcs de Reborn abordent le thème de façon très sérieuse). Ici, notre héros n'a pas de but, il ne doit juste écouter des ordres communs à tous les Red Raven et empêcher ce trafic d'armes ensorcelées. D'ailleurs, c'est sans doute ce manque d'objectif qui donne cette impression de tome introductif au volume, on ne sait pas encore vraiment où l'auteur veut nous emmener. Cependant, la manga ne manque pas non plus de sa dose d'humour avec Andy qui se perd constamment, son corbeau robot qui en fera rire plus d'un et la réaction de l'adversaire du héros en fin de volume qui amusera certainement la majorité des lecteurs ! Les pages bonus sont d'ailleurs drôles elles aussi.

Au niveau du dessin celui-ci est plutôt bon pour une première série, très typé shonen, et il risque de s'améliorer rapidement au fil des volumes pour un résultat sûrement très plaisant. L'auteur reste fidèle à l'aspect "mafia" de la série et ne se permet donc pas un chara-design farfelu ce qui rend l'immersion dans l'oeuvre encore plus intense. Le découpage est lui aussi efficace.

Parlons enfin de l'édition. Kana a fait un travail bon dans son ensemble avec une traduction fluide et une impression de qualité. On a même droit au petit dessin marrant se cachant sous la jaquette du volume. Il est cependant dommage de ne pas avoir eu droit aux pages couleurs du début de volume car celles-ci s'annonçaient plutôt réussies. Enfin, l'éditeur a eu la bonne idée se sortir les deux premiers volumes simultanément, ce qui est une très bonne idée car le premier tome ne plaira pas à tout le monde et qu'il est encore difficile d'avoir un opinion sur cette série tout de même assez récente au Japon. Quoi de mieux dans ce cas-là que d'enchaîner rapidement avec la lecture du deuxième volume pour éclaircir ses propres doutes ?

Red Raven se présente donc comme le nouveau shonen de chez Kana avec un ton plus mature et plus sombre. Encore énigmatique, la série ne demande qu'à être développée car elle a un fort potentiel et qui c'est, peut-être deviendra-t-elle un hit dans les volumes qui vont suivre ? Et si vous êtes fan de mafia, n'hésitez pas à commencer la série qui pour l'instant reste fidèle au thème tant convoité !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs