Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 08 Novembre 2019
Ryôga est de retour après un nouvel entraînement où il a appris "Le rugissement du lion", une technique martiale redoutable qui lui permet d'enfin battre Ranma à pleine couture ! Et tandis que "Pitchoun" commence à se sentir pousser des ailes en envisageant de déclarer son amour à Akané, notre héros, lui, cherche à percer le secret de cette technique, mais rien n'y fait... du moins, dans une premier temps. L'aïeule de Shampoo, qui connaît cette technique, a beau le mettre en garde contre ses conséquences pouvant être tragiques, Ranma reste déterminé à la maîtriser... Comment se finira cette affaire, et quel est donc le secret de la puissance du "rugissement de lion" ?
Les duels entre Ranma et Ryôga, c'est un peu monnaie courante dans Ranma 1/2, et généralement Rumiko Takahashi trouve les bonnes idées pour rendre chacun d'eux loufoque et unique. C'est à nouveau le cas ici, de par le fameux secret du "rugissement du tigre" qui réside en un point précis: plus on ressent de désespoir, plus forte est le technique ! Une très bonne idée, qui permet à la mangaka de déballer un certain nombre de bons gags, ne serait-ce qu'à travers le cercle vicieux que constitue cette technique plongeant toujours plus les pratiquants dans le malheur, la façon dont Ranma et Ryôga cherchent à se rendre toujours plus déprimés (Ryôga allant même jsuqu'à demander l'impensable à sa chère Akané)... On a ici du Ranma 1/2 bien inspiré, avec son cocktail d'action et d'humour farfelu bien dosé !
Après cette partie riche en gags et rebondissements bien trouvés, et qui est la plus longue du tome en occupant pile les 100 premières pages, les parties suivantes sont plus courte en allant d'un à quelques chapitres, et sont sans doute aussi un peu plus classiques, notamment celle où le chat à clochette revient à la charge à l'occasion du nouvel an pour enlever Shampoo et lui jeter un sort: si elle n'est pas embrassée par l'élu de son coeur avant le dernier coup de cloche du nouvel an, la jolie chinoise restera à tout jamais une chatte. Sympathique sur le papier, cette partie se contente toutefois de jouer sur des gags déjà-vus (notamment l phobie des chats de Ranma), mais le rythme et l'entrain made in Takahashi sont toujours là. Par la suite, le chapitre sur le vieillard est un peu anecdotique et très rapide, celui opposant Tatewaki et Kodachi amuse de par l'aspect inédit de cette opposition entre le frère très droit et la soeur fourbe, tous deux restant avant tout idiots. Quant au passage où Ranma se confronte à son propre père Genma, il est plutôt plaisant pour ce que ce paternel indigne continue de montrer de lui: des moments un peu fourbes, l'énervement de voir son fils devenir plus fort que lui, la technique improbable qu'il développe sous sa forme de panda en jouant avec un pneu... Les querelles près-fils, c'est décidément toujours très animé dans les mangas de Takahashi !
Il faut toutefois attendre la suite pour que Rumiko Takahahsi renoue avec des choses un peu plus originales. L'affaire de la poudre culinaire pouvant dévoiler l'homme destiné à Akane est assez fun pour ses petits quiproquos, puisque Ryôga semble être l'homme de la vie d'Akane tandis que Ranma n'ose pas goûter sa cuisine immonde pour savoir la vérité. Mais derrière les idées comme l'immondice de la cuisine d'Akané, Takahashi sait toujours jouer à demi-mot sur ce que ses personnages peuvent bien ressentir réellement côté sentiments derrière ces excuses. Si Ranma refuse de goûter la cuisine d'Akane, c'est peut-être bien aussi parce qu'il a peur de ce que la poudre magique dira... Et bien sûr, tout ceci se finira de façon quelque peu grotesque. Quant aux derniers chapitres du volume, ils entament une nouvelle partie aussi délicieuse que la première partie du tome, en faisant entrer en scène une nouvelle combattante réussie: Mariko Konjo, pom pom girl de choix, et pratiquante d'un nouvel art martial absurde comme sait si bien les imaginer la mangaka: le cheerleading martial. Ayant des techniques de soutien parfois un peu brutales et fourbes, mais en même temps un authentique coeur (et un authentique parler, bravo à la traduction) de cheerleader et de jeune fille en fleur, cette nouvelle demoiselle amuse et séduit facilement, mais c'est plus encore sa rivalité avec Ranma fille qui finira par faire des étincelles, d'autant plus que cette rivalité repose sur l'impensable: soutenir le plus amoureuse le pire de tous, Tatewaki Kuno ! Faire de ce loser pervers et idiot tout ce qu'il n'est pas, à savoir un tombeur, il fallait y penser, et ça donne lieu à bien des situations cocasses où Ranma et Mariko rivalisent pour soutenir Kuno. Mais là où Mariko montre un amour sincère envers Kuno (si si, c'est possible), Ranma, évidemment, se force complètement par pure rivalité, même si évidemment cette rivalité cache surtout un désir de laver l'honneur d'Akané, humiliée auparavant par Mariko.
Cette partie démarre vraiment sur les chapeaux de roue et donne hâte de lire la suite. En attendant, ce volume est dans l'ensemble très bon malgré quelques petites choses moins inspirées au milieu, et redécouvrir toute la verve de Rumiko Takahashi en matière d'idées, d'humour et de rebondissements reste toujours un plaisir ici.
Les duels entre Ranma et Ryôga, c'est un peu monnaie courante dans Ranma 1/2, et généralement Rumiko Takahashi trouve les bonnes idées pour rendre chacun d'eux loufoque et unique. C'est à nouveau le cas ici, de par le fameux secret du "rugissement du tigre" qui réside en un point précis: plus on ressent de désespoir, plus forte est le technique ! Une très bonne idée, qui permet à la mangaka de déballer un certain nombre de bons gags, ne serait-ce qu'à travers le cercle vicieux que constitue cette technique plongeant toujours plus les pratiquants dans le malheur, la façon dont Ranma et Ryôga cherchent à se rendre toujours plus déprimés (Ryôga allant même jsuqu'à demander l'impensable à sa chère Akané)... On a ici du Ranma 1/2 bien inspiré, avec son cocktail d'action et d'humour farfelu bien dosé !
Après cette partie riche en gags et rebondissements bien trouvés, et qui est la plus longue du tome en occupant pile les 100 premières pages, les parties suivantes sont plus courte en allant d'un à quelques chapitres, et sont sans doute aussi un peu plus classiques, notamment celle où le chat à clochette revient à la charge à l'occasion du nouvel an pour enlever Shampoo et lui jeter un sort: si elle n'est pas embrassée par l'élu de son coeur avant le dernier coup de cloche du nouvel an, la jolie chinoise restera à tout jamais une chatte. Sympathique sur le papier, cette partie se contente toutefois de jouer sur des gags déjà-vus (notamment l phobie des chats de Ranma), mais le rythme et l'entrain made in Takahashi sont toujours là. Par la suite, le chapitre sur le vieillard est un peu anecdotique et très rapide, celui opposant Tatewaki et Kodachi amuse de par l'aspect inédit de cette opposition entre le frère très droit et la soeur fourbe, tous deux restant avant tout idiots. Quant au passage où Ranma se confronte à son propre père Genma, il est plutôt plaisant pour ce que ce paternel indigne continue de montrer de lui: des moments un peu fourbes, l'énervement de voir son fils devenir plus fort que lui, la technique improbable qu'il développe sous sa forme de panda en jouant avec un pneu... Les querelles près-fils, c'est décidément toujours très animé dans les mangas de Takahashi !
Il faut toutefois attendre la suite pour que Rumiko Takahahsi renoue avec des choses un peu plus originales. L'affaire de la poudre culinaire pouvant dévoiler l'homme destiné à Akane est assez fun pour ses petits quiproquos, puisque Ryôga semble être l'homme de la vie d'Akane tandis que Ranma n'ose pas goûter sa cuisine immonde pour savoir la vérité. Mais derrière les idées comme l'immondice de la cuisine d'Akané, Takahashi sait toujours jouer à demi-mot sur ce que ses personnages peuvent bien ressentir réellement côté sentiments derrière ces excuses. Si Ranma refuse de goûter la cuisine d'Akane, c'est peut-être bien aussi parce qu'il a peur de ce que la poudre magique dira... Et bien sûr, tout ceci se finira de façon quelque peu grotesque. Quant aux derniers chapitres du volume, ils entament une nouvelle partie aussi délicieuse que la première partie du tome, en faisant entrer en scène une nouvelle combattante réussie: Mariko Konjo, pom pom girl de choix, et pratiquante d'un nouvel art martial absurde comme sait si bien les imaginer la mangaka: le cheerleading martial. Ayant des techniques de soutien parfois un peu brutales et fourbes, mais en même temps un authentique coeur (et un authentique parler, bravo à la traduction) de cheerleader et de jeune fille en fleur, cette nouvelle demoiselle amuse et séduit facilement, mais c'est plus encore sa rivalité avec Ranma fille qui finira par faire des étincelles, d'autant plus que cette rivalité repose sur l'impensable: soutenir le plus amoureuse le pire de tous, Tatewaki Kuno ! Faire de ce loser pervers et idiot tout ce qu'il n'est pas, à savoir un tombeur, il fallait y penser, et ça donne lieu à bien des situations cocasses où Ranma et Mariko rivalisent pour soutenir Kuno. Mais là où Mariko montre un amour sincère envers Kuno (si si, c'est possible), Ranma, évidemment, se force complètement par pure rivalité, même si évidemment cette rivalité cache surtout un désir de laver l'honneur d'Akané, humiliée auparavant par Mariko.
Cette partie démarre vraiment sur les chapeaux de roue et donne hâte de lire la suite. En attendant, ce volume est dans l'ensemble très bon malgré quelques petites choses moins inspirées au milieu, et redécouvrir toute la verve de Rumiko Takahashi en matière d'idées, d'humour et de rebondissements reste toujours un plaisir ici.