Racaille blues Vol.42 : Critiques Like a rolling stone

C'est dans un grand terrain vague que Maeda et Sally ont décidé de régler une bonne fois pour toutes leurs comptes ! Notre héros, bouillonnant d'une rage qu'on n’a jamais vue chez lui, se lance directement dans la bataille... faisant fi des 30 soldats qui accompagnaient Sally !

Pour ce dernier combat, l'auteur va sublimer son héros. Chaque page deviendra un plaisir des yeux et nous permettra de voir toute l'étendue de la puissance de celui qui mérite bien son titre de caïd de Tokyo !

Après s'être occupé de la piétaille, Maeda va devoir trouver un second souffle pour terrasser son ultime ennemi, Sally en personne. Bien évidemment, l'auteur va un peu compliquer les choses pour son héros, car il ne peut pas lui offrir une victoire contre un tel adversaire sur un plateau d'argent. Lors de leur duel, l'intensité va atteindre des niveaux insoupçonnés, notamment parce que Chiaki, à sa façon, se donnera elle aussi corps et âme dans cette bagarre, en soutenant comme elle peut l'homme qu'elle aime. Et Maeda aura bien besoin de ce soutien, car ce duel ne se résume pas à une confrontation de deux puissances, ce sont aussi deux façons de voir les choses qui s'affrontent. A la noirceur de Sally, notre héros opposera sa droiture, mais aussi l'amour qu'il a pour Chiaki... et il l'espère bien l'emporter sur les deux fronts !

Quel que soit le résultat du combat, force est de constater que Masanori Morita nous offrira un excellent moment en guise d'ultime duel à sa série, qui aura été publiée durant huit ans.

Dans le reste de ce dernier tome, l'auteur amorcera la conclusion de sa longue série. Dans un premier temps, quelques chapitres nous feront vivre les derniers jours au lycée pour Maeda et certains de ses camarades qui étaient en terminale. Quelques personnages auront droit à un final plus abouti que d'autres, mais il est important de souligner que l'auteur ne négligera aucun personnage du quartier Kichijoji... il se permettra même de nous offrir une dernière sueur froide avec un twist scénaristique que je vous laisse le soin de découvrir !

Enfin, le tout dernier chapitre nous permettra de revoir une toute dernière fois les protagonistes de la série, trois années après la remise des diplômes. Tous ont grandi et ont atteint à divers niveaux leurs objectifs. Ce choix de conclusion, assez classique au demeurant, n'en reste pas moins très émouvant, car l'auteur offre une vraie fin à des personnages qu'on a appris à apprécier au fil des volumes. 

Un seul bémol, et de taille, l'éditeur a "oublié" d'imprimer dans ce tome la partie gauche de la toute dernière illustration en double page de la série ! Alors qu'on est sur le point de fermer ce tome, on a donc droit à une moitié de planche... ce qui est vraiment dommage.

Malgré ce souci, Racaille Blues n'en reste pas moins un très bon manga de furyo. Si dans sa première moitié la série manquait parfois de rythme, elle a par la suite gagné en qualité et surtout en intensité au fil des tomes. Un titre à découvrir, assurément !