Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.19 - Actualité manga
Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.19 - Manga

Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.19 : Critiques

Ranma nimbu no ichi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Avril 2021

Avant-dernier volume de la nouvelle édition de Ranma 1/2, ce tome 19, le temps de ses près de 350 pages, nous conte évidemment encore un sacré paquet d'aventures et de mésaventures souvent comiques pour Ranma et son entourage. Et dans le lot, on trouve toujours divers récits assez courts, ne durant qu'un oud eux chapitres: un miroir maudit bien embêtant, Ranma qui se retrouve obligé de se plier aux demandes de Nabiki après avoir accidentellement détruit un billet de concert qu'elle avait acheté avec son propre argent (si si), un bambou nain qui aurait le pouvoir d'unir à vie les couples, un maillot de bain on ne peut plus particulier et qui pourrait être utile à cette piètre nageuse qu'est Akane, une soi-disant bague de fiançailles confiée par Nodoka qui révélera tout autre chose... Si certaines idées (comme celle du bambou pouvant univers les couples) ont un goût de déjà-vu, dans l'ensemble Rumiko Takahashi parvient encore à trouver de bonnes petites idées, et exploite toujours aussi efficacement les situations et les personnages.

Cependant, on commence à sentir ici que la fin de Ranma 1/2 approche, et cela passe par trois arcs plus longs qui, chacun, apportent quelque chose.

Il y a, en premier lieu, toute la partie centrée sur l'entrée en scène de Konatsu, une kunoichi qui révèlera bien des surprises ! Sur un récit commençant comme un énième conflit entre Ranma et une nouvelle adversaire très forte (on dit de Konatsu qu'elle est une kunoichi de génie comme on en voit une fois par siècle), Takahashi partira de fil en aiguille sur bien d'autres choses, en jouant comme il se doit sur le passé de Konatsu (une sorte de Cendrillon, élevée dans la misère entre sa belle-mère et ses deux belles-soeurs à la dégaine improbable) et sur ses secrets non seulement pour apporter un humour très efficace (surtout sur la façon dont Konatsu radine sur tout à l'extrême), mais aussi pour installer auprès de cette chère Ukyo un nouveau visage dont elle se rapprochera forcément. Evitons d'en dire plus, mais signalons que le duo Ukyo/Konatsu fonctionne particulièrement bien, de par les spécificités respectives de ces deux personnages, et leur côté assez opposé qi pourtant les rapproche !

Il y a, ensuite, toute une partie revenant sur Ryôga et sur sa prétendante, Akari. Si Rumiko Takahashi se repose surtout sur de l'humour exploitant le sens de l'orientation pitoyable de Ryôga (il doit aller à un rendez-vous avec Akari, mais atteindra seulement le lieu du rdv ?) , il y a en filigranes quelque chose qui ne trompe pas: Ryôga est ici bien plus obnubilé par son rendez-vous avec Akari que par la présence non loin de là d'Akane, ce qui laisse bien deviner la porte de sortie amoureuse que Takahashi dresse pour l'éternel rival de Ranma.

Enfin, il y a la question du rapport de Ranma avec sa mère Nodoka, au fil d'un arc qui aboutira sur une très importante évolution entre eux deux, entre cette mère qui attend toujours de revoir son fils viril, et ce fils devant encore cacher à contrecoeur sa nature à Nodoka pour éviter de devoir se suicider. Bien sûr, l'humour frappe toujours autant, ne serait-ce qu'à travers l'indignité toujours aussi flagrante de Genma (qui serait presque détestable par moments) ou via le soi-disant trésor familial transmis de génération en génération dans la famille Saotomé. Mais globalement, c'est aussi l'émotion qui gagne du terrain, de par l'avancée cruciale entre mère et fils.

A tout ceci, on pourrait ajouter les petits moments où l'on sent Ranma et Akané presque plus sincères l'un envers l'autre (avant de se raviser, forcément), jusqu'à arriver à l'histoire de cette "bague de fiançailles" qui remet bien sur le tapis la question du mariage. Et à l'arrivée, on obtient alors un volume emballant, où l'on regrettera juste quelques absences (Shampoo n'est quasiment pas présente dans ce tome, entre autres). L'humour est toujours au rendez-vous, quelques moments d'émotion aussi, certaines situations évoluent, certaines portes de sortie s'entrouvrent pour quelques personnages... De quoi donner envie de redécouvrir le final de l'oeuvre dans le prochain volume.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs