Promeneuses de l'apocalypse (les) Vol.3 : Critiques

Yôko et Airi poursuivent leur voyage en moto tout terrain à travers le Japon dévasté, à la découverte du moindre recoin apte à les émerveiller, en continuant de suivre les traces de la grande soeur de notre héroïne humaine... Et cette grande soeur se fait plus "présente" que jamais en comptant Yôko, autant pour lui prodiguer quelques conseils que pour lui faire miroiter de nouveaux buts afin de rentre le voyage encore plus fun. Voici donc nos héroïnes en route pour le laboratoire de la ville de Tsukuba dans la préfecture d'Ibaraki afin d'y faire un entretien dans le cas d'Airi et un check-up pour Yôko, avant que toutes deux ne se lancent dans une course aux tampons, parfait prétexte pour se motiver encore plus à visiter les nombreux coins réputés du Japon.

Si des petits éléments viennent enrichir le but du périple de Yôko et d'Airi, le schéma de l'oeuvre ne change fondamentalement pas du tout, en invitant encore les deux jeunes filles et par la même occasion le lectorat à parcourir certains coins du pays dans un contexte post-apocalyptique. Il sera alors question de découvrir Tsukuba, ville scientifique et universitaire, et certains de ses recoins comme les vestiges de l'exposition scientifique de 1985, puis de se faire de la volaille grillée et profiter de la vue à Kasumigaura, le deuxième plus gros groupe de lacs du Japon. Mais tandis que ces escales-là restent brèves (peut-être un peu trop, au vu des possibilités ?), c'est encore une autre halte qui va occuper ne grosse moitié du tome, pour le plus grand plaisir de Yôko: le circuit de Motegi, célèbre autrefois pour ses compétitions de moto ! L'occasion de découvrir le musée des lieux, de participer à une course seule (vraiment ?) sur la piste, et surtout de rencontre le robot-gardien des lieux, avec à la clé ne petite idée classique du genre mais intéressante qui se dégage: il n'y a pas que les humains qui ont une âme: celle-ci peut aussi résider dans les intelligences artificielle et les objets qui ont un fort vécu, et nos héroïnes risquent fort de bien le sentir face à ce robot, à ce circuit, à ces motos qui ont vu défiler tant d'histoires.

Les décors nippons revisités à la sauce post-apo restent toujours aussi honnêtes (pas ultra détaillés mais toujours clairs et suffisants pour bien participer à l'ambiance) et nos deux héroïnes s'y incrustent toujours aussi bien avec leurs designs légers, expressifs et mignons et surtout avec leur bonne humeur quasi permanente, où elles ne ressortent que du positif dans ce monde pourtant dévasté... Ou presque, puisque les rêves/illusions de Yôko sont toujours là pour intriguer un peu plus.