Re:Zero – Deuxième Arc - Une semaine au manoir Vol.3 - Actualité manga
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Re:Zero – Deuxième Arc - Une semaine au manoir Vol.3 : Critiques

Re:Zero Kara Hajimeru Isekai Seikatsu - Dainishou - Yashiki no Isshuukan Hen

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 21 Mai 2018

Critique 2
La quiétude du quotidien de Subaru au manoir Roswaal a été perturbée par de nouvelles morts pour le jeune homme. Croyant à un assaut lancé sur le manoir, le jeune homme a tenté de débusquer de loin le coupable, avant d'être tué par Rem. En revenant à la vie, il restait un dernier espoir pour le jeune homme : être placé sous la protection de Béatrice. Subaru parvient finalement à passer la nuit du quatrième jour, mais c'est une surprise aussi tragique inattendue qui l'attend...
Les mésaventures de Subaru au sein du manoir Roswaal ont viré à la descente aux enfers pour le jeune homme, et le début de ce troisième tome poursuit dans cette lignée. La force de Re:Zero est de très bien manier le mystère, aussi les surprises qui attendent le protagoniste et le lecteur dans ce troisième opus sont grandes, l'intrigue nous prenant à total contrepied. Il est donc difficile de savoir sur quel pied danser, ni de quelle manière le héros va pouvoir déjouer une situation qui s'avère bien complexe. Cette réussite de ton est aussi due à l'intérêt qu'on porte désormais aux personnages. Tout le petit monde du manoir s'est montré très attachant, mais la fin du tome précédent avait de quoi nous faire douter sérieusement de certains. Pourtant, tout est remis en question ici... Doit-on encore se méfier de certaines figures auxquelles s'attacher, ou au contraire leur laisser le bénéfice du doute ?
Le volume, dans sa globalité, jongle alors plutôt bien entre désespoir et espoir. Ses premiers chapitres abordent un ton dramatique assez poignant, servant l'ambiance sombre du début d'arc, tandis que la suite montre une tournure beaucoup plus optimiste afin que Subaru commence à y voir clair au milieu de tous ces mystères. En résulte alors un petit retour à une ambiance plus calme et un récit qui oscille entre un nouveau quotidien au manoir et des moments plus intimistes, par exemple la scène entre Subaru et Emilia qui est un véritable moment fort permettant aux deux personnages de se rapprocher (un élément clef pour l'arc suivant).Cela n'empêche pas Tappei Nagatsuki, dans son scénario original, de continuer à creuser l'univers. Le récit insère alors des petits passages sur les manas, afin que Subaru en apprenne un peu plus sur le monde qui l'entoure. Traiter le mystère de l'arc, certes, mais toujours en fouillant l'univers de l’œuvre, l'une des forces de Re:Zero.
Il faudra plutôt attendre la fin du tome pour observer les grandes avancées de ce second arc qui entame alors l’ascension finale vers son dénouement. La plus grande surprise viendra alors de l'origine de la mort qui a frappé à chaque fois Subaru tant l'identité du « coupable » semblait totalement imprévisible. Preuve que la série ne cherche pas à faire dans l'ordinaire, bien au contraire même puisque cette révélation annonce un quatrième tome totalement différent des trois premiers de l'arc. L'intensité est à son comble, d'autant plus que le héros peut enfin compter sur des alliés, aussi mieux vaut avoir l'opus suivant du manga sous la main avant de terminer ce troisième volume.  Dans tous les cas, les qualités de Re:Zero se confirme et, tomes après tomes, la série devient de plus en plus prenante.

Critique 1

Subaru est tombé de haut lors de sa troisième mort, puisqu'il a été cruellement tué par Rem, avec qui il pensait pourtant avoir bâti des liens solides. Mais la jeune soubrette n'a pu supporter son odeur qui, selon elle, s'apparentait à celle de la "sorcière"... Mais au-delà du désespoir qui l'a pris aux tripes sur le coup, le jeune garçon a à nouveau fait parler son obstination, et a choisi d'entamer sa 4ème "première semaine" au manoir de Roswaal d'une manière différente, en s'assurant la protection de Béatrice et en s'isolant. Il a ainsi pu découvrir les bons côtés de la lolita blonde, et conserver un certain optimisme sur l'évolution de la situation, à tel point que pour la première fois il atteint le 5ème matin de cette semaine ! Seulement, cela suffira-t-il ? Quand il sort enfin de l'Etude interdite, il retrouve une Emilia à l'expression très grave, puis entend des cris et pleurs déchirants, annonçant un nouveau drame incompréhensible...

Le tome s'ouvre assez vite sur ce drame, et Makoto Fugetsu va peut-être un petit peu trop vite dans sa mise en image de cet événement qui est pourtant particulièrement tragique dans le roman. Néanmoins, le choc reste bien là, et le récit va en dégager beaucoup de choses, à commencer par une excellente mise en avant de l'amour indéfectible des deux soeurs Ram et Rem l'une pour l'autre. Au-delà de ça, c'est l'incompréhension pour Subaru, qui pensait que Rem était à l'origine de toutes ses précédentes morts, qu'elle et le chaman étaient une seule et même personne. On retrouve alors un héros qui n'en peut plus, qui perd pied, qui se demande à quoi bon se démener... Béatrice pourrait alors l'aider à prendre conscience de certaines choses, dès lors qu'elle lui fait comprendre que Ram a enduré les pires choses pour Rem, et que Rem ne vit que pour sa soeur. Jusqu'à présent, le jeune garçon n'avait pas vraiment conscience de ce que les deux soubrettes pouvaient cacher. Le lien qu'il a bâti avec elles était-il factice ? A-t-il cherché à réellement les comprendre ? Subaru prend conscience de certaines choses. Impossible pour lui d'oublier le temps et les bons moments partagés avec elles au fil des boucles. Et ce qu'il vivait alors au départ comme un supplice, à savoir la conservation des souvenirs des précédentes boucles quand tout le monde l'oublie, il pourrait désormais en faire une force pour continuer d'avancer et conserver toute son obstination. Et c'est ainsi qu'il franchit une nouvelle étape dans ses façons de mourir : cette fois en allant de lui-même à la mort...

La suite du volume est alors essentiellement consacrée au recoupement des informations que Subaru a pu obtenir au fil des boucles temporelles, pour comprendre ce qui a provoquer les morts à chaque fois, ce qui sa cache derrière le chaman, si les questions de rivalités pour la succession au trône entrent en jeu... Il lui faut se rappeler des boucles précédentes pour trouver des indices, mais aussi provoquer des événements, et pour cela il doit à la fois soigner ses relations avec tous les personnages du manoir, mais aussi tâcher d'en apprendre encore plus sur ce monde grâce à eux. Ainsi, en même temps que lui, le lecteur profite de nouveaux enrichissements. D'abord sur les chamans et les malédictions : selon leur nature, ces dernières peuvent ôter la vie, rendre malade ou entraver un acte. Elles peuvent être parées tant qu'elles ne sont pas actives si on a les compétences nécessaires, et ne peuvent être activées que par un contact direct avec la cible, ce qui signifie que notre héros a déjà croisé la route de l'ennemi. Il comprend aussi d'où pourrait venir l'odeur de la sorcière que Rem avait détecté sur lui lors de la précédente boucle, puis en apprend plus sur la fameuse "Sorcière de l'Envie" elle-même : elle a autrefois dévoré les six autres sorcières des péchés capitaux, et a englouti la moitié du monde. Quant à son apparence et son nom, ils font bien écho à Emilia et au premier nom qu'elle avait donné à Subaru dans le premier arc... en témoignant sans doute, à nouveau, d'une forme de gentillesse chez l'adorable et pure demi-elfe. Enfin, il y a la question de la différence entre invocateur et magicien : le magicien puise dans son propre mana, tandis que l'invocateur puise dans le mana ambiant. Et la puissance d'un invocateur dépend de l'esprit auquel il est lié.

Tandis que l'on suit avec beaucoup d'intérêt le recoupement d'indices par Subaru pour découvrir la vérité ainsi que les nouvelles choses qu'il apprend sur ce monde, l'oeuvre continue aussi de bien peaufiner ses personnages. On pense aux liens de Subaru avec les autres et à la relation fusionnelle des deux jumelles soubrettes bien sûr, mais également à la relation ambiguë et un peu sulfureuse de Roswaal et Ram, qui intrigue un peu.

Tout ceci nous offre à nouveau un très bon volume. Malgré quelques passages qui vont un peu trop vite et n'ont donc pas la même puissance émotionnelle que dans le roman ou l'anime, l'adaptatrice Makoto Fugetsu effectue un excellent travail, très clair dans ses avancées et dans sa mise en valeur visuelle des personnages et des décors.

En fin de tome, on a la bonne surprise de trouver une petite nouvelle de 5 pages écrite spécialement par Tappei Nagatsuki. Malgré l'écriture très petites pour que le tout tienne en 5 pages, ce petit récit bonus est agréable à lire. On a également droit aux mots habituels des auteurs, et à un croquis fait à l'occasion du lancement de l'anime.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction