Princesse et la Bête (la) Vol.15 - Manga

Princesse et la Bête (la) Vol.15 : Critiques

Niehime to Kemono no Oh

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Décembre 2021

Le Juge Seto a semé le trouble au sein de la population en dévoilant l'apparence humaine de Leonhart, et en a profité pour s'emparer du trône, pour lequel il s'estime le seul légitime, tandis que le roi, meurtri, s'est enfui. Heureusement, Salifie a su le rejoindre et le convaincre de revenir à la charge, le nouveau roi étant en train de briser toute la paix mise en place en ayant installé un abject système de castes entre espèces supérieures et espèces inférieures. Accompagnés de Lant, ils se rendent donc au palais, mais sur place rien ne se passe facilement: tandis que Leo est pris par Seto qui compte bien l'exécuter, Salifie est piégée par Anubis, et Lant capturé par les soldats de se dernier dans la foulée... Dans ces conditions, quel espoir reste-t-il ? La palais d'Osmalg pourra-t-elle être sauvée ?

L'heure est donc venue pour la Princesse et la Bête de s'achever avec ce quinzième volume, qui doit conclure le coup d'état de Seto préparé depuis plusieurs tomes, puis mettre un point final à tout ce qui a été construit au fil des volumes par Leo, Salifie et leur entourages. Et si, dans les faits, le déroulement se veut dans la lignée de bon nombre d'oeuvre en aboutissant à une conclusion heureuse, le chemin pour y parvenir est impeccablement menée, abouti et riche en émotions.

Cela, on le doit à une mangaka qui, bien plus que le combat final contre Seto, préfère surtout, jusqu'au bout prendre soin de ses personnages, de leur approfondissement, et de ce qu'ils ont bâti tout ensemble. Ainsi, dès le début du tome, le face-à-face entre Anubis et Salifie est poignant est passionnant, en cristallisant bien les émotions des personnages, entre le premier qui a toujours été fidèle à son roi mais semble meurtri par le fait que ce dernier lui a toujours caché la vérité alors qu'il le connaît depuis tout petit, et la deuxième qui affirme de plus belle, avec conviction, ses sentiments. Si Leo avait été un démon sans la moindre trace de sang humain, l'aurait-elle quand même aimé dès le départ ? La réponse de la jeune humaine à cette question d'Anubis est très jolie, en évoquant ce qui définit selon elle celui qu'elle aime.

L'ultime combat contre Seto, de son côté, est plutôt standard, mais brille pour tout autre chose, à savoir un dernier petit approfondissement de cet antagoniste qui fut précisément mû par les tares du monde d'avant, dont il fut lui aussi une victime.

Mais là où la dernière ligne droite de cet affrontement séduit le plus, c'est bien dans sa portée plus globale, en faisant appel à la marine d'Istan, à la princesse Amito, à Arthur, et de manière générale à tous les peuples rencontrés par Salifie depuis le début de la série, ces peuples que Leo a eu à coeur d'unir dans une volonté de paix et de tolérance malgré les différences.

Quant à la dernière partie, qui forme une sorte de long épilogue, il est impeccable, tant Yu Tomofuji n'y oublie rien. Que ce soit les intrigues secondaires telles que la relation Amito/Jormungand ou plus encore l'amitié et la confiance entre le roi et ce cher Anubis (que l'on voit enfin sous un autre jour, plus touchant que jamais). Les derniers éléments de premier plan comme la découverte par Leo de ses origines, la question de son acceptation par le peuple malgré tout, le monde de paix et de tolérance qu'il a construit, et le désir de présenter en bonne et due forme celle qu'il aime à son peuple. Et, enfin, une mise en valeur superbe, jusqu'au bout, d'une jeune héroïne qui a toujours abordé les individus tels qu'ils étaient, sans préjugés, et qui a su construire avec son bien-aimé une relation forte et sincère jusqu'à le guider.

A l'arrivée, impossible de ne pas ressortir pleinement satisfait par la conclusion de La Princesse et la Bête, un shôjo d'aventure abouti, touchant, porté par de nombreux dialogues justes dans ce dernier volume, et souvent intelligent dans sa façon d'aborder ses sujets et ses personnages par le prisme de son excellente jeune héroïne. Un manga qui nous manquera... mais que l'on devrait toutefois avoir le plaisir de redécouvrir prochainement via sa future adaptation animée, annoncée au japon il y a quelques mois.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction